2014-10-12

 

Un anniversaire, une anthologie et plusieurs lancements

Ce ne sont pas toutes les revues ni tous les fanzines qui durent une bonne décennie.  Il faut soit beaucoup de persévérance et d'obstination de la part du fondateur, soit des relais réussis d'une équipe éditoriale à l'autre.  Dans le cas de Brins d'éternité, le fondateur, Mathieu Fortin, a su passer la main avant de s'épuiser complètement à la tâche.  Dix ans donc après le premier numéro, où j'avais une nouvelle, « Le sourire de la Lune », je peux donc m'enorgueillir d'une nouvelle, « Trois portes avant l'inconnu »,  dans le numéro 39 qui est celui du dixième anniversaire.

 Outre cette nouvelle inédite, Ariane Gélinas et son équipe composée de Carmélie Jacob, Alamo St-Jean et Guillaume Voisine, ont retenu ma nouvelle parue dans le numéro 24 de la revue en 2009, « Les terrasses de Brera », pour ouvrir l'anthologie Dix ans d'éternité publié par Les Six Brumes.



Il s'agit d'un ouvrage impressionnant et même monumental :  presque 400 pages, des illustrations en couleurs, deux préfaces (une par Mathieu Fortin et une par Guillaume Voisine), vingt nouvelles (par des auteurs qui incluent Geneviève Blouin, Claude Bolduc, David Côté, Jean-Pierre April, Frédérick Durand, Martin Lessard, V. K. Valev et Pierre-Luc Lafrance) et une postface signée Claude Janelle.  J'espère qu'il obtiendra l'attention qu'il mérite de la part de la critique.

Fait marquant, cette anthologie est à peu près la première depuis le début du vingt-et-unième siècle à proposer une sélection d'auteurs importants de cette période.  J'avais signalé ce manque dans mon analyse des anthologies et collectifs parus au siècle dernier.  Du coup, si je refais l'exercice que j'avais fait précédemment, les résultats risquent de changer un peu — mais pas beaucoup, puisqu'une seule anthologie ne peut pas rivaliser avec le nombre d'anthologies et collectifs publiés au siècle dernier. 

Cette anthologie ne peut d'ailleurs être comparée, à strictement parler, qu'à l'anthologie Escales sur Solaris (1995) réunie par Joël Champetier et Yves Meynard, qui s'affichait comme une sélection représentative des auteurs parus dans les pages de Requiem et Solaris depuis les débuts de celle-là.  Dans ce cas, toutefois, l'anthologie voulait marquer le coup à l'occasion du vingtième anniversaire de Requiem/Solaris.



On pourrait trouver ambitieux de compiler une anthologie qui couvre moins de dix ans de la vie d'une revue (en général, les textes publiés à l'époque de Mathieu Fortin n'ont pas été considérés par les anthologistes de Dix ans d'éternité), mais on peut faire remarquer qu'en 1983, Aurores boréales 1 et Les Années-lumière représentaient pour l'essentiel un échantillonnage des numéros parus depuis 1979 de Solaris et imagine... respectivement.  À peine quatre ans, donc...  Même si ces deux revues respectaient à l'époque un rythme de publication plus soutenu que celui de Brins d'éternité, les anthologies correspondantes s'apparentaient plutôt à des compilations instantanées qu'à des sommes susceptibles d'offrir un bilan d'une période conséquente.

Hier samedi, Brins d'éternité et Les Six Brumes ont donc lancé Dix ans d'éternité, le numéro 39 de Brins d'éternité, Jardin de chair, un roman d'horreur de Frédéric Raymond, 6, chalet des brumes et Petits démons, un recueil de nouvelles de Daniel Sernine.  Le numéro 12 de la revue Clair/Obscur était également lancé.  Le tout se passait au troisième étage de L'Amère à boire, sur Saint-Denis à Montréal, et la cinquantaine de personnes sur place ont été à l'étroit (à un moment donné, j'en ai compté 48 ou 49, et c'était sans compter les personnes qui étaient déjà parties, comme Gaëtan Picard ou Christo Datso).  Dans la photo brute ci-dessous, on reconnaît plusieurs des personnes présentes à qui j'ai eu l'occasion de dire bonjour, dont Hugues Morin (dans le miroir), Marianne Cayer, Claude Janelle, Alain Ducharme, Carmélie Jacob, Richard Tremblay, Dave Côté et Emmanuel Trotobas.


Enfin, dans cette photo brute (ce qui explique les yeux injectés de sang des protagonistes, à moins que ce soit leur véritable nature qui ressort...), on voit deux des héros de la fête, Ariane Gélinas et Guillaume Voisine, en pleine action au moment des discours.


Libellés : , , , , ,


Comments: Publier un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?