2007-03-06
Valeurs et bonheur
J'ai déjà évoqué ici le bonheur qui se cache sous la neige, mais aussi les recherches qui montrent que l'argent ne fait pas le bonheur. Maintenant, on peut obtenir plusieurs diagrammes pertinents et fort intéressants (mais pas toujours récents) sur le site du World Values Survey. En particulier, on retrouve cette carte culturelle du monde qui prouve la réalité des différences culturelles, tandis que d'autres graphiques confirment la faible corrélation du revenu par tête et du bonheur.
En plus, un article d'Ed Diener et Martin E. P. Seligman passe en revue de nombreux travaux dans ce domaine, y compris certains de ceux que j'ai déjà cités, et les auteurs posent sérieusement la question de savoir ce qu'il convient de faire si l'enrichissement monétaire ne détermine plus que très faiblement le bonheur des individus dans les sociétés les plus riches. Ne devrait-on pas opter pour des politiques qui tentent de maximiser le bonheur plutôt que la croissance économique? C'est aussi le thème d'un article de Bill McKibben dans Mother Jones. Cela peut sembler utopique, mais il ne s'agit pas ici de prêcher la simplicité volontaire. Les résultats de ces travaux suggèrent qu'au-dessus d'un certain seuil (de l'ordre de 15 000 $ par année), le revenu influe assez peu sur le niveau de satisfaction personnelle. Ce qui signifie, logiquement, que gagner moins d'argent n'est pas non plus la clé automatique du bonheur. L'intérêt de la frugalité découlerait principalement de l'élimination des distractions qui nous empêchent de mener notre vie comme nous l'entendons.
Mais pourrons-nous convaincre ceux qui nous gouvernent? Au Québec comme en France, c'est le moment d'y penser...
En plus, un article d'Ed Diener et Martin E. P. Seligman passe en revue de nombreux travaux dans ce domaine, y compris certains de ceux que j'ai déjà cités, et les auteurs posent sérieusement la question de savoir ce qu'il convient de faire si l'enrichissement monétaire ne détermine plus que très faiblement le bonheur des individus dans les sociétés les plus riches. Ne devrait-on pas opter pour des politiques qui tentent de maximiser le bonheur plutôt que la croissance économique? C'est aussi le thème d'un article de Bill McKibben dans Mother Jones. Cela peut sembler utopique, mais il ne s'agit pas ici de prêcher la simplicité volontaire. Les résultats de ces travaux suggèrent qu'au-dessus d'un certain seuil (de l'ordre de 15 000 $ par année), le revenu influe assez peu sur le niveau de satisfaction personnelle. Ce qui signifie, logiquement, que gagner moins d'argent n'est pas non plus la clé automatique du bonheur. L'intérêt de la frugalité découlerait principalement de l'élimination des distractions qui nous empêchent de mener notre vie comme nous l'entendons.
Mais pourrons-nous convaincre ceux qui nous gouvernent? Au Québec comme en France, c'est le moment d'y penser...
Libellés : Économie, Psychologie, Société, Théorie