2007-11-04
Le badaud et la Méduse
Pas de rapport circonstancié ici sur la suite de la Convention mondiale de fantasy à Saratoga Springs — les intéressés peuvent consulter le rapport de Christian. Les sujets des tables rondes ne m'attiraient guère, même si j'ai trouvé fort stimulant le panel sur les histoires de fantômes dans les sociétés (occidentales) pré-chrétiennes (quand je ne cognais pas des clous tellement la voix de certains panélistes était monocorde). Pour une Convention « mondiale », j'ai trouvé limitantes la focalisation (thématique) sur les revenants et la restriction (géographique) à l'État de New York. Quand le Canada est à deux pas et que le contingent francophone comptait Joël Champetier et Yves Meynard, c'était franchement dommage de se priver d'une table ronde sur la fantasy au Canada francophone... Comme les lectures ne m'attiraient pas non plus, j'ai plus souvent joué au badaud. L'exposition de tableaux et de reproductions valaient le détour. Et la salle de ventes abritait de nombreux trésors. De l'amoncellement hétéroclite de livres tirés des célèbres collections de David Hartwell, j'ai pris un livre sur le futurisme, une anthologie de sf en italien, un volume relié des numéros d'un journal italien paru en 1839... et, en prime, un diptyque de sf de Rosemary Kirstein. Mais si je suis venu, ce n'est pas seulement pour faire des courses sous le regard d'un vendeur sur la tête de qui sifflent de si nombreux serpents. Une convention mondiale, de science-fiction ou de fantasy, tend à rassembler un grand nombre d'auteurs et d'acteurs du milieu; c'est le moment de reprendre contact, de régler des affaires en suspens, de jeter les bases de futures initiatives... Et pour cela, l'important, c'est au moins autant la fréquentation des couloirs, des aires ouvertes... et des partys. Je me suis même fait rappeler par René W. que j'avais traduit une nouvelle dans le Year's Best SF 10 de Hartwell et Cramer. Du coup, j'espère que je me souviendrai de ce congrès autrement qu'en relisant ce billet!