2012-02-29
Mon horaire au Salon du livre de l'Outaouais
Je n'ose plus compter les éditions du Salon du livre de l'Outaouais que j'ai pu fréquenter, de peur de me vieillir. Mais j'y retourne quand même cette année. Sous différents noms et à différents titres, je serai présent aux dates suivantes :
Jeudi 1er mars 2012, 11 h - 12 h 30 : séance de signature des romans jeunesse de Jean-Louis Trudel chez Médiaspaul (Stand # 231)
Jeudi 1er mars 2012, 19 h 30 : présence à la remise des Prix littéraires du journal Le Droit (Place Yves-Thériault)
Samedi 3 mars 2012, 15 h - 16 h : séance de signature des romans jeunesse de Laurent McAllister chez Médiaspaul (Stand # 231)
Au plaisir de vous rencontrer !
Jeudi 1er mars 2012, 11 h - 12 h 30 : séance de signature des romans jeunesse de Jean-Louis Trudel chez Médiaspaul (Stand # 231)
Jeudi 1er mars 2012, 19 h 30 : présence à la remise des Prix littéraires du journal Le Droit (Place Yves-Thériault)
Samedi 3 mars 2012, 15 h - 16 h : séance de signature des romans jeunesse de Laurent McAllister chez Médiaspaul (Stand # 231)
Au plaisir de vous rencontrer !
Libellés : Salon du livre
2012-02-27
Crépuscule rouge
Quand le soleil sombre une dernière fois
sous l'horizon d'une vie et de ses espoirs
il ne reste plus des jours d'avant qu'un long soir,
le temps de goûter les souvenirs de nos joies
Quand le ciel rougeoie et que la vie se noie,
on se rappelle des petits riens sans gloire :
un chien, un lapin mort, un matin à la foire,
une oie cacardante, des chèvres dans les bois...
Fille, femme et mère qui s'en va dans la nuit
tandis que, tout autour, ta présence encor luit,
tu nous laisses de quoi tenir jusqu'à demain
Et demain, et demain, car nous t'aurons à cœur,
chérissant ce qui fut et par-delà ta fin
les jours heureux à venir d'un legs qui ne meurt.
sous l'horizon d'une vie et de ses espoirs
il ne reste plus des jours d'avant qu'un long soir,
le temps de goûter les souvenirs de nos joies
Quand le ciel rougeoie et que la vie se noie,
on se rappelle des petits riens sans gloire :
un chien, un lapin mort, un matin à la foire,
une oie cacardante, des chèvres dans les bois...
Fille, femme et mère qui s'en va dans la nuit
tandis que, tout autour, ta présence encor luit,
tu nous laisses de quoi tenir jusqu'à demain
Et demain, et demain, car nous t'aurons à cœur,
chérissant ce qui fut et par-delà ta fin
les jours heureux à venir d'un legs qui ne meurt.
Libellés : Poème
2012-02-20
Une revue pour la science-fiction française
L'équipe de Res Futurae — Revue d’Études sur la Science-Fiction (ReSF), une revue universitaire projetée par une équipe multidisciplinaire, vient de mettre en ligne un carnet de recherches, resf.hypotheses.org. Pour citer la présentation, l'objectif de ce site, c'est d'accompagner « la Revue d'Études sur la Science-Fiction, partenaire de Science Fiction Studies, dont le projet est actuellement en cours d'évaluation par le CLEO ».
Le carnet est en quête d'annonces, d'événements, de publications, d'idées ou d'opinions sur la science-fiction, « pourvu qu'ils donnent lieu à un aperçu critique, une intuition théorique, un point de départ de la réflexion ». Les commentaires associés aux sections individuelles ont d'abord été proscrits, mais ils devraient désormais être permis dans la plupart des cas et on peut soumettre des annonces, etc. en passant par un formulaire.
Plusieurs chantiers sont ouverts, dont un sur le concept de série culturelle — (qui remonte entre autres à un article du Québécois Gilles Francœur en 1981 et qui a été exploité plus récemment par André Gaudreault), un sur la science-fiction russe et un autre sur la chronologie de la science-fiction française.
Le carnet est en quête d'annonces, d'événements, de publications, d'idées ou d'opinions sur la science-fiction, « pourvu qu'ils donnent lieu à un aperçu critique, une intuition théorique, un point de départ de la réflexion ». Les commentaires associés aux sections individuelles ont d'abord été proscrits, mais ils devraient désormais être permis dans la plupart des cas et on peut soumettre des annonces, etc. en passant par un formulaire.
