2011-02-01
Jean Charest, despote?
Il est amusant de constater que ce sont les politiciens les plus conservateurs qui prétendent s'arroger les pleins pouvoirs en tant que premiers ministres, oubliant qu'ils ne sont que des représentants du peuple : dans le contexte d'une monarchie constitutionnelle, en effet, un premier ministre n'est que le chef d'un gouvernement de passage, sans vocation à incarner toute la grandeur de l'État comme dans une république, bref, un simple député primus inter pares qui n'est que le premier serviteur de la Couronne.
La commission Bastarache aura eu l'avantage de révéler la centralisation du pouvoir et de l'influence dans les officines de Jean Charest à Québec, tout comme Stephen Harper gouverne ses propres ministres avec une poigne de fer. Dès 2003, Charest réclamait d'être informé des nominations de juges...
Maintenant, le projet de loi 130 laisse deviner une volonté semblable de centralisation et de contrôle absolu dans le cas des sciences et des techniques au Québec. Il faut lire le mémoire (.PDF) de l'ACFAS à ce sujet. (D'autres associations se manifestent aussi, dont la Commission citoyenne de la recherche scientifique du Québec.) Il s'agit d'une loi que l'on pourrait dire administrative tout comme on pourrait la dire obèse, car elle est gonflée à en crever d'une multitude de changements et de réformes. Ainsi, le Conseil de la science et de la technologie cesse d'avoir une existence séparée et sera incorporé au ministère dont il relève. (En principe, pour économiser des sous, même si on ne voit pas quelles économies réelles seront réalisées.) On sent la laisse qui devient plus courte...
Autre élément : une Commission sur l'éthique en science et en technologie est instituée. Mais cette commission composée de treize membres fonctionnera en huis clos. Certes, il est dit que le ministre pourra « rendre publics les avis, les recommandations, les constatations et les conclusions que lui fournit la Commission. » On pressent néanmoins qu'on attribue déjà à cette commission un rôle d'éteignoir pour tous les débats potentiels autour de la science et de la technologie...
Comme, par exemple, celui sur les gaz de schiste.
La commission Bastarache aura eu l'avantage de révéler la centralisation du pouvoir et de l'influence dans les officines de Jean Charest à Québec, tout comme Stephen Harper gouverne ses propres ministres avec une poigne de fer. Dès 2003, Charest réclamait d'être informé des nominations de juges...
Maintenant, le projet de loi 130 laisse deviner une volonté semblable de centralisation et de contrôle absolu dans le cas des sciences et des techniques au Québec. Il faut lire le mémoire (.PDF) de l'ACFAS à ce sujet. (D'autres associations se manifestent aussi, dont la Commission citoyenne de la recherche scientifique du Québec.) Il s'agit d'une loi que l'on pourrait dire administrative tout comme on pourrait la dire obèse, car elle est gonflée à en crever d'une multitude de changements et de réformes. Ainsi, le Conseil de la science et de la technologie cesse d'avoir une existence séparée et sera incorporé au ministère dont il relève. (En principe, pour économiser des sous, même si on ne voit pas quelles économies réelles seront réalisées.) On sent la laisse qui devient plus courte...
Autre élément : une Commission sur l'éthique en science et en technologie est instituée. Mais cette commission composée de treize membres fonctionnera en huis clos. Certes, il est dit que le ministre pourra « rendre publics les avis, les recommandations, les constatations et les conclusions que lui fournit la Commission. » On pressent néanmoins qu'on attribue déjà à cette commission un rôle d'éteignoir pour tous les débats potentiels autour de la science et de la technologie...
Comme, par exemple, celui sur les gaz de schiste.
Libellés : Politique, Québec, Sciences
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Bonjour Monsieur Trudel,
J'aurais préféré vous contacter par courriel à partir de votre blogue, mais ça semble impossible. Alors, je laisse ce commentaire...
Je tiens depuis plus d'un an un blogue consacré à la géologie de l'Outaouais. (Je ne suis qu'un amateur, je tiens à le préciser.)
