2016-05-25

 

De Boréal 33 aux Imaginales 2016

En fin de semaine, le 33e congrès Boréal a eu lieu dans la petite ville de Mont-Laurier, au cœur des Hautes-Laurentides.

Cette fin de semaine qui vient, je serai à Épinal, petite ville au cœur des Vosges, pour le festival des Imaginales.  Entre les deux, j'aurai beaucoup voyagé.  Le voyage en navette du congrès de Québec à Mont-Laurier nous a pris six à sept heures, à l'aller comme au retour.  Le voyage de Québec à Épinal sera un peu plus long...  mais plus en kilomètres qu'en nombre d'heures.

Comme d'habitude, quand j'aide à mettre sur pied le congrès Boréal, je suis le plus mal placé pour en parler.  Cette année, l'organisation d'un congrès à Mont-Laurier par un néophyte, Joris Lapierre-Meilleur, alias Gart Laflamme, qui n'avait assisté qu'à un seul autre congrès, pouvait apparaître comme une gageure.  Le défi a été brillamment relevé, en partie grâce à un apport considérable des profits accumulés du congrès, mais surtout grâce au travail acharné de ce même grand coordonnateur.  (La photo ci-dessous nous montre Joris en pleine action, si je puis dire, devant l'accueil — en béquilles parce qu'il s'était fait mal au pied quelques jours à peine avant le congrès.)


Ce qui était présent à l'esprit de quelques-uns des partisans d'un congrès « dans le nord », d'ailleurs, c'était le souvenir des incursions précédentes du milieu de la SFCF au nord de la vallée du Saint-Laurent.  Le congrès Boréal lui-même a été lancé (par Élisabeth Vonarburg) à Chicoutimi, qui a accueilli plusieurs rassemblements du milieu entre 1979 et 1999.  À la fin des années 1990, Hugues Morin avait également organisé des rencontres du milieu, encore plus au nord, à Roberval.  À Chicoutimi comme à Roberval, l'obligation de voyager, de se dépayser, de se retrouver en vase clos pendant deux ou trois jours, avait forgé des liens solides et créé des impressions durables.  Même si les témoignages sont fragmentaires, j'ai l'impression que la magie de l'éloignement a joué de nouveau pour plusieurs participants.

Morin, justement, a déjà signé plusieurs billets de blogue au sujet de son exploration de Mont-Laurier qui a commencé le vendredi, s'est poursuivie le samedi et a naturellement pris fin le dimanche, lorsqu'il a aussi offert un petit florilège de choses entendues au congrès.  Pierre-Luc Lafrance, auteur et conteur, a également fait part de son bilan du congrès.  Isabelle Lauzon, écrivaine et ambassadrice désignée du congrès, en conservera un souvenir particulier puisque sa fille Tania a remporté le volet des auteurs montants du concours d'écriture sur place.  Enfin, Geneviève Blouin évoque pareillement l'intensité de ce congrès très concentré dans le temps et dans l'espace.

En ce qui me concerne, j'ai pris quelques photos, où on retrouve par exemple ces deux fidèles Boréaliennes, Francine Pelletier et Julie Martel.  Cette dernière est costumée en samouraï puisque le congrès de cette année faisait une bonne place à la mascarade (ou costumédie).
En arrière-plan, on distingue la table de la Savante Folle, Michèle Laframboise, également sur place grâce à une subvention de l'AAOF.  Un gaminet accroché à la cloison arbore une représentation de la Savante Folle à l'ouvrage...  De nombreux autres écrivains étaient venus, dont Pierre Corbeil, l'auteur du feuilleton uchronique La Concession paru dans la revue imagine... il y a quelques années déjà.
Le congrès était aussi l'occasion de découvrir la véritable identité ainsi que la personnalité de Véronique Drouin, alias M. V. Fontaine, qui a signé chez Québec/Amérique la série en quatre tomes Amblystome, un univers post-apocalyptique aussi dur que les aventures mises en scène par l'écrivaine sont palpitantes.  On la voit dédicacer le dernier volume dans cette photo.
Pour compléter cette galerie des talents présents, voici l'excellente nouvelliste Josée Lepire, deux fois lauréate du Prix Solaris.  Comme plusieurs autres invités et participants, elle avait emprunté la navette spéciale du congrès qui a fait le voyage de Québec à Mont-Laurier, en passant par Trois-Rivières et Laval.  En arrière-plan, on distingue une partie de l'exposition dans le bar-foyer, qui comprenait un très bel assortiment de trophées (prêtés par René Walling et ses amis) qui correspondaient à plusieurs prix décernés dans le domaine de la SF (Hugo, Aurora, etc.).
Le dimanche 22 mai, je retiens que le Prix Aurora-Boréal de la meilleure nouvelle a été décerné à un texte de ma plume, « Garder un phénix en cage », paru dans Solaris et déjà récipiendaire du Prix Solaris.

Les autres gagnants des Prix Aurora-Boréal sont Philippe-Aubert Côté pour son roman Le Jeu du Démiurge (Alire) et la revue Solaris, dans la catégorie du meilleur ouvrage connexe, ce qui rend hommage au travail de Joël Champetier, Pascale Raud et Jonathan Reynolds en 2015.  Le Prix Boréal de l'illustration a été remis à Grégory Fromenteau pour ses couvertures (Le Jeu du Démiurge, Les Marches de la Lune morte) ainsi que ses autres créations.  Le Prix Boréal de la fanédition est allé à Alain Ducharme pour La République du Centaure.

Lundi, il était déjà temps de partir pour la France afin de commencer à me faire au décalage horaire avant le début des Imaginales.  J'ai donc pris cet avion à Québec...
Évidemment, ce n'est pas ce petit appareil qui a traversé l'Atlantique, mais un engin plus gros d'Air Canada qui m'a embarqué à Montréal, où l'avion ci-dessus m'a conduit.  Et c'est ainsi que j'ai pu me réveiller ce matin sur cette vue des toits du Grand Paris...

À Épinal, dès demain, je serai un des invités au sein de la délégation québécoise et je suis programmé pour

— un entretien avec Jean-Claude Dunyach le jeudi 26 mai à 16 h dans le cadre d'un Café littéraire (Magic Mirrors 2)

— une table ronde sur le space-opéra animée par Jean-Claude Vantroyen, « Space opera, planet opera... Rêver de demain, rêver d'ailleurs ! », avec Philippe-Aubert Côté, Jean-Claude Dunyach et Christian Léourier, le vendredi 27 mai à 14 h dans le cadre d'un Café littéraire (Magic Mirrors 2)

— une table ronde sur la SF francophone d'Amérique du Nord animée par Jérôme Vincent, « Nord-Américains et francophones : voix de l'imaginaire québécois ! », avec Philippe-Aubert Côté, Jean Pettigrew, Jonathan Reynolds et Élisabeth Vonarburg, le samedi 28 mai à 10 h (Espace Cours)

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