2017-03-02
Les grands-pères
Oublions les enfants qu'ils n'ont pas vus grandir
car le temps trépassé a fait d'eux des parents
qui préparent leurs propres recommencements
Avalés par les ans, ils se pleurent sans dire
Détournons le regard des bûches qu'ils fendirent
remboursons les prêts dont ils furent les garants
et cédons leurs maisons grises au bout du rang
Avalés par les ans, ils se pleurent sans dire
Négligeons les rappels de chaque anniversaire
sans tendresse ou émoi, triste jour qui lacère
Nous préférons l'amer souvenir à l'absence
De tous les autres jours, reste un peu de douceur
qui monte et noie le deuil dans la paix du silence
pour que nous retrouvions les morts dans nos cœurs
car le temps trépassé a fait d'eux des parents
qui préparent leurs propres recommencements
Avalés par les ans, ils se pleurent sans dire
Détournons le regard des bûches qu'ils fendirent
remboursons les prêts dont ils furent les garants
et cédons leurs maisons grises au bout du rang
Avalés par les ans, ils se pleurent sans dire
Négligeons les rappels de chaque anniversaire
sans tendresse ou émoi, triste jour qui lacère
Nous préférons l'amer souvenir à l'absence
De tous les autres jours, reste un peu de douceur
qui monte et noie le deuil dans la paix du silence
pour que nous retrouvions les morts dans nos cœurs
Libellés : Poème