2007-08-31
Un delta en moins
Le réchauffement de la planète pourrait transformer Halifax et Québec en cités insulaires, et faire disparaître l'essentiel du centre-ville de Vancouver. À moins d'un renversement radical des tendances, c'est presque inéluctable. L'incertitude principale concerne la date : pour que le niveau des océans monte d'une vingtaine de mètres, il faudra peut-être deux ou trois siècles. Les cartes topographiques que j'utilise sont des cartes modernes; par conséquent, on ne peut pas savoir à quoi ressembleront les villes en question d'ici deux siècles. De plus, il faut admettre que si le niveau des océans s'élève progressivement, tandis qu'on fait miroiter aux gens l'espoir d'un arrêt de cette montée, il y a fort à parier qu'on investira massivement dans la construction de digues et de jetées. Par conséquent, les îles de Québec et Halifax seraient sans doute reliées à la terre ferme par des remblais massifs, comme dans le cas de la digue de Canso qui relie l'île du Cap-Breton à la terre ferme.
Mais si je continue à remonter le Saint-Laurent en 2150 ou 2250, on arrive à Trois-Rivières, principalement construite au sud du confluent du Saint-Laurent et du Saint-Maurice. En ce moment, les parties habitées de la région correspondent aux aires rose saumon de cette carte. Mais si l'océan devait envahir la vallée du Saint-Laurent, le paysage serait radicalement altéré. Comme on peut le voir ci-dessous, la rive sud serait repoussée beaucoup plus loin. L'estuaire de la rivière Saint-Maurice serait entièrement noyé et l'Université du Québec à Trois-Rivières surplomberait un vaste bras de mer piqueté de quelques îles dérisoires. Au nord, le clocher de Notre-Dame-du-Cap dominerait une étendue liquide, si on n'entoure pas la basilique de remparts... Au loin, les superstructures du pont Laviolette surnageraient, surtout à marée basse. Et si j'essaie d'imaginer le centre-ville noyé par la crue, il me semble qu'on verrait, dans les conditions actuelles, émerger les étages supérieurs de quelques immeubles, comme l'Hôtel Gouverneur. Bref, le centre-ville actuel serait englouti, mais on pourrait soutenir que la géographie urbaine de Trois-Rivières serait plus facilement transférable vers l'intérieur des terres que celle de villes comme Halifax ou Québec. Et le nouveau cap s'avançant dans la mer serait un site idéal pour une nouvelle ville.
Mais si je continue à remonter le Saint-Laurent en 2150 ou 2250, on arrive à Trois-Rivières, principalement construite au sud du confluent du Saint-Laurent et du Saint-Maurice. En ce moment, les parties habitées de la région correspondent aux aires rose saumon de cette carte. Mais si l'océan devait envahir la vallée du Saint-Laurent, le paysage serait radicalement altéré. Comme on peut le voir ci-dessous, la rive sud serait repoussée beaucoup plus loin. L'estuaire de la rivière Saint-Maurice serait entièrement noyé et l'Université du Québec à Trois-Rivières surplomberait un vaste bras de mer piqueté de quelques îles dérisoires. Au nord, le clocher de Notre-Dame-du-Cap dominerait une étendue liquide, si on n'entoure pas la basilique de remparts... Au loin, les superstructures du pont Laviolette surnageraient, surtout à marée basse. Et si j'essaie d'imaginer le centre-ville noyé par la crue, il me semble qu'on verrait, dans les conditions actuelles, émerger les étages supérieurs de quelques immeubles, comme l'Hôtel Gouverneur. Bref, le centre-ville actuel serait englouti, mais on pourrait soutenir que la géographie urbaine de Trois-Rivières serait plus facilement transférable vers l'intérieur des terres que celle de villes comme Halifax ou Québec. Et le nouveau cap s'avançant dans la mer serait un site idéal pour une nouvelle ville.
Libellés : Effet de serre, Environnement, Futurisme