2011-01-22
Sonnets albriens (7)
Je n'oserais jamais faire rimer amour
avec le mot toujours : nous sommes trop sages,
ô ma bien-aimée — gare aux beaux messages
vite émoussés s'ils sont répétés tous les jours
Je le veux menacé, notre cher amour,
pour qu'il sorte plus fort de chaque pressage
et qu'il triomphe de périlleux passages :
mesurons à deux le prix d'un élan trop court
Pour glisser longtemps, m'amie, sur le calme flot
de la rivière ensoleillée, il ne faut
que tendresse et confiance en l'eau qui s'écoule
Si l'amour a poussé au large notre esquif
c'est nous qui braverons la pluie, le froid, la houle
puisque les dangers rendent les plaisifs plus vifs
avec le mot toujours : nous sommes trop sages,
ô ma bien-aimée — gare aux beaux messages
vite émoussés s'ils sont répétés tous les jours
Je le veux menacé, notre cher amour,
pour qu'il sorte plus fort de chaque pressage
et qu'il triomphe de périlleux passages :
mesurons à deux le prix d'un élan trop court
Pour glisser longtemps, m'amie, sur le calme flot
de la rivière ensoleillée, il ne faut
que tendresse et confiance en l'eau qui s'écoule
Si l'amour a poussé au large notre esquif
c'est nous qui braverons la pluie, le froid, la houle
puisque les dangers rendent les plaisifs plus vifs
Libellés : Poème
Comments:
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Les idées de cette poème me rapelle du strophe seconde avant le fin de "In Sickness and In Health" de Auden.
Mais je pense que ce poème est meilleur, parce que elle est beaucoup plus concentre et concret.
Mais je pense que ce poème est meilleur, parce que elle est beaucoup plus concentre et concret.
Je ne connais pas vraiment la poésie d'Auden — et elle n'est pas disponible sur internet! Il va donc falloir que j'aille voir ce poème pour en juger.
Merci pour le compliment!
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