2015-01-17
Le dernier fantôme qu'elle nous prend
L'attente nous transit, à genoux sur la glace
quand le froid mortel se glisse en nous et appelle
à fuir ce rongement qui taraude et coupelle :
la vie reflue lorsqu'on ne quitte plus sa place.
Avant nous, le courant a emporté, hélas,
trop d'amis, trop d'amants, qu'il faut qu'on se rappelle
sans insister : les joies s'enterrent à la pelle
alors que les peines de force nous enlacent.
Plus on traîne le soir, plus la blancheur se vide :
elle est partie en s'oubliant, cette timide,
il s'attarde un peu, ce père avide et rageur
Chaque immense départ nous perce au cœur et navre
l'espoir qui toujours anime le voyageur
de ne pas arriver seul dans l'ultime havre
quand le froid mortel se glisse en nous et appelle
à fuir ce rongement qui taraude et coupelle :
la vie reflue lorsqu'on ne quitte plus sa place.
Avant nous, le courant a emporté, hélas,
trop d'amis, trop d'amants, qu'il faut qu'on se rappelle
sans insister : les joies s'enterrent à la pelle
alors que les peines de force nous enlacent.
Plus on traîne le soir, plus la blancheur se vide :
elle est partie en s'oubliant, cette timide,
il s'attarde un peu, ce père avide et rageur
Chaque immense départ nous perce au cœur et navre
l'espoir qui toujours anime le voyageur
de ne pas arriver seul dans l'ultime havre
Libellés : Poème