2006-02-06

 

Iconographie pas si sérieuse...

Aujourd'hui, j'aurais pu signaler l'article consacré dans La Presse de Montréal à la France, «homme malade » de l'Europe (le journaliste faisant écho au nouveau livre de Nicolas Baverez). La France n'a pas été aussi intéressante à l'extérieur de ses frontières depuis des années, mais ce n'est vraiment pas pour les bonnes raisons. J'ai trouvé l'éditorial d'Allan Little de la BBC le 7 janvier dernier assez juste, du moins par rapport à ces spécificités de la collectivité française qui frappent le plus les étrangers. Moi aussi, j'ai été renversé d'apprendre que les grévistes français ne renonçaient presque jamais à leurs salaires quand ils faisaient la grève. Si j'admirais autrefois les travailleurs français qui étaient si souvent en grève parce que je croyais qu'ils payaient le prix, je suis maintenant beaucoup plus réservé...

Ou bien, j'aurais pu relever la pièce inspirée de Jules Verne qui joue à Montréal en ce moment, en guise de préambule à un rappel de ma conférence jeudi soir sur la réception de Verne au Canada francophone au dix-neuvième siècle...

Ou encore, j'ai été intrigué par les scénarios qui sont proposés pour le siècle à venir en tenant compte de l'évolution de la gestion de l'environnement. L'approche de leurs auteurs correspond parfaitement au thème de ce blogue. Dans l'espoir de façonner le futur, ils l'inventent.

Mais il y a un lien que je tiens à inclure. Surtout que je ne sais pas combien de temps il restera valide... C'est la page du Nouvel Observateur en-ligne qui offre ces caricatures du fondateur de la religion musulmane dont on parle tant. Parce qu'il faut pouvoir se faire une idée de ce qui a provoqué de tels mouvements d'humeur — les plus destructeurs s'observant dans les pays dont les dirigeants ont le plus intérêt à détourner de leur gouvernement l'attention des gouvernés... N'étant pas particulièrement religieux, je ne vois rien de choquant aux dessins qui ont le plus fait jaser. En fait, je suis surtout surpris par les dessins qui démontrent que les dessinateurs étaient bel et bien conscients des risques qu'ils couraient et des dangers de provoquer une controverse qui serait attisée par le fanatisme. S'il y a deux ou trois dessins d'un intérêt très réduit, l'ensemble de cette galerie ne paraît pas spécialement haineux.

Le plus piquant, sans doute, c'est que la défense de ces caricatures placent en porte-à-faux de nombreux contempteurs du libéralisme économique qui se voient forcés de rappeler la valeur du libéralisme en politique. Mais que penser des représentants de la gauche bien-pensante qui s'unissent aux censeurs les plus intolérants pour honnir ces « petits dessins »? En fait, il n'y a sans doute pas de meilleur moyen pour identifier les vrais thuriféraires de la pensée unique.

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