2007-08-27
Durable ou non?
La durée de vie des infrastructures en Amérique du Nord soulève de plus en plus de questions. Les fissures de la dalle sous le boulevard de Maisonneuve ont suscité des commentaires parfois mesurés sinon lénifiants, amusés ou un tantinet déprimés ou inquiets. Et comme cela s'ajoute à l'effondrement du pont de Minneapolis et du viaduc de la Concorde, ainsi qu'à l'explosion d'une conduite de vapeur à Manhattan, sans parler des pépins mineurs, il y a de quoi se poser des questions sur la durabilité des infrastructures.
D'aucuns répondent que c'est parfaitement normal et que le béton armé a une durée de vie limitée. Pourtant, comme le fait remarquer ce blogueur qui inclut une photo du viaduc Séjourné en France (vieux d'un siècle), une durée de vie de quarante ans n'est pas une fatalité... Il est vrai que le viaduc Séjourné a été construit en pierres de taille, ce qui l'apparente plutôt à l'aqueduc du Gard, une construction romaine qui tient debout depuis dix-huit cents ans...
Néanmoins, il existe des structures en béton qui sont bien plus anciennes que celles qui ont cédé ces derniers mois à Montréal. L'écluse hydraulique de Peterborough, que j'ai visitée au début du mois, est une structure massive qui a représenté à l'époque de sa construction en 1896-1904 la plus grande accumulation au monde de béton sans armature. Mais il est vrai qu'on ne l'a pas arrosée d'eau salée pendant des décennies. Les bains de saumure expliqueraient pour une bonne part la corrosion du béton armé du viaduc de la Concorde...Toutefois, il y a sans doute des raisons plus fondamentales au déclin des infrastructures construites il y a quarante ou cinquante ans, au Québec ou ailleurs. J'ai tendance à soupçonner que la conviction de vivre dans une époque de progrès en perpétuelle accélération a pu court-circuiter certaines réflexions sur la durabilité de ce qu'on construisait. Se disait-on vraiment qu'on bâtissait pour un demi-siècle? Ou croyait-on qu'on circulerait tous en voitures volantes au vingt-et-unième siècle?
D'aucuns répondent que c'est parfaitement normal et que le béton armé a une durée de vie limitée. Pourtant, comme le fait remarquer ce blogueur qui inclut une photo du viaduc Séjourné en France (vieux d'un siècle), une durée de vie de quarante ans n'est pas une fatalité... Il est vrai que le viaduc Séjourné a été construit en pierres de taille, ce qui l'apparente plutôt à l'aqueduc du Gard, une construction romaine qui tient debout depuis dix-huit cents ans...
Néanmoins, il existe des structures en béton qui sont bien plus anciennes que celles qui ont cédé ces derniers mois à Montréal. L'écluse hydraulique de Peterborough, que j'ai visitée au début du mois, est une structure massive qui a représenté à l'époque de sa construction en 1896-1904 la plus grande accumulation au monde de béton sans armature. Mais il est vrai qu'on ne l'a pas arrosée d'eau salée pendant des décennies. Les bains de saumure expliqueraient pour une bonne part la corrosion du béton armé du viaduc de la Concorde...Toutefois, il y a sans doute des raisons plus fondamentales au déclin des infrastructures construites il y a quarante ou cinquante ans, au Québec ou ailleurs. J'ai tendance à soupçonner que la conviction de vivre dans une époque de progrès en perpétuelle accélération a pu court-circuiter certaines réflexions sur la durabilité de ce qu'on construisait. Se disait-on vraiment qu'on bâtissait pour un demi-siècle? Ou croyait-on qu'on circulerait tous en voitures volantes au vingt-et-unième siècle?
Libellés : Futurisme, Québec, Structures