2009-11-24

 

La pensée, monopole de l'humain

L'inauguration de la nouvelle exposition « Copyright Humain » au Musée de la Civilisation de Québec avait lieu ce soir et je suis passé voir le résultat. Après tout, j'ai eu ma part à la conception de l'exposition, comme on peut le voir dans cette liste (.PDF) des personnes créditées (où on retrouve aussi le nom de François Escalmel, illustrateur de Solaris à l'occasion). La photo ci-contre (prise malgré les objurgations d'une gardienne de sécurité, pour qui cette liste devait rester confidentielle, je suppose) montre un coin du panneau correspondant sur les lieux mêmes de l'exposition. Il s'agissait d'un travail essentiellement exploratoire à l'origine, mais qui s'est transformé ensuite dans le cadre d'un approfondissement des sujets privilégiés par les coordonnateurs de l'exposition. D'ailleurs, les lecteurs de ce blogue ont bénéficié de mes recherches préalables sur le sujet de la pensée et de l'intelligence humaine... en 2006. Comme on peut le voir, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis cette période. Si on m'a contacté deux ou trois depuis 2007, il a fallu que je m'arme de patience en attendant l'ouverture de cette exposition qui est longtemps restée sans véritable désignation. Je n'ai aucune part dans le choix du nom, mais je trouve que « Copyright Humain » est inspiré. L'association de la pensée et de l'humanité est claire — et puis, le copyright a une date d'expiration...

La foule des grands soirs était au rendez-vous, même si elle n'a eu droit qu'à la sous-ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, non à la ministre Christine Saint-Pierre, et à des « élus municipaux » plutôt qu'au maire Régis Labeaume, cloué au lit par la grippe porcine. On a aussi confirmé à cette occasion le départ de Claire Simard, que l'on peut voir dans la photo ci-contre. Des commanditaires de l'exposition sont venus dire leur plaisir de l'appuyer et un magicien est passé pour... pour démontrer je-ne-sais-quoi exactement. La capacité de la pensée humaine à ne pas voir ce qu'il y a en face d'elle, apparemment. Ensuite, nous avons pu visiter l'exposition, qui offre un bon survol du développement des hominidés jusqu'à l'apparition d'Homo sapiens sapiens : crânes, squelettes partiels (dont celui de Lucy), empreintes de Laetoli, pierres taillées et même un épieu préhistorique. Certains des textes de cette section n'avaient pas été révisés avec toute la rigueur possible — un remplacement systématique à l'aveuglette a fait que des objets trouvés à Pierrefitte selon le texte français ont été trouvés à Stonefitte (!) selon le texte anglais. La traduction est décidément un art périlleux et l'informatique encore plus.

J'ai un parti pris, mais j'ai trouvé l'exposition plutôt réussie. Le volet final, consacré au post-humain après le pré-humain et l'humain, m'a semblé assez maigre, mais le reste est aussi instructif que stimulant. Alors, en attendant d'avoir l'avis d'autrui...

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