2007-07-08

 

Les adieux à Burlington

Le Burlington Marriott rénove. Et ces rénovations pourraient signifier la fin des congrès Readercon dans cette banlieue cossue de Boston. Il faut sans doute remonter à 1999 pour trouver un Readercon tenu dans un autre hôtel, ce qui fait sept congrès de suite au même endroit. Personnellement, je garde un excellent souvenir de la série de congrès tenus à Worcester, le dernier ayant eu lieu en 1994. Cette petite ville du Massachusetts comptait un petit musée et quelques sites dignes d'intérêt, et elle était également desservie par une station d'autobus qui me permettait de faire le voyage de Toronto sans avoir à prendre l'avion. (Même si cela m'a joué un tour une fois qu'un autobus en retard m'a fait manquer une correspondance, de sorte que j'ai passé la nuit dans le terminus de Springfield et que j'ai mis trente heures à regagner Toronto — mais j'en avais profité pour lire une bonne partie de mes achats, de Pynchon à Vinge.) L'an prochain, le Marriott sera sans doute devenu trop cher pour nos bourses... soupir!

La journée est principalement l'occasion pour moi de parler de la Singularité et de la sf qui s'écrit autrement qu'en anglais. C'est l'occasion de rencontrer Konrad Walewski de Pologne et Vandana Singh de l'Inde, tout en partageant la table ronde avec David G. Hartwell et le couple Morrow. Mais c'est quand même un peu court qu'une heure pour parler de la sf du reste de la planète!

Sur la route du retour, une remarque faite en passant a inspiré un sonnet noté par mon amanuensis de circonstance. C'est une manière comme une autre de s'empêcher de cogner des clous, si on ne veut pas abuser du café fourni dans les haltes le long de l'autoroute. La composition de sonnets est devenu une sorte de solution de remplacement aux mots croisés...

L'écrivain en chemin

Ce sonnet je dédie à mon prochain roman,
début de trilogie ou grand space-opera,
publié à Paris ou même à Canberra,
riche en péripéties et en mots allemands

Pour éviter l'ennui il faut savoir comment
choisir en pleine nuit celui qui survivra
aux pires avanies et puis qui périra
sans aucun préavis au plus mauvais moment

Pour faire un best-seller il faut savoir vendre
sans jamais avoir l'air de se laisser prendre
pour le plus populaire de tous les romanciers

Car l'envieuse colère du poète au beau style
l'insulte ne tolère qu'en dégainant l'acier
de phrases trop fières pour se montrer utiles

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