2011-05-03

 

Les déceptions d'une élection

Déprimons. Harper jouira désormais d'un gouvernement majoritaire et son programme est déjà prêt :

— abolition complète du registre des armes à feu ;

— réduction des dépenses afin de réduire le déficit tout en réduisant l'imposition des grandes corporations ;

— le durcissement du code pénal, qui ciblera en particulier les jeunes, les criminels violents et les délinquants sexuels ;

— la fin des subsides publics aux partis politiques (qui permettait de compenser pour les différences de financement entre partis au service des plus riches et partis au service des moins riches) ;

— le raccourcissement des mandats des sénateurs ;

— le renforcement des mesures de protection contre la copie des créations audiovisuelles ;

— etc.

Si cela l'occupe durant sa première année, il lui resterait encore trois autres années pour sévir...

La seule consolation, c'est que la roche tarpéienne n'est pas loin du Capitole. Cette élection me rappelle celle des Conservateurs de Mulroney en 1988, qui avaient également profité de la division des votes à gauche opposés au libre-échange avec les États-Unis. L'arrogance des Conservateurs les avait conduits à leur perte en 1993.

Au rang des consolations, il y a aussi une légère augmentation du taux de participation, qui a atteint au moins 61,4%. Et, malgré ce qu'on entend déjà, il convient de souligner que le soutien des gauches (NPD+Libéraux+Verts) était relativement semblable au Québec (59,7%) et dans le reste du Canada (51,9%) — et d'autant plus que le vote NPD au Québec était en partie un vote de protestation. Ceci permet d'envisager une convergence potentielle... surtout si Jack Layton comme chef de l'Opposition officielle s'impose de manière à devenir un peu moins un épouvantail à moineaux dans le reste du Canada.

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