2007-07-25
Le Canada et la haute vitesse
Dans le New York Times du 23 juillet, l'économiste Paul Krugman (qui est aussi un fan de la science-fiction d'Iain Banks) signait un article sur le récent classement des pays de l'OECD en fonction de l'accès Internet à large bande qui plaçait les États-Unis au 15e rang, derrière le Canada, le Royaume-Uni, la France et le Japon, parmi les pays du G7, mais avant l'Allemagne et l'Italie. Krugman faisait grand cas de l'avance prise par la France, tout comme Michael Moore vantait le système de santé français dans Sicko.
Pourtant, le Canada se classe encore mieux, occupant le neuvième rang et devançant tous les autres pays du G7. À l'intérieur du Canada, si on peut se fier encore aux statistiques de 2005, le Québec traînerait assez nettement la patte en matière de branchement à haut débit. Toutefois, les chiffres recueillis pour alimenter ce tableau statistique correspondent, en principe, à une définition de la haute vitesse qui est plus rigoureuse que celle de l'OECD (1,5 Mbit/s contre 256 kbit/s) et donnent pourtant des taux de pénétration de la haute vitesse qui étaient plus élevés en 2005 (presque 50%) que ceux que cite l'OECD en 2006 (environ 24%)... Que se passe-t-il?
Des critiques du classement de l'OECD, dont l'Information Technology and Innovation Foundation (ITIF), ont mis en doute sa méthodologie et ses résultats. Le tableau publié ici inclut un taux de pénétration de la haute vitesse en 2007 au Canada (62%) qui cadre mieux avec les chiffres de Statistique Canada. Toutefois, l'ITIF réarrange le classement en incluant la vitesse moyenne et le coût de l'accès à haut débit. Du coup, le Canada tombe au dixième rang et les États-Unis remontent au douzième rang, en grande partie parce que le coût du haut débit au Canada serait presque deux fois plus élevé qu'aux États-Unis. (Par contre, la vitesse moyenne du haut débit est 60% plus grande au Canada qu'aux États-Unis.) Si on s'en tenait à un classement des taux de pénétration utilisés par l'ITIF, le Canada serait maintenant septième, le Japon dixième, les États-Unis onzième, le Royaume-Uni douzième et la France... seizième, l'Allemagne et l'Italie restant en queue de peloton.
Une troisième source, sur la même page, brouille quelque peu les cartes en prétendant que la pénétration de l'accès Internet à haute vitesse au Canada et aux États-Unis est maintenant pratiquement équivalente, atteignant 80% environ des foyers branchés...
En fin de compte, la seule certitude, c'est qu'en chiffres absolus, les champions de la connectivité à large bande sont les États-Unis. Le deuxième plus gros bassin d'utilisateurs est japonais et, après, cela se disputerait entre la Corée du Sud, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne. Bref, compte tenu des usagers anglophones aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, le règne de l'anglais n'est pas près d'être menacé, même dans l'Internet du (proche) futur.
Pourtant, le Canada se classe encore mieux, occupant le neuvième rang et devançant tous les autres pays du G7. À l'intérieur du Canada, si on peut se fier encore aux statistiques de 2005, le Québec traînerait assez nettement la patte en matière de branchement à haut débit. Toutefois, les chiffres recueillis pour alimenter ce tableau statistique correspondent, en principe, à une définition de la haute vitesse qui est plus rigoureuse que celle de l'OECD (1,5 Mbit/s contre 256 kbit/s) et donnent pourtant des taux de pénétration de la haute vitesse qui étaient plus élevés en 2005 (presque 50%) que ceux que cite l'OECD en 2006 (environ 24%)... Que se passe-t-il?
Des critiques du classement de l'OECD, dont l'Information Technology and Innovation Foundation (ITIF), ont mis en doute sa méthodologie et ses résultats. Le tableau publié ici inclut un taux de pénétration de la haute vitesse en 2007 au Canada (62%) qui cadre mieux avec les chiffres de Statistique Canada. Toutefois, l'ITIF réarrange le classement en incluant la vitesse moyenne et le coût de l'accès à haut débit. Du coup, le Canada tombe au dixième rang et les États-Unis remontent au douzième rang, en grande partie parce que le coût du haut débit au Canada serait presque deux fois plus élevé qu'aux États-Unis. (Par contre, la vitesse moyenne du haut débit est 60% plus grande au Canada qu'aux États-Unis.) Si on s'en tenait à un classement des taux de pénétration utilisés par l'ITIF, le Canada serait maintenant septième, le Japon dixième, les États-Unis onzième, le Royaume-Uni douzième et la France... seizième, l'Allemagne et l'Italie restant en queue de peloton.
Une troisième source, sur la même page, brouille quelque peu les cartes en prétendant que la pénétration de l'accès Internet à haute vitesse au Canada et aux États-Unis est maintenant pratiquement équivalente, atteignant 80% environ des foyers branchés...
En fin de compte, la seule certitude, c'est qu'en chiffres absolus, les champions de la connectivité à large bande sont les États-Unis. Le deuxième plus gros bassin d'utilisateurs est japonais et, après, cela se disputerait entre la Corée du Sud, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne. Bref, compte tenu des usagers anglophones aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, le règne de l'anglais n'est pas près d'être menacé, même dans l'Internet du (proche) futur.
Libellés : Futurisme, Informatique, Statistiques