2005-12-20
Souvenirs de Nantes
Plus ou moins à droite, vous avez deux personnages incontournables de la SF internationale, soi

J'avais été traité royalement à Nantes, cette année-là, et j'en garde un excellent souvenir. À en juger par les quelques commentaires des invités canadiens de 2005, l'expérience reste relativement semblable. J'y avais croisé de nombreux auteurs de partout au monde, dont l'Italien Valerio Evangelisti qu'on voit dans la photo ci-dessous, accoudé à une machine à écrire mutante qui pourrait sortir de Naked Lunch mais qui pourrait aussi être le travail de Giger ou d'un émule.


(À gauche, ma photo illustre l'ornementation poussée d'un angle de la biscuiterie LU.)
Même si j'ai passé certains étés de mon enfance en France, je ne conserve pas un souvenir particulier des biscuits LU (lancés par Louis Lefèvre-Utile vers 1846). Les biscuits véritablement caractéristiques pour moi de ces séjours français, c'étaient plutôt les "Choco BN" de la Biscuiterie Nantaise. Infects, dans une certaine mesure, car trop secs et insuffisamment chocolatés malgré leur nom, mais tout à fait singuliers. Dans mon souvenir, ils sont associés à des moments privilégiés avec des membres de la famille — mère, grand-mère, etc. — même si je n'avais jamais compris à cette époque que BN signifiait Biscuiterie Nantaise et que, sans doute, ces biscuits étaient aussi pour elles un lien avec Nantes, que l'on peut considérer comme un lieu d'origine de cette branche de la famille... Ces "Choco BN" évoquent maintenant des haltes et des pauses impromptues dans tel ou tel endroit sur les itinéraires touristiques. Dans un parc, aux portes d'un monument romain, à deux pas d'une cathédrale... ou encore sur le bord de la route, sous le soleil de plomb de la mi-juillet. Mon équivalent de la madeleine de Proust.