2006-06-03

 

Mauvaise semaine pour le métro de Toronto

La semaine aura décidément été mauvaise pour le métro de Toronto. Tout a commencé avec la grève sauvage de lundi, qui a forcé des centaines de milliers de Torontois à trouver un autre moyen de se rendre au travail (ou à l'université...) ou bien à prendre une journée de congé quelque peu forcé. Mercredi, un incident technique a interrompu le service près de la station Dupont et envoyé dix personnes à l'hôpital. L'hypothèse d'un sabotage malicieux par les employés qui avaient été à l'origine de la grève sauvage a vite circulé avant d'être rejetée...

C'était ensuite le tour d'une panne d'alimentation qui entraînait une autre interruption majeure du service. Enfin, le démantèlement annoncé d'un groupe de terroristes présumés retient l'attention aujourd'hui. Même si les autorités nient que le métro de Toronto faisait partie des cibles, le souvenir de Madrid et surtout de Londres s'impose. Et si le groupe mis au jour n'avait pas le métro dans sa ligne de mire, l'affaire rappelle qu'un autre groupe pourrait planifier en ce moment même un attentat.

Dans la mesure, toutefois, où des attentats entraîneraient des morts, puis forceraient l'immobilisation du métro et sèmerait la pagaille dans les déplacements quotidiens des Torontois, peut-être que les terroristes potentiels trouveront trop humiliant d'organiser un attentat qui ne fera, outre les morts, que reproduire ce qu'un simple arrêt de travail a engendré lundi dernier...

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Comments:
Question, Jean-Luc :
la ville de Toronto a-t-elle acheté son Métro à Bombardier ou à Alstom ?
Si c'est Alstom, les grèves sont livrées avec !

Blague à part, les grèves sont-elles fréquentes dans les transports en commun de Toronto ?

Cordialement.
Pierre
 
La ville de Toronto fait surtout affaire avec Bombardier, qui a racheté les fabricants des métros antérieurs. (Le métro remonte aux années 50 et il a été inauguré avec des rames de fabrication britannique. A l'époque, les Anglais s'étaient imposés parce que les États-Unis faisaient la guerre en Corée et contrôlaient de façon sévère l'exportation du matériel nécessaire à l'effort de guerre.)

De mémoire, puisque j'ai quitté Toronto il y a presque dix ans, les grèves sont nettement moins fréquentes qu'à Paris ou Montréal. Durant mon séjour à Toronto, je crois qu'il y avait eu tout au plus deux grèves en six ans. Mais c'est loin, et j'ai vécu à distance de marche de l'Université pendant l'essentiel de mon séjour...
 
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