2006-01-20

 

Le temps qu'il ne fait pas

Le mois de janvier au Canada, du moins à Ottawa ou à Montréal, devrait ressembler au temps qu'il fait actuellement à Moscou, selon les bulletins télévisés. De la neige, du vent, de la glace, des températures qui avoisinent les vingt ou trente degrés sous zéro... Nous n'y sommes pas. Aujourd'hui, à Ottawa, la température a dépassé le point de congélation et j'ai pu consacrer quelques minutes à déblayer l'allée de garage chez ma mère. La glace accumulée ces derniers jours par la neige, la fonte de la même neige, le grésil et la pluie verglaçante, eh bien, elle fondait. En utilisant une pelle pour casser et râcler ce qui restait, j'ai presque tout enlevé. Commode, mais anormal.

L'année de l'éruption du volcan Tambora en Indonésie, en 1816, est parfois immortalisée comme l'année sans un été, les poussières injectées dans l'atmosphère terrestre ayant refroidi les températures estivales au point de réduire radicalement les récoltes dans plusieurs parties de l'hémisphère nord. Mais on dirait que nous nous acheminons maintenant vers des années sans un hiver. Est-ce le réchauffement global qui se manifeste ainsi? Ce n'est pas impossible... Toutes proportions gardées, j'ai l'impression d'être en France plutôt qu'au Canada. La fin de l'hiver ressemblera-t-elle à ce que j'avais observé à Paris lors d'un voyage en mars 1986? Même s'il restait de la verdure dans les squares et les parcs de la ville, il restait aussi de la neige. Et un grand morceau de glace dans l'étang des Buttes-Chaumont, sous le pont cher aux suicidaires, comme on peut le voir dans la photo ci-contre, prise le 11 mars.

En feuilletant mes photos de ce voyage, j'ai aussi retrouvé la photo ci-dessous, prise place de la Contrescarpe à Paris, parce que j'espérais retrouver l'hôtel où Hemingway avait logé un temps, durant les années folles. Je n'ai jamais approfondi ma recherche pour connaître l'adresse et l'emplacement exact de cet hôtel, mais un élément d'une photo m'a tiré l'œil. Voyez ci-dessous. Alors que le règne chaotique de Chirac Président se termine dans la confusion, les velléités, les déclarations tous azimuts et les mesures contradictoires, on peut se replonger dans le temps en cliquant sur cette photo qui montre quelques affiches électorales de l'équipe Chirac à la veille des élections qui feraient de lui le premier ministre sous Mitterrand. Petit effet de perspective : un clochard semble communier au pied de ces icônes... On notera à gauche l'étudiant (?) coiffé d'un authentique béret parisien...

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Comments:
Oh, oh, Jean-Louis, en France, les bérets sont basques. C'est vrai que les parisiens ont tendance à s'approprier tout ce qui les arrange.
Dans les années 20 et 30, le fait de porter un béret ou une casquette suffisait à vous démarquer politiquement. Par contre, je ne donnerai pas de détails, je ne suis pas sûr de quelles idées circulaient sous tel ou tel couvre-chef.
 
Mon grand-père (Nantais d'origine) portait un béret et il n'était ni basque ni trop parisien... Par contre, je ne connais pas ses opinions politiques durant les années 20 et 30, même si j'ai quelques idées...

Cela dit, pour le reste de la planète, en ce début de 21e siècle, le béret est français ou parisien, si si. ;-)

Soit dit en passant, j'ignore pourquoi la photo d'origine n'est pas disponible en cliquant. Mystérieux problème technique.
 
Ce qui est amusant, c'est que cette histoire de béret nous amène à partir d'un sujet bien anodin, le béret, sur la question qui nous occupe par ailleurs sur Fractale Framboise : qu'est-ce qui est français ou qu'est-ce qui n'a pas besoin de s'y référer.
Pour rester sur notre bon béret, ce sont bien les basques qui l'ont inventé et tentent encore vaillament d'en fabriquer des vrais : c'est à dire avec de la laine de mouton des montagnes basques, tissée, feutrée et étirée avec un savoir-faire et un tour de main qui donne cette forme caractéristique et surtout, surtout, la petite queue qui trône au sommet. Il est tellement pratique et imperméable qu'il a conquis tous les paysans, qui l'ont emmené en ville avec l'exode rural. Au fait, mon grand-père aussi en portait, il l'avait adopté en arrivant en Ariège aprés le rapatriement d'Algérie.
Son grand succés, c'est d'être devenu le symbole du français sortant de la boulangerie avec une baguette sous le bras.
Les parisiens ne savent faire que du jambon cuit (mais je ne fais pas la différence avec celui de York), des champignons, et des jolies filles.

Amitiés
 
Vu comme ça...

Mais, hop, j'ai mis en-ligne quelques photos de 1935 où on voit mon grand-père de Saint-Nazaire avec un béret... atlantique.
 
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