2006-08-22

 

Pas de serpents à bord — et pas grand monde, non plus

À minuit, je survolais l'Atlantique à 12 500 mètres d'altitude et à 200 kilomètres au large de St. John's, fredonnant la Marche triomphale d'Aïda après avoir regardé Over the Hedge — qu'Air Transat s'obstine à orthographier Over the Edge dans ses annonces. Mais pas trace de serpents à bord...

Vingt-quatre heures plus tôt, je quittais l'île de Montréal en route pour Ottawa. Filant sur l'autoroute en pleine nuit, je composais les deux premiers quatrains d'un sonnet de circonstance, et le premier alexandrin du premier tercet avant d'arriver à destination.

La nuit a été courte. Ou plutôt, elle a été longue et je n'ai fermé l'œil que quelques minutes avant de reprendre la route (mais pas au volant d'un véhicule). Après un passage-éclair à l'Université d'Ottawa pour des raisons paperassières, j'ai pris l'autobus pour Montréal où, après une visite-éclair à l'université (l'autre), je suis revenu à l'appartement pour boucler mes sacs, non sans paniquer en cherchant un porte-monnaie qui avait eu le mauvais goût de se glisser là où je ne l'ai trouvé qu'à la dernière minute.

Puis, c'est le saut à l'aéroport Trudeau (ou pour un peu je croisais Hugues arrivant dans le sens contraire). La queue est longue, mais elle avance assez rapidement. La dernière absurdité en matière sécuritaire n'est pas encore connue de tous. En témoigne la table qui accumule, avant la mise à nu... des sacs par les rayons X, un curieux assortiment de bouteilles vides et à moitié vides qu'il n'est plus question d'emporter à bord. En revanche, je note qu'un voyageur qui choisirait de cacher un serpent sous ses vêtements ne se ferait pas nécessairement épingler par les détecteurs de métaux...

En fin de compte, l'avion est presque désert. Pas un chat (ou serpent). J'ai donc pu enlever mes souliers sans crainte et m'allonger sur quatre sièges pour dormir. Je doute d'avoir la même chance à mon retour...

Sinon, j'ai été frappé (encore?) par la longueur de la nouvelle jetée internationale de l'aéroport Trudeau. Elle permet d'accéder directement aux avions, sans navette comme à Mirabel autrefois ou au Terminal 3 de Roissy-Charles-de-Gaulle. Les voyageurs doivent marcher — excellent exercice, je serais le dernier à le nier — sur une distance qui explique sans doute en partie les délais requis pour les départs. Mais peut-être faut-il autant d'espace pour gérer le nombre de passagers et l'allongement de leur séjour dans l'aérogare entraîné par les mesures de sécurité. Plus le flot est ralenti, plus la quantité instantanée augmente. Les navettes sont des solutions énergivores, mais les grandes aérogares le sont aussi à plusieurs titres... J'avoue que je ne détesterais pas savoir quels critères jouent pour trancher dans un sens ou dans l'autre — exception faite de la possibilité de mettre plus de commerces dans une longue jetée...

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