2006-02-17
Portrait de l'artiste en jeune homme
En tout cas, c'est avec cette machine que j'ai tapé un certain nombre de textes, dont la première version du roman Le ressuscité de l'Atlantide, la nouvelle « Les proscrits de Géhenna» (classée pour le Prix Solaris 1987) et plusieurs autres textes de cette période. Or, ce que je remarque dans cette photo, c'est, si on regarde bien, cette constellation de petites taches à la surface du feuillet engagé dans la machine. De quoi s'agit-il? En fait, ce sont des macules de correcteur liquide, que leur opacité supérieure à celle du papier fait apparaître sous la forme de taches sombres à la lumière du Soleil. Parce que c'était le seul moyen de corriger une faute de frappe ou d'orthographe — à condition de la repérer avant d'avoir sorti le papier de la machine, bien sûr! Si on se souvient de la difficulté de corriger proprement un texte tapé à la machine (et de l'impossibilité de le modifier sérieusement), on comprendra qu'on ne peut vouloir revenir en arrière très longtemps.
Même si je me dis parfois que ces contraintes techniques enseignaient une discipline aux écrivains du temps qui manque parfois à la jeune relève...
Libellés : Photographie, Vie