2007-05-23
De Colombiers à Mirepeisset
Presque trente kilomètres, cette fois. Je fais la course pour la dernière fois à une péniche retapée, baptisée Tango, que je regarde me précéder sous l'arche du tunnel du Malpas. Je l'avais dépassée le premier jour, entre Agde et Béziers. Je l'avais précédée la veille quand elle avait commencé la remonte des écluses de Fonsérannes. Mais c'était à son tour de me dépasser.
Tout cela pour dire qu'une pénichette qui prend son temps ne sera pas nécessairement plus rapide qu'un marcheur. Le contraste est d'ailleurs marqué entre les mouvements le long du canal et l'allure de la vie moderne. Quand on a passé la journée à marcher en ne se faisant dépasser que par des cyclistes et des plaisanciers, voire une cavalière en infraction, retrouver une route parcourue par des camions et des voitures, c'est subir un choc immédiat, qui repousse comme la rencontre d'un pôle de charge contraire. Il suffit donc de quelques heures pour que le corps oublie qu'il a déjà co-existé avec de telles vitesses, de tels véhicules vrombissants...
Malgré des moments magiques dans la solitude de l'après-midi ou en fin de journée, quand le soleil décline et que j'enfile la grande ligne droite après Argeliers (photo ci-dessus), c'est une journée harassante. Le corps n'est pas encore rompu à cette fatigue et les rencontres de la journée m'inspirent un sonnet vindicatif.
La solution coréenne au problème canin
Je déteste les chiens, qu'ils aboient le français
ou le poméranien, et s'ils me font la tête,
je ne voudrais les voir que dans mon assiette
afin que, tous les soirs, tombe le couperet !
Avec des épinards, je les rissolerais
Une sauce au pinard, des côtes de bette,
une barde de lard, tout est bon, j'achète!
pour servir le clébard tel que je l'aimerais
Les chiens, j'en vois dans ma soupe — et dans mon ragoût
Ces cabots jappeurs et hargneux vont avec tout...
une fois pelés, vidés, salés et rôtis!
En côtelette, j'adore, ou en gigot
c'est encore mieux : mettez un clafoutis
pour dessert, un bon vin, et dansons le tango!
Tout cela pour dire qu'une pénichette qui prend son temps ne sera pas nécessairement plus rapide qu'un marcheur. Le contraste est d'ailleurs marqué entre les mouvements le long du canal et l'allure de la vie moderne. Quand on a passé la journée à marcher en ne se faisant dépasser que par des cyclistes et des plaisanciers, voire une cavalière en infraction, retrouver une route parcourue par des camions et des voitures, c'est subir un choc immédiat, qui repousse comme la rencontre d'un pôle de charge contraire. Il suffit donc de quelques heures pour que le corps oublie qu'il a déjà co-existé avec de telles vitesses, de tels véhicules vrombissants...
Malgré des moments magiques dans la solitude de l'après-midi ou en fin de journée, quand le soleil décline et que j'enfile la grande ligne droite après Argeliers (photo ci-dessus), c'est une journée harassante. Le corps n'est pas encore rompu à cette fatigue et les rencontres de la journée m'inspirent un sonnet vindicatif.
La solution coréenne au problème canin
Je déteste les chiens, qu'ils aboient le français
ou le poméranien, et s'ils me font la tête,
je ne voudrais les voir que dans mon assiette
afin que, tous les soirs, tombe le couperet !
Avec des épinards, je les rissolerais
Une sauce au pinard, des côtes de bette,
une barde de lard, tout est bon, j'achète!
pour servir le clébard tel que je l'aimerais
Les chiens, j'en vois dans ma soupe — et dans mon ragoût
Ces cabots jappeurs et hargneux vont avec tout...
une fois pelés, vidés, salés et rôtis!
En côtelette, j'adore, ou en gigot
c'est encore mieux : mettez un clafoutis
pour dessert, un bon vin, et dansons le tango!
Libellés : France, Poème, Voyages