2007-05-29
Remonter à la source (2)
Cela fait longtemps que je voulais donner suite à la première livraison de cette série, mais il est si facile désormais de trouver des informations en-ligne que je doutais un peu de son utilité.
Je profite cependant du dernier billet de l'excellent blogue sur le réchauffement climatique, RealClimate, pour réunir certains des sites fournissant des données fondamentales sur les glaciers de la planète, et en particulier les glaciers de montagne, dits alpins.
D'abord, il faut connaître le site du service de surveillance des glaciers du monde (World Glacier Monitoring Service), domicilié à l'Université de Zurich. Du côté des États-Unis, le National Snow and Ice Data Center est hébergé par l'Université du Colorado à Boulder et offre de nombreux services et sources d'informations, y compris une section sur l'état de ce qu'on appelle la cryosphère. On peut y retrouver des paires de photos de glaciers comparant l'état ancien et l'état présent, comme on peut en voir dans le film d'Al Gore.
À ce sujet, je signale l'article de James E. Hansen qui rappelle que, si l'histoire des sciences permet de croire que la communauté scientifique se trompe, cela pourrait tout aussi bien concerner une sous-estimation des risques du réchauffement climatique que leur exagération. Cela s'ajoute à la description du problème de la fonte mondiale des glaces par la revue National Geographic. Les scénarios du GIEC envisagent pour 2100 une montée des océans se situant entre 20 et 60 cm, sans compter la possibilité de 20 cm supplémentaires correspondant à la désintégration dynamique des glaciers... Mais une montée de 80 cm ne serait pas le pire des cas; il faudrait peut-être envisager la fonte quasi complète des glaces alpines, du Groenland et de l'Antarctique occidental, ce qui donnerait une montée potentielle de l'ordre de 20 mètres en tenant compte de l'expansion thermique des océans gonflés par ces eaux additionnelles.
Quel serait l'effet d'une hausse de 20 mètres? Au Canada, jetons un coup d'œil à la ville de Vancouver, la troisième du pays en importance. En ce moment, une carte du centre-ville ressemble à ceci :Si on refait la carte en incluant une hausse de 20 mètres des océans, le centre-ville de Vancouver est radicalement transformé. L'île de Granville, qui sert de décor à une nouvelle de science-fiction de William Gibson, « Winter Market », disparaîtrait sous les flots, ainsi que le site de l'Exposition universelle en 1986 au bout de False Creek. Le parc Stanley se réduit à un archipel de trois îles boisées, tandis que le centre-ville de Vancouver est également réduit à un trio d'îles. Et il ne reste pas grand-chose des principaux quartiers de North Van...
Je profite cependant du dernier billet de l'excellent blogue sur le réchauffement climatique, RealClimate, pour réunir certains des sites fournissant des données fondamentales sur les glaciers de la planète, et en particulier les glaciers de montagne, dits alpins.
D'abord, il faut connaître le site du service de surveillance des glaciers du monde (World Glacier Monitoring Service), domicilié à l'Université de Zurich. Du côté des États-Unis, le National Snow and Ice Data Center est hébergé par l'Université du Colorado à Boulder et offre de nombreux services et sources d'informations, y compris une section sur l'état de ce qu'on appelle la cryosphère. On peut y retrouver des paires de photos de glaciers comparant l'état ancien et l'état présent, comme on peut en voir dans le film d'Al Gore.
À ce sujet, je signale l'article de James E. Hansen qui rappelle que, si l'histoire des sciences permet de croire que la communauté scientifique se trompe, cela pourrait tout aussi bien concerner une sous-estimation des risques du réchauffement climatique que leur exagération. Cela s'ajoute à la description du problème de la fonte mondiale des glaces par la revue National Geographic. Les scénarios du GIEC envisagent pour 2100 une montée des océans se situant entre 20 et 60 cm, sans compter la possibilité de 20 cm supplémentaires correspondant à la désintégration dynamique des glaciers... Mais une montée de 80 cm ne serait pas le pire des cas; il faudrait peut-être envisager la fonte quasi complète des glaces alpines, du Groenland et de l'Antarctique occidental, ce qui donnerait une montée potentielle de l'ordre de 20 mètres en tenant compte de l'expansion thermique des océans gonflés par ces eaux additionnelles.
Quel serait l'effet d'une hausse de 20 mètres? Au Canada, jetons un coup d'œil à la ville de Vancouver, la troisième du pays en importance. En ce moment, une carte du centre-ville ressemble à ceci :Si on refait la carte en incluant une hausse de 20 mètres des océans, le centre-ville de Vancouver est radicalement transformé. L'île de Granville, qui sert de décor à une nouvelle de science-fiction de William Gibson, « Winter Market », disparaîtrait sous les flots, ainsi que le site de l'Exposition universelle en 1986 au bout de False Creek. Le parc Stanley se réduit à un archipel de trois îles boisées, tandis que le centre-ville de Vancouver est également réduit à un trio d'îles. Et il ne reste pas grand-chose des principaux quartiers de North Van...
Libellés : Effet de serre, Futurisme, Sciences, Statistiques