Plusieurs chantiers sont ouverts, dont un sur le concept de série culturelle — (qui remonte entre autres à un article du Québécois Gilles Francœur en 1981 et qui a été exploité plus récemment par André Gaudreault), un sur la science-fiction russe et un autre sur la chronologie de la science-fiction française.
Libellés : Science-fiction
2012-02-13
Le combat des candidats du NPD à Québec
Hier, je suis passé au Palais Montcalm assister au débat des candidats qui briguent la direction du NPD. Suite au retrait de Roméo Saganash, il restait sur scène, de gauche à droite, Topp, Singh, Mulcair, Ashton, Dewar, Cullen et Nash.
Quelques notes...
— Si la salle a pu sembler tranquille aux observateurs qui suivaient le débat à la télévision, il faut savoir que l'animatrice avait sommé les spectateurs de ne pas applaudir durant le débat proprement dit. Du coup, ils n'ont applaudi qu'au tout début et à la toute fin.
— Malgré les vaillantes tentatives de l'animatrice, la plupart des candidats ont bien voulu répondre aux questions qu'on leur posait, mais la plupart du temps, ils ont évité d'indiquer en quoi ils se distinguaient des autres dans leurs prises de position ou en quoi ils méritaient le vote des membres. Du coup, on a beaucoup entendu la ligne de parti.
— Dès la première question, certains thèmes sont apparus. Peggy Nash a vanté ses talents de négociatrice tandis que Nikki Ashton a relevé que sa génération avait payé le prix de la guerre en Afghanistan.
— Sur le sujet des changements climatiques, les candidats n'ont pas vraiment dévié de la ligne de parti, mais Paul Dewar a évoqué la possibilité d'en venir à un nouvel accord sur les changements climatiques en passant par le G-20. Nathan Cullen a souligné son opposition au pipeline projeté entre l'Alberta et la Colombie-Britannique afin d'exporter le pétrole des sables bitumineux. Quant à Peggy Nash, elle a rappelé que le meilleur moyen pour le Canada de peser sur les négociations climatiques, c'était de commencer par donner l'exemple.
— Sur la question des échanges internationaux, Brian Topp a signifié son opposition aux accords de libre-échange. Ashton a suggéré qu'il fallait toujours demander à quoi le Canada renonce quand il signe un accord. Thomas Mulcair a rappelé qu'il fallait internaliser les coûts environnementaux des exportations canadiennes pour éviter de stimuler la valeur du dollar canadien au détriment du secteur manufacturier.
— Les questions que les candidats se sont adressées individuellement ont parfois donné lieu à des discussions empreintes de mauvaise foi, et parfois à de simples répétitions de la ligne de parti. Nash a quand même indiqué qu'elle était en faveur du vote proportionnel. La question d'inspirer ceux qui ne votent pas, en particulier les jeunes, est revenue plusieurs fois sur le tapis. Ashton croit qu'il faut insister sur les principes du NPD et aussi sur les conséquences de l'abstention pour les mobiliser. Topp a tenté de faire endosser à Mulcair une politique contraire à l'équité inter-générationnelle dans la mesure où Mulcair refuse d'annoncer une augmentation des taxes des plus riches.
— Sur la question des forces armées canadiennes, les candidats sont demeurés prudents. Mulcair a préconisé de financer le meilleur équipement possible des soldats canadiens (sans se prononcer vraiment sur l'avenir des F-35). Dewar a souhaité un retour aux missions de maintien de la paix. Topp a promis d'améliorer les pensions et les bénéfices des soldats. Comme Topp, Cullen a aussi prôné une redéfinition des missions de nos soldats. Dans la même veine, Nash a souhaité que le Canada fasse plus pour la résolution des conflits et les négociations de paix.
— À la question de savoir qui était le meilleur candidat pour représenter le Québec, Nash a répondu en parlant des valeurs qu'elle et le NPD partageaient avec les Québécois. Cullen a parlé du respect de la langue et de la culture du Québec. Singh a proposé de séduire le Québec en promettant d'améliorer le niveau de vie et de créer des emplois. Mulcair a évoqué sa connaissance des besoins du Québec. Et Topp s'est présenté comme un Québécois bilingue, et proche collaborateur de Jack Layton.
— La deuxième ronde de questions n'a guère éclairé les positions des candidats. Mulcair a proposé de rétablir le financement des organismes coupés par l'ACDI sous les Conservateurs, tandis qu'Ashton voudrait créer un ministère de la Solidarité internationale, si j'ai bien compris. Cullen s'est montré assez vague sur son projet de coalition : s'agit-il de collaborer avec le parti Libéral du Canada ou de convaincre ses électeurs, ainsi que ceux du parti Vert, de voter pour le NPD?
