2006-03-02

 

Éternel retour

Je n'ai pas exactement passé la journée à l'Université d'Ottawa, mais toute ma journée a été passée dans l'orbite de l'université. Préparation du cours que j'enseigne, récupération des examens de mi-session, passage au bureau que je partage avec plusieurs autres chargés de cours, photocopie du deuxième devoir pour les élèves, retour éclair à la maison pour récupérer des acétates que j'avais oubliées... puis arrivée à l'université à la nuit tombée pour enseigner mon cours, enfin, et en ressortir après 22h.

Il y a longtemps, je passais moi aussi de longues journées à l'Université d'Ottawa. Un bac en physique, c'est déjà accaparant, mais j'étais aussi journaliste étudiant. D'abord, ce fut pour le journal francophone de l'Université, La Rotonde. Plus tard, j'ai collaboré occasionnellement au journal anglophone, The Fulcrum. Tout en signant aussi des textes pour le quotidien de la ville, The Ottawa Citizen, et des périodiques culturels comme Liaison. Sans parler d'imagine... et de Solaris, bien entendu! À l'époque, les bureaux de La Rotonde occupaient un emplacement que le journal a depuis quitté, avant d'y revenir, je crois. Les locaux coiffaient le sommet d'une petite tour creuse tout en ménageant un lieu de passage entre l'édifice de la bibliothèque et une résidence étudiante. La photo à gauche montre la porte principale des bureaux du journal, à l'automne 1987. En zoomant sur la porte, j'ai découvert l'annonce d'un événement sur « le problème de la dette », et j'ai même cru discerner l'annonce d'un concours d'écriture.

Quand on entrait par cette porte, on entrait dans un bureau comme il ne s'en fait sans doute plus. Non que je soupçonne les étudiants actuels d'être plus rangés que nous, en 1987! Mais la technologie a changé. Il y a vingt ans, dans ce petit local affecté à la production, on n'apercevait pas un seul ordinateur... La composition de chaque numéro se faisait, pour autant que je m'en souvienne, avec de minces feuillets de papier badigonné d'une substance suffisamment collante pour qu'ils adhèrent à des cartons. Je crois qu'on voit un tel carton sur le chevalet à gauche dans la photo ci-contre. Et les retailles des versions préliminaires ou les illustrations rejetées finissaient souvent par orner les surfaces disponibles — comme le battant de la porte au centre de cette photo... Mais il ne faut pas trop m'en demander, car je ne participais pas encore à la production du journal. Plus tard, après le déménagement du journal dans un édifice de King Edward, j'ai travaillé comme correcteur, mais la technologie était déjà en train de changer. La mise en page commençait à se faire à l'écran de gros ordinateurs en utilisant, je pense, une version assez ancienne de QuarkXPress.

Je me demande à quoi ressemblent les locaux actuels de La Rotonde. En consultant la liste des journalistes de cette année, j'ai découvert que le chef de pupitre de la section des sports fait partie des étudiants dans le cours que j'enseigne... Décidément, le temps a passé et les rôles ont changé.

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