2006-01-13
Le déséquilibre électoral
On parle beaucoup du déséquilibre fiscal au Québec, mais je maintiens qu'on occulte un autre déséquilibre, dont les conséquences sont bien réelles. Le déséquilibre électoral se traduit par une sur-représentation des régions éloignées et des campagnes. Le vote d'un Gaspésien vaut presque moitié plus que le vote d'un Gatinois, par exemple.
Quant aux conséquences, on peut inclure parmi celles-ci la sur-représentation de certaines tendances plus conservatrices aux dépens des orientations idéologiques plus présentes en ville. L'autre jour, Mario Dumont a incité les Québécois à cesser de voter pour le Bloc. Sans se commettre en faveur des Conservateurs, il a certainement indiqué qu'il s'agissait à son avis de la meilleure solution de rechange.
L'influence de Mario Dumont est sans doute limitée, mais son avis a bénéficié d'un grand retentissement pour quelqu'un qui représente une circonscription dont la population électorale en 2000 ne dépassait pas 33 000 personnes... alors que la moyenne québécoise est de plus de 40 000. Son parti est surtout implanté dans le monde rural. Or, ceteris paribus, il est plus facile pour un parti de prendre son essor en conquérant des circonscriptions sous-peuplées. D'abord, les comtés disponibles seront plus nombreux. La population électorale qui justifiera trois circonscriptions dans une région rurale n'en justifiera que deux dans une région urbaine. Ensuite, il sera plus facile de convaincre un plus petit nombre de personnes de changer d'allégeance.
Ainsi, un parti conservateur comme l'ADQ peut naître et accéder à une certaine reconnaissance nationale, tandis qu'un parti plus progressiste — dont l'habitat naturel est plus urbain — doit s'attaquer à des circonscriptions moins nombreuses et plus populeuses. Dans l'élection canadienne actuelle, on constate le résultat. Mario Dumont peut tenter de faire pencher la balance en faveur des conservateurs, mais aucun personnage équivalent issu des mouvements progressistes ou libertaires n'aura les mêmes moyens de faire pencher la balance de l'autre côté.
Déséquilibre électoral, donc...
Quant aux conséquences, on peut inclure parmi celles-ci la sur-représentation de certaines tendances plus conservatrices aux dépens des orientations idéologiques plus présentes en ville. L'autre jour, Mario Dumont a incité les Québécois à cesser de voter pour le Bloc. Sans se commettre en faveur des Conservateurs, il a certainement indiqué qu'il s'agissait à son avis de la meilleure solution de rechange.
L'influence de Mario Dumont est sans doute limitée, mais son avis a bénéficié d'un grand retentissement pour quelqu'un qui représente une circonscription dont la population électorale en 2000 ne dépassait pas 33 000 personnes... alors que la moyenne québécoise est de plus de 40 000. Son parti est surtout implanté dans le monde rural. Or, ceteris paribus, il est plus facile pour un parti de prendre son essor en conquérant des circonscriptions sous-peuplées. D'abord, les comtés disponibles seront plus nombreux. La population électorale qui justifiera trois circonscriptions dans une région rurale n'en justifiera que deux dans une région urbaine. Ensuite, il sera plus facile de convaincre un plus petit nombre de personnes de changer d'allégeance.
Ainsi, un parti conservateur comme l'ADQ peut naître et accéder à une certaine reconnaissance nationale, tandis qu'un parti plus progressiste — dont l'habitat naturel est plus urbain — doit s'attaquer à des circonscriptions moins nombreuses et plus populeuses. Dans l'élection canadienne actuelle, on constate le résultat. Mario Dumont peut tenter de faire pencher la balance en faveur des conservateurs, mais aucun personnage équivalent issu des mouvements progressistes ou libertaires n'aura les mêmes moyens de faire pencher la balance de l'autre côté.
Déséquilibre électoral, donc...
Libellés : Élections, Politique, Québec