En cherchant des documents dans Internet, je suis tombé par hasard sur votre blogue «Culture des futurs», que je ne connaissais pas. Plus particulièrement, mon attention a été attirée par la photo des chutes Chelsea prise depuis l'île du même nom, en 1911, lors d'une sortie familiale, photo que vous avez publiée dans votre post du 16 juillet 2008.
Ce genre de document est d’un grand intérêt du point de vue du patrimoine régional ; plusieurs ignorent totalement ce qu’était la Gatineau avant qu’elle ne soit domestiquée par les barrages construits dans les années 1920.
D’un point de vue plus limité (le mien), outre que cette île, interdite d'accès (propriété d'Hydro-Québec), et pourtant à quelques minutes de chez moi, m'a toujours fortement intriguée, cette photo me permettrait justement d'illustrer une partie des changements causés par la construction des barrages : disparition des chutes et rapides, création de réservoirs, etc.
Bref, j'ai préparé un court post où l'on voit :
a) la photo de 1911 tirée de votre blogue (format réduit, avec références et lien vers votre blogue) ;
b) une carte géologique du secteur datée de 1902 où l’île Chelsea est bien visible ;
c) une photo satellite tirée de Google montrant l'état actuel du même secteur ;
d) la reproduction du rapport d'une expédition de l'Ottawa Field Naturalist Club (OFNC) dans l'île Chelsea en 1901.
Pour conclure, auriez-vous l’amabilité de me dire si vous me donnez l’autorisation de faire figurer dans mon blogue la photo dont il est question ici (avec lien vers votre propre blogue) ?
Si votre réponse est négative, je reconstruirai mon post en conséquence.
Merci d’avance.
(Une fois que vous aurez pris connaissance de ce message, comme il n’a aucun rapport avec le post où il apparaît, détruisez-le.)
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J'aurais préféré vous contacter par courriel à partir de votre blogue, mais ça semble impossible. Alors, je laisse ce commentaire...
Je tiens depuis plus d'un an un blogue consacré à la géologie de l'Outaouais. (Je ne suis qu'un amateur, je tiens à le préciser.)
En cherchant des documents dans Internet, je suis tombé par hasard sur votre blogue «Culture des futurs», que je ne connaissais pas. Plus particulièrement, mon attention a été attirée par la photo des chutes Chelsea prise depuis l'île du même nom, en 1911, lors d'une sortie familiale, photo que vous avez publiée dans votre post du 16 juillet 2008.
Ce genre de document est d’un grand intérêt du point de vue du patrimoine régional ; plusieurs ignorent totalement ce qu’était la Gatineau avant qu’elle ne soit domestiquée par les barrages construits dans les années 1920.
D’un point de vue plus limité (le mien), outre que cette île, interdite d'accès (propriété d'Hydro-Québec), et pourtant à quelques minutes de chez moi, m'a toujours fortement intriguée, cette photo me permettrait justement d'illustrer une partie des changements causés par la construction des barrages : disparition des chutes et rapides, création de réservoirs, etc.
Bref, j'ai préparé un court post où l'on voit :
a) la photo de 1911 tirée de votre blogue (format réduit, avec références et lien vers votre blogue) ;
b) une carte géologique du secteur datée de 1902 où l’île Chelsea est bien visible ;
c) une photo satellite tirée de Google montrant l'état actuel du même secteur ;
d) la reproduction du rapport d'une expédition de l'Ottawa Field Naturalist Club (OFNC) dans l'île Chelsea en 1901.
Pour conclure, auriez-vous l’amabilité de me dire si vous me donnez l’autorisation de faire figurer dans mon blogue la photo dont il est question ici (avec lien vers votre propre blogue) ?
Si votre réponse est négative, je reconstruirai mon post en conséquence.
Merci d’avance.
(Une fois que vous aurez pris connaissance de ce message, comme il n’a aucun rapport avec le post où il apparaît, détruisez-le.)
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