2007-07-05

 

Un jeudi à Readercon

Jusqu'ici, Readercon n'avait jamais eu lieu le jeudi, mais il y a un début à tout. Il n'était pas question de manquer cette journée supplémentaire pour un certain auteur qui est champion en titre du Kirk Poland et qui a fameusement dit : « I will miss a Worldcon, but never a Readercon ». Et comme je n'enseigne pas cet été, j'ai fait le voyage avec Grimmwire et lui. Au poste frontière, le douanier, alléché par la mention de mes livres, a insisté pour ouvrir mon sac de voyage dans la soute à bagages de notre véhicule, mais je ne crois pas qu'il ait chipé un de mes romans jeunesse... Le reste du voyage s'est déroulé sans incident notable. Comme d'habitude, nous nous sommes arrêtés à Montpelier, la capitale du Vermont, pour casser la croûte. C'est une petite ville charmante, bien entretenue, éprise de culture et très verte dans son cadre agreste. Le film Sicko sera à l'affiche pendant près de deux semaines, si j'ai bien vu, et les personnes pressurées par le système de santé étatsunien ne seront pas forcées de payer pour venir le regarder. Dans la région, un festival à Stowe présente la version d'Aïda par Elton John et Tim Rice. Dans la photo ci-contre, une jolie petite librairie baptisée Rivendell Books (et qui a comme mascotte une tortue hébergée dans l'arrière-boutique) se dresse au coin d'une rue qui donne sur le dôme doré de l'édifice législatif de l'État du Vermont.

Cette année, au lieu de manger à La Brioche, un café opéré par le New England Culinary Institute, nous avons saisi l'occasion d'un repas à l'ancienne au Coffee Corner. (Dans la photo ci-dessous, on aperçoit une partie de la devanture en arrière-plan.) C'est un peu un musée du point de vue du menu dominé par les plats pour le petit déjeuner et les hamburgers ou sandwiches pour midi, quoique cela reste fort sympathique comme endroit — le menu du jour propose un hamburger « canadien ». Mais mon souvenir culinaire du Vermont pour cette fois sera sans doute le café équitable aux bleuets dont on peut avoir une tasse gratuite dans les haltes au bord de la route!À Readercon, le programme est léger. Une table ronde se penche sur la date « véritable » d'un texte, qui peut différer de la date de l'écriture ou de la publication. C'est la date des présupposés et des idées fortes qui sous-tendent le récit. Puis, c'est au tour d'un grand happening collectif faisant appel à un grand nombre de volontaires et à plusieurs personnes dans la salle, qui doivent toutes identifier le roman emblématique de Readercon. Les suggestions fusent et quelques auteurs se détachent, dont Gene Wolfe, John Crowley, Thomas Disch et Samuel R. Delany. En bon empiriste, je propose plutôt le livre qu'on n'a pas encore lu puisque l'expérience quasi universelle à Readercon, c'est d'entendre parler de livres qui sont recommandés avec enthousiasme et qu'on ajoute à la liste des lectures à faire...

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Comments:
Bon séjour à Boston pour Readercon. Je suis un peu nostalgique parce que j'avais commencé les démarches pour être de la partie. Passez une bonne convention!
 
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