— Le thème du débat, c'était le rôle international du Canada. Pourtant, lorsque les candidats ont prononcé leurs allocutions de clôture, ils ont parfois évité le sujet. Après avoir prôné une plus grande collaboration des écologistes et des entreprises, Singh a ramené une fois de plus son programme national d'assurance-médicaments. Mulcair a souhaité une politique internationale rassembleuse, susceptible de convaincre autant au Québec que dans le reste du Canada. Topp a parlé d'un pays socialiste... pour les 1%, où Harper veut les plus bas taux d'imposition, tandis que Topp veut les plus bas taux de pauvreté. Ashton a collé au thème en soulignant que le Canada doit se distinguer des États-Unis — mais j'ai noté qu'en parlant du Moyen-Orient (qui est grand), elle semblait surtout faire référence à Israël et à la Palestine. Quant à Nash, involontairement comique, elle a souhaité un Québec fort dans un Canada social-démocrate (dans le temps, la vieille blague d'Yvon Deschamps faisait du Québec indépendant et du Canada fort deux termes opposés ; alors que signifie cette interversion partielle ?)
— En définitive, aucun des candidats n'a brillé en français du simple fait de sa maîtrise de sa langue. Muclair était le plus à l'aise en français (sans être impeccable), suivi de Topp. Ashton se classait sans doute bonne troisième, suivie de très près par Peggy Nash. Ensuite, Singh s'est généralement mieux débrouillé que Cullen. Quant à Dewar, il a fait mieux qu'à Alma, en octobre, mais il n'est pas sorti du bois.
— Bref, si j'interprète ce que j'ai observé, j'aurais tendance à dire que Mulcair se positionnait comme futur premier ministre, ou tout au moins comme un chef de parti qui s'attend à mener une campagne fédérale. Topp faisait plutôt appel aux membres du NPD sans se soucier de la suite des choses. Les autres candidats ont parfois émis des idées distinctives (le programme d'assurance-médicaments de Singh, la coalition des progressistes de Cullen), mais on a l'impression que c'est parfois plus un moyen de se démarquer qu'une stratégie mûrement réfléchie.
— Le français de Dewar était parfois incompréhensible. Il m'a fallu la moitié du débat pour comprendre que s'il avait visité d'autres pays « sur le train », cela voulait dire en fait « sur le terrain ».
— La suite à Montréal... ou à Toronto, en mars.
Quelques notes...
— Si la salle a pu sembler tranquille aux observateurs qui suivaient le débat à la télévision, il faut savoir que l'animatrice avait sommé les spectateurs de ne pas applaudir durant le débat proprement dit. Du coup, ils n'ont applaudi qu'au tout début et à la toute fin.
— Malgré les vaillantes tentatives de l'animatrice, la plupart des candidats ont bien voulu répondre aux questions qu'on leur posait, mais la plupart du temps, ils ont évité d'indiquer en quoi ils se distinguaient des autres dans leurs prises de position ou en quoi ils méritaient le vote des membres. Du coup, on a beaucoup entendu la ligne de parti.
— Dès la première question, certains thèmes sont apparus. Peggy Nash a vanté ses talents de négociatrice tandis que Nikki Ashton a relevé que sa génération avait payé le prix de la guerre en Afghanistan.
— Sur le sujet des changements climatiques, les candidats n'ont pas vraiment dévié de la ligne de parti, mais Paul Dewar a évoqué la possibilité d'en venir à un nouvel accord sur les changements climatiques en passant par le G-20. Nathan Cullen a souligné son opposition au pipeline projeté entre l'Alberta et la Colombie-Britannique afin d'exporter le pétrole des sables bitumineux. Quant à Peggy Nash, elle a rappelé que le meilleur moyen pour le Canada de peser sur les négociations climatiques, c'était de commencer par donner l'exemple.
— Sur la question des échanges internationaux, Brian Topp a signifié son opposition aux accords de libre-échange. Ashton a suggéré qu'il fallait toujours demander à quoi le Canada renonce quand il signe un accord. Thomas Mulcair a rappelé qu'il fallait internaliser les coûts environnementaux des exportations canadiennes pour éviter de stimuler la valeur du dollar canadien au détriment du secteur manufacturier.
