2009-04-11
La bataille pour le savoir
Dans tous les pays, la crise semble donner un coup de pouce aux gouvernements qui entendent privilégier toutes les dépenses possibles sauf celles qui encourageraient la culture, l'éducation ou les sciences. Au Canada, la fermeture possible de l'Observatoire du Mont Mégantic reste mystérieuse — et particulièrement blessante quand on se rappelle qu'elle faisait fi des meilleurs avis et qu'elle a lieu en pleine année mondiale de l'astronomie. Outre le fait évident qu'elle est sans doute une conséquence des coupures infligées par le gouvernement Harper aux conseils de recherche (mais la résistance s'organise), on peut d'ailleurs se demander si quelqu'un a eu le machiavélisme de se dire qu'une telle coupure avait des chances d'être compensée par un autre palier de gouvernement ou une autre source de financement parce que, justement, on menaçait le dernier grand observatoire dans l'est du Canada en pleine année mondiale de l'astronomie...
En France, on se mobilise plutôt pour sauver le Palais de la Découverte. La menace est moins brutale, car la bureaucratie française excelle à brouiller les cartes pour jouer les choses en douceur. Mais l'incorporation à la Cité des sciences et de l'industrie de ce grand musée des sciences, et surtout de la science pour tous, fondé en 1937, pourrait entraîner la dissolution de l'institution, ou du moins la perte de sa spécificité. C'est la tactique de la bouteille à l'encre, et si réussie que je n'ai pas encore réussi à décider si je veux appuyer ceux qui veulent sauver le Palais de la Découverte, même si j'ai signé la pétition, en partie pour honorer la mémoire de mon grand-père qui m'y avait emmené en visite quand j'étais petit. S'il était encore vivant, je lui demanderais sans doute s'il l'avait visité à son ouverture en 1937. Mais il n'est plus temps. Et sans doute faut-il savoir se battre pour le savoir et la culture, sinon on se dira aussi un jour qu'il est trop tard...
En France, on se mobilise plutôt pour sauver le Palais de la Découverte. La menace est moins brutale, car la bureaucratie française excelle à brouiller les cartes pour jouer les choses en douceur. Mais l'incorporation à la Cité des sciences et de l'industrie de ce grand musée des sciences, et surtout de la science pour tous, fondé en 1937, pourrait entraîner la dissolution de l'institution, ou du moins la perte de sa spécificité. C'est la tactique de la bouteille à l'encre, et si réussie que je n'ai pas encore réussi à décider si je veux appuyer ceux qui veulent sauver le Palais de la Découverte, même si j'ai signé la pétition, en partie pour honorer la mémoire de mon grand-père qui m'y avait emmené en visite quand j'étais petit. S'il était encore vivant, je lui demanderais sans doute s'il l'avait visité à son ouverture en 1937. Mais il n'est plus temps. Et sans doute faut-il savoir se battre pour le savoir et la culture, sinon on se dira aussi un jour qu'il est trop tard...
Libellés : Sciences