2007-09-20
Microbots et nanomédecine
Sylvain Martel de l'École polytechnique de Montréal et ses collaborateurs ont réussi à guider avec un appareil d'IRM un objet microscopique inséré dans une artère animale. L'exploit est signalé dans le nouveau numéro de la revue Découvrir, mais il avait fait l'objet d'une publication en mars dernier dans Applied Physics Letters.
En 1995, dans mon roman pour jeunes Les Voleurs de mémoire, on s'était servi de microbots glissés dans le réseau sanguin d'une jeune fille pour effacer sa mémoire. Lors d'un examen au moyen d'un « endographe qui fonctionnait selon le vieux principe de la résonance magnétique » (illustré en couverture par Jean-Pierre Normand), le champ magnétique déplaçait un tel engin oublié de manière à provoquer une hémorragie sous-cutanée. Le spécialiste chargé de l'examen décrivait ainsi sa trouvaille :
« Un microbot. Il mesure environ trois millièmes de millimètre de la tête à la queue et il peut s'infiltrer dans les veines et vaisseaux capillaires les plus fins. Il devait être bloqué dans un vaisseau capillaire de ton cou et c'est le champ magnétique de l'endographe qui l'a délogé d'un coup. »
Dans l'expérience de Sylvain Martel, il ne s'agit pour l'instant que de déplacer une bille de 1,5 mm de diamètre dans l'artère carotide d'un cochon. La réalité n'a pas encore rattrapé la fiction, mais je n'ai pas non plus tout à fait anticipé la réalité du futur...
En 1995, dans mon roman pour jeunes Les Voleurs de mémoire, on s'était servi de microbots glissés dans le réseau sanguin d'une jeune fille pour effacer sa mémoire. Lors d'un examen au moyen d'un « endographe qui fonctionnait selon le vieux principe de la résonance magnétique » (illustré en couverture par Jean-Pierre Normand), le champ magnétique déplaçait un tel engin oublié de manière à provoquer une hémorragie sous-cutanée. Le spécialiste chargé de l'examen décrivait ainsi sa trouvaille :
« Un microbot. Il mesure environ trois millièmes de millimètre de la tête à la queue et il peut s'infiltrer dans les veines et vaisseaux capillaires les plus fins. Il devait être bloqué dans un vaisseau capillaire de ton cou et c'est le champ magnétique de l'endographe qui l'a délogé d'un coup. »
Dans l'expérience de Sylvain Martel, il ne s'agit pour l'instant que de déplacer une bille de 1,5 mm de diamètre dans l'artère carotide d'un cochon. La réalité n'a pas encore rattrapé la fiction, mais je n'ai pas non plus tout à fait anticipé la réalité du futur...
Libellés : Futurisme, Science-fiction, Sciences
Comments:
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Certes, mais ce qui me fait un petit velours (pour parler québécois), c'est que la manipulation de l'objet intraveineux par les champs magnétiques d'un appareil d'IRM, je l'avais déjà entrevue dans ce roman pour jeunes de 1995.
Le thème général de l'utilisation de micro-machines (ou de machines miniaturisées) dans le sang remonte en effet au film Fantastic Voyage, écrit non par Asimov (qui n'a fait que tirer un roman du scénario) mais par Harry Kleiner.
Une critique de l'époque rappelle un autre prédécesseur, un roman humoristique de 1930 par le satiriste étatsunien George S. Chappell, Through the Alimentary Canal with Gun and Camera. Selon Wikipedia, les réalisateurs du film Fantastic Voyage auraient également été au courant de l'utilisation d'une intrigue similaire dans un épisode de la série Astro Boy (Astro, le petit robot en français).
Le thème général de l'utilisation de micro-machines (ou de machines miniaturisées) dans le sang remonte en effet au film Fantastic Voyage, écrit non par Asimov (qui n'a fait que tirer un roman du scénario) mais par Harry Kleiner.
Une critique de l'époque rappelle un autre prédécesseur, un roman humoristique de 1930 par le satiriste étatsunien George S. Chappell, Through the Alimentary Canal with Gun and Camera. Selon Wikipedia, les réalisateurs du film Fantastic Voyage auraient également été au courant de l'utilisation d'une intrigue similaire dans un épisode de la série Astro Boy (Astro, le petit robot en français).
Sylvain Martel a été marqué par le Voyage fantastique, au dire de ses assistants qui présentaient l'exploit à un festival des sciences cet été au centre des sciences de Montréal. Les vidéos de cette expérience, qui constitue une première mondiale, signalons-le (histoire d'avoir un autre velours), sont très intéressantes. Ce qui est intriguant, c'est qu'on a pu manipuler la bille avec un IRM non modifié. En principe, n'importe quel hôpital pourrait donc manipuler ce genre d'objet. Côté coût$ cela pourrait être très intéressant et accessible. Restons attentif à la suite...
Un de ces quatre je veux me planifier une petite visite de leur labo pour mon doc. Des intéressés? :-)
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Un de ces quatre je veux me planifier une petite visite de leur labo pour mon doc. Des intéressés? :-)
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