2011-10-20

 

Charest, émule de Harper

Jean Charest est un homme dangereux. Il l'est de plus en plus pour le parti Libéral du Québec, qui commence à s'apercevoir que son chef est un boulet qui pourrait entraîner tout le parti dans sa course folle... Et il le devient pour la vie politique même au Québec. La commission Bastarache avait déjà instrumentalisé une institution publique reconnue ainsi qu'un juge jusqu'alors respecté pour tenter de redorer le blason de Charest tout en enfonçant pour de bon un adversaire. La nouvelle commission Charbonneau, qui ne sera pas plus une commission d'enquête qu'elle n'est une commission scolaire, témoigne d'un pas de plus dans le cynisme le plus éhonté. L'entreprise, dont les pouvoirs et les privilèges ont été rognés au plus juste, n'est clairement qu'une machine destinée à repousser aux calendes grecques, ou du moins jusqu'au lendemain d'élections à venir, tout bilan de la collusion et de la corruption dans l'industrie de la construction.

De plus, ce manque de respect pour les institutions politiques du pays commence à rappeler la façon de faire de Stephen Harper qui a fait la sourde oreille aux conseils des scientifiques sur tous les sujets possibles, s'est moqué du Parlement et a détruit l'intégrité de Statistique Canada. (Un jour, on comprendra que le démantèlement de Statistique Canada aura été plus tragique pour la res publica au Canada que l'annulation de l'Arrow d'Avro par un autre gouvernement conservateur.) S'il existe une critique anti-institutionnelle du gouvernement Charest, il est de plus en plus évident que ce gouvernement doit aussi être critiqué pour ce qu'il est en train de faire aux institutions du Québec.

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