2008-06-07

 

S'asseoir sur la poésie à Québec

En sortant de la gare à Québec, je me suis arrêté pour examiner une œuvre d'art en construction de Michel Goulet qu'il a intitulée « Rêver le nouveau monde ». Il s'agit du cadeau de la ville de Montréal à Québec pour son quatre centième anniversaire. Quarante-quatre chaises métalliques occupent une allée, dont quarante qui portent des inscriptions, pour la plupart des extraits de poèmes. Certaines paires de chaises se font face, ou sont disposées côte à côte, ou l'une derrière l'autre. J'ai particulièrement aimé la paire ci-contre qui combine une citation en inuktitut à droite (j'ai aussi relevé une citation de Leonard Cohen en anglais) et une citation d'Alfred Desrochers (1901-1978) à gauche : « Je n'ai pas appris de Poucet / Le secret de marquer la route / Qui reconduise où l'on passait ». Par contre, pour immortaliser de nouveau les pérégrinations de mon sac bleu, j'ai choisi une chaise consacrée à Dany Laferrière qui exprime une pensée également douce-amère : « Je dois tout dire dans une langue / qui n'est pas celle de ma mère. / C'est ça le voyage. » Mais si j'étais de passage à Québec, c'était pour en ramener des livres pour mes collections et pour souhaiter bon anniversaire à René B. comme l'an dernier. Mes hôtes du Pays Perdu étaient venus, ainsi que Benoit G., Mario G. et plusieurs autres membres des anciens et nouveaux cercles de la sf à Québec. (J'ai revu Jean A. pour la première fois depuis longtemps, tandis que d'autres avaient assisté au dernier Boréal, dont Alain J. et Pascale R.) La soirée a d'ailleurs laissé de bons souvenirs à Lyriell. Je n'ai pas réussi à m'aventurer dans l'antre aux livres sans faire s'écrouler une pile, mais j'en suis quand même revenu avec une photo. Sinon, je me suis rendu jusqu'à Beauport pour m'aventurer dans un autre repaire bourré de livres, sauf que ceux-ci étaient en général plus anciens. (Le bouquiniste m'a sorti un exemplaire des Notions élémentaires de physique rédigées en 1841 par Joseph Cauchon.) La maison de mon fournisseur se dressait dans un cadre verdoyant, à deux pas d'un ruisseau coulant au fond d'un ravin, et à deux minutes à pied du monumental Centre hospitalier Robert-Giffard, le plus ancien établissement psychiatrique du Québec, héritier de l'asile de Beauport dont Joseph Cauchon avait été propriétaire, justement... Je suis d'ailleurs revenu à pied jusqu'au centre-ville, ce qui m'a pris moins d'une heure et m'a permis de localiser le Campus de Québec du CEGEP Limoilou, qui accueillera peut-être le congrès Boréal en 2010. Du pont Joseph-Samson, j'ai pris une photo du vieux pont ferroviaire qui enjambe en partie l'estuaire de la rivière Saint-Charles.

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Comments:
Eh bien voilà des commentaires intéressants sur la soirée ! :)
J'apprends qu'il y a des chaises vers la gare. Ça me donne l'envie d'aller voir !
Au plaisir de te revoir Jean-Louis !
 
Avec les millions que va toucher l'artiste, il va pouvoir se faire une situation bien assise...
 
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