— Les questions que les candidats se sont adressées individuellement ont parfois donné lieu à des discussions empreintes de mauvaise foi, et parfois à de simples répétitions de la ligne de parti. Nash a quand même indiqué qu'elle était en faveur du vote proportionnel. La question d'inspirer ceux qui ne votent pas, en particulier les jeunes, est revenue plusieurs fois sur le tapis. Ashton croit qu'il faut insister sur les principes du NPD et aussi sur les conséquences de l'abstention pour les mobiliser. Topp a tenté de faire endosser à Mulcair une politique contraire à l'équité inter-générationnelle dans la mesure où Mulcair refuse d'annoncer une augmentation des taxes des plus riches.
— Sur la question des forces armées canadiennes, les candidats sont demeurés prudents. Mulcair a préconisé de financer le meilleur équipement possible des soldats canadiens (sans se prononcer vraiment sur l'avenir des F-35). Dewar a souhaité un retour aux missions de maintien de la paix. Topp a promis d'améliorer les pensions et les bénéfices des soldats. Comme Topp, Cullen a aussi prôné une redéfinition des missions de nos soldats. Dans la même veine, Nash a souhaité que le Canada fasse plus pour la résolution des conflits et les négociations de paix.
— À la question de savoir qui était le meilleur candidat pour représenter le Québec, Nash a répondu en parlant des valeurs qu'elle et le NPD partageaient avec les Québécois. Cullen a parlé du respect de la langue et de la culture du Québec. Singh a proposé de séduire le Québec en promettant d'améliorer le niveau de vie et de créer des emplois. Mulcair a évoqué sa connaissance des besoins du Québec. Et Topp s'est présenté comme un Québécois bilingue, et proche collaborateur de Jack Layton.
— La deuxième ronde de questions n'a guère éclairé les positions des candidats. Mulcair a proposé de rétablir le financement des organismes coupés par l'ACDI sous les Conservateurs, tandis qu'Ashton voudrait créer un ministère de la Solidarité internationale, si j'ai bien compris. Cullen s'est montré assez vague sur son projet de coalition : s'agit-il de collaborer avec le parti Libéral du Canada ou de convaincre ses électeurs, ainsi que ceux du parti Vert, de voter pour le NPD?
— Le thème du débat, c'était le rôle international du Canada. Pourtant, lorsque les candidats ont prononcé leurs allocutions de clôture, ils ont parfois évité le sujet. Après avoir prôné une plus grande collaboration des écologistes et des entreprises, Singh a ramené une fois de plus son programme national d'assurance-médicaments. Mulcair a souhaité une politique internationale rassembleuse, susceptible de convaincre autant au Québec que dans le reste du Canada. Topp a parlé d'un pays socialiste... pour les 1%, où Harper veut les plus bas taux d'imposition, tandis que Topp veut les plus bas taux de pauvreté. Ashton a collé au thème en soulignant que le Canada doit se distinguer des États-Unis — mais j'ai noté qu'en parlant du Moyen-Orient (qui est grand), elle semblait surtout faire référence à Israël et à la Palestine. Quant à Nash, involontairement comique, elle a souhaité un Québec fort dans un Canada social-démocrate (dans le temps, la vieille blague d'Yvon Deschamps faisait du Québec indépendant et du Canada fort deux termes opposés ; alors que signifie cette interversion partielle ?)
— En définitive, aucun des candidats n'a brillé en français du simple fait de sa maîtrise de sa langue. Muclair était le plus à l'aise en français (sans être impeccable), suivi de Topp. Ashton se classait sans doute bonne troisième, suivie de très près par Peggy Nash. Ensuite, Singh s'est généralement mieux débrouillé que Cullen. Quant à Dewar, il a fait mieux qu'à Alma, en octobre, mais il n'est pas sorti du bois.
— Bref, si j'interprète ce que j'ai observé, j'aurais tendance à dire que Mulcair se positionnait comme futur premier ministre, ou tout au moins comme un chef de parti qui s'attend à mener une campagne fédérale. Topp faisait plutôt appel aux membres du NPD sans se soucier de la suite des choses. Les autres candidats ont parfois émis des idées distinctives (le programme d'assurance-médicaments de Singh, la coalition des progressistes de Cullen), mais on a l'impression que c'est parfois plus un moyen de se démarquer qu'une stratégie mûrement réfléchie.
— Le français de Dewar était parfois incompréhensible. Il m'a fallu la moitié du débat pour comprendre que s'il avait visité d'autres pays « sur le train », cela voulait dire en fait « sur le terrain ».
— La suite à Montréal... ou à Toronto, en mars.