2007-07-19
Harry Potter et le futur de la littérature
On se demande parfois si le phénomène Harry Potter est reproductible. Une autre question se pose toutefois cette semaine : le suspense généré par les feuilletons de jadis est-il reproductible? Autrefois, on s'arrachait les numéros de la revue londonienne The Strand Magazine quand elle publiait de nouvelles aventures de Sherlock Holmes, et encore plus furieusement quand elle pouvait annoncer le retour à la vie du détective en octobre 1903! Dans le contexte technique de l'époque, le secret pouvait se garder jusqu'à la dernière minute. Même s'il y avait des fuites chez l'imprimeur ou l'éditeur, les communications de l'époque ne faciliteraient pas leur propagation et la plupart des curieux seraient obligés de prendre leur mal en patience — ou d'acheter la revue!
Aujourd'hui, c'est différent. Malgré tous les moyens mis en œuvre pour protéger le secret du dernier Harry Potter, il y a eu une (ou deux?) fuites, répercutées dans certains cas par les médias. Et on se dit que si les frais engagés par l'entreprise colossale qu'est devenue la série des aventures de Harry Potter ne suffisent pas, il sera encore plus futile d'espérer garder le secret dans l'avenir, quelles que soient les sommes dépensées. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication diffuseront la moindre fuite de plus en plus vite, sinon instantanément.
À moins bien sûr qu'à l'avenir, l'auteur retrouve une certaine mainmise sur le processus de publication et qu'il soit à même de livrer le fin mot d'une histoire le jour même de sa publication parce que les livres seront distribués électroniquement ou imprimés sur demande. De sorte qu'une future J. K. Rowling serait en mesure d'attendre jusqu'à l'heure fatidique pour envoyer les derniers paragraphes qui complèteront le fichier du livre annoncé. Du coup, si le secret est gardé sur un seul disque dur ou même au plus profond des neurones de l'auteur, ce sera plus difficile de le pirater...
En attendant les machines à lire dans les pensées!
Aujourd'hui, c'est différent. Malgré tous les moyens mis en œuvre pour protéger le secret du dernier Harry Potter, il y a eu une (ou deux?) fuites, répercutées dans certains cas par les médias. Et on se dit que si les frais engagés par l'entreprise colossale qu'est devenue la série des aventures de Harry Potter ne suffisent pas, il sera encore plus futile d'espérer garder le secret dans l'avenir, quelles que soient les sommes dépensées. Les nouvelles technologies de l'information et de la communication diffuseront la moindre fuite de plus en plus vite, sinon instantanément.
À moins bien sûr qu'à l'avenir, l'auteur retrouve une certaine mainmise sur le processus de publication et qu'il soit à même de livrer le fin mot d'une histoire le jour même de sa publication parce que les livres seront distribués électroniquement ou imprimés sur demande. De sorte qu'une future J. K. Rowling serait en mesure d'attendre jusqu'à l'heure fatidique pour envoyer les derniers paragraphes qui complèteront le fichier du livre annoncé. Du coup, si le secret est gardé sur un seul disque dur ou même au plus profond des neurones de l'auteur, ce sera plus difficile de le pirater...
En attendant les machines à lire dans les pensées!