2009-08-24

 

Pukaskwa

Faire le tour de l'extrémité nord du lac Supérieur... mais commencer par visiter le parc national Pukaskwa. Pas grand-chose à dire. Les promenades aménagées autour de la pointe nord du parc offrent de splendides coups d'œil sur le lac Supérieur et ses rives rocheuses, mais aussi un grand tour à pied d'un petit lac appelé au temps des Voyageurs le lac À-Mi-Chemin. Il n'y avait qu'à profiter du soleil, regarder et prendre des photos, dont les suivantes sont parmi les meilleures.Ci-dessus, le débouché de l'anse Hattie et, au fond à droite, l'entrée du havre Pulpwood, le tout pris du sentier de la Pointe-Sud. Ci-dessous, du sommet de la Pointe-Sud, on aperçoit l'embouchure de la rivière Pic, dont la charge d'alluvions change la couleur du lac Supérieur sur une distance impressionnante.La photo suivante rappelle que le lac Supérieur est aussi bordé de plages, comme on pouvait s'y attendre dans un paysage façonné il n'y a pas si longtemps par le rabotement puis la fonte des glaciers, la formation de lacs gigantesques (Agassiz, Algonquin/Houghton, etc.) et l'érosion progressive des moraines ou des fonds depuis émergés. Ainsi, on voit ci-dessous la plage du Fer à Cheval (au fond de la baie Horseshoe).De belles formations rocheuses terminent la Pointe-Sud, comme cette jetée naturelle (d'origine volcanique?). En descendant au niveau des vagues, on a du coup un autre point de vue sur la plage. Ou sur le promontoire en face, qui est celui de la Pointe-Nord et qui est parcouru par le sentier de l'esprit, le « Manito Mikana» dans le dialecte local.La roche grise et ravinée du Bouclier Canadien à l'état pur... Le promontoire se voit mieux de la plage du Fer à Cheval, comme dans la photo ci-dessous. En s'enfonçant dans les bois, on peut alors découvrir le lac À-Mi-Chemin, cerné par le sentier qui portera le nom de « Bimose Kinoomagewnan » (la randonnée des leçons). En l'approchant par le sud, on le surplombe, comme dans la photo suivante où on distingue une hutte à castors abandonnée. Des mêmes hauteurs, le point de vue sur la rive opposée embrasse un décor agrémenté d'une végétation éparse qui ne cache pas l'ossature rocheuse du Bouclier Canadien.En descendant au niveau de l'eau, cette pointe rocheuse qui s'avance dans le lac acquiert une symétrie presque surnaturelle... Une fois juché sur cette pointe, j'ai pu admirer de plus près l'autre moitié du lac, envahie en partie par la végétation, dont le découpage a quelque chose de curieusement géométrique, non?Un dernier coup d'œil sur le fond du lac, où les eaux sont les plus profondes, à l'ombre des falaises. Puis, il est temps de prendre le chemin du départ, la route étant encore longue jusqu'à Thunder Bay... Plus tard, un dernier arrêt au bord du lac Supérieur dans le parc provincial Neys, avant de reprendre la route pour Thunder Bay. Il ne faisait plus aussi beau, malgré des éclaircies passagères. Le parc Neys a accueilli (si l'on peut dire) un camp de prisonniers de guerre durant la Seconde Guerre mondiale, mais la région a longtemps servi à la coupe du bois après avoir servi d'escale aux Voyageurs qui se rendaient au Fort William, ou en revenaient, et qui s'arrêtaient volontiers dans la baie Ashburton. Et les peintres du Groupe des Sept (encore eux!) ont également trouvé dans les environs des paysages dignes de leur pinceau. Qu'on en juge d'après cette photo prise du sentier du Belvédère, qui montrent bien les hauteurs embrumées qui dominaient le lac Supérieur en cette fin de journée...À l'arrivée à Thunder Bay, du belvédère qui veille sur la route où la course de Terry Fox a pris fin, le lac au crépuscule était d'un bleu inexpugnable sous un ciel d'orage (et l'orage n'a pas tardé à éclater).Et un salut à Terry Fox, sous le même ciel...

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