2010-02-13

 

Le rêve, puis la réalité

On ne peut que souhaiter le plus grand des succès aux Jeux d'hiver de Vancouver, mais l'enthousiasme, voire l'arrogance, des organisateurs (n'ai-je pas lu un article, ces derniers jours, où ils ridiculisaient la candidature de Québec en se moquant de Mont-Tremblant?) est de ceux qui appelaient la colère des dieux grecs sur la tête des téméraires mortels dont il fallait châtier la fierté quand ils tentaient de transcender leur condition mortelle, faillible et imparfaite.

Si la cérémonie d'ouverture a souvent été magnifique d'audace (mais pas au point de laisser les chanteurs faire leur numéro en direct), les concepteurs du spectacle ont véritablement tenté la colère divine en prétendant faire entendre toutes les voix du Canada quand on entendait tout juste un mot ou deux de français, et pas un mot d'une langue autochtone, pas même une phrase du jargon chinook qui avait réuni autrefois plusieurs des langues de l'Ouest.

Si j'étais superstitieux, je dirais que le châtiment n'a pas tardé. La vasque olympique n'est pas apparue comme elle était censée le faire pour clôturer le spectacle. Et pendant ce temps le ciel de Vancouver continue à faire grise mine aux athlètes qui aimeraient plus de neige et un froid dignement hivernal... Si on ajoute la mort accidentelle du lugeur géorgien qui renforce les doutes au sujet de la piste de glisse, il y a de quoi se demander si les Olympiens ne sont pas en colère.

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Comments:
Que le fait français ne soit pas reconnu à sa juste valeur aux Jeux olympiques de Vancouver est en effet fort déplorable mais pas surprenant du tout. Je considère que les francophones québécois leur ont fait un élégant pied de nez quand Alexandre Bilodeau a remporté la toute première médaille d'or olympique jamais méritée en sol canadien par un Canadien. C'est vraiment une médaille historique et même, ironique !

;0)

J'ai souvent eu l'occasion de rencontrer des anglophones (canadians ou unitedstaters) qui sont toujours très « friendly » pris individuellement. Ils sont complètement charmés par la Ville de Québec et le fait français en Amérique du Nord, mais, à mon avis, ça ne va pas plus loin que l'intérêt folklorique...

Quand il est question des institutions « canadians », l'histoire du Canada est truffée d'exemples de non-respect envers les francophones qui semblent toujours être l'ennemi à abattre et/ou assimiler. C'est ce qui m'a toujours empêché personnellement de jouir véritablement des Jeux olympiques quand il est question de participants « canadians » dans une compétition. Je ne m'identifie qu'aux athlètes québécois !

Pour ma part, la seule façon de gagner un véritable respect des anglophones du continent, c'est l'indépendance du Québec pure et simple.

Marc Pageau
 
Ce genre de logique m'a toujours échappé : gagner le respect de ses concitoyens en leur tournant le dos. Tellement se soucier de l'opinion des autres qu'on va chercher à la modifier en se retirant du jeu en emportant ses billes...

Dans les faits, les uns et les autres s'ignorent mutuellement. (Et les tentatives d'assimilation ainsi que les identifications de l'Autre comme « l'ennemi à abattre » sont le fait des uns comme des autres - loi 101... - depuis près de quarante ans. Pour la plupart de mes étudiants, c'est cette situation qui est désormais une réalité historique.) Les Québécois francophones ignorent superbement le reste du Canada, en particulier dans le domaine culturel, mais aussi dans le domaine sportif (« Je ne m'identifie qu'aux athlètes québécois ! »). Alors, se choquer au nom de la collectivité quand le reste du Canada fait de même...

Le spectacle d'ouverture citait un poète québécois (en traduction) et faisait appel à de nombreux artistes québécois. (Un spectacle « québécois » équivalent aurait-il inclus une citation d'Irving Layton ?) Mon intervention portait sur la question de la voix, c'est-à-dire du droit de se faire entendre et de représenter sa réalité. Et cela pose aussi une question canadienne quant à la nature du pays; mais si on ne veut pas faire partie du Canada, la question de la définition du Canada est sans objet.

Je noterai tout de même que si le français a été essentiellement absent du grand spectacle d'ouverture, on l'a beaucoup entendu après, avec les interventions de Jacques Rogge, Garou et Michaëlle Jean. Le contenu québécois incluait aussi les paroles d'un grand Montréalais, Leonard Cohen.

Dans ce que j'ai vu, on ne peut pas en dire autant des langues autochtones, ce que je soulignais. Langues qu'on n'entend pas beaucoup plus souvent au Québec, non plus. Surtout quand les indépendantistes québécois refusent tout droit à l'indépendance des premiers occupants du territoire...
 
Ce genre de logique m'a toujours échappé : gagner le respect de ses concitoyens en leur tournant le dos. Tellement se soucier de l'opinion des autres qu'on va chercher à la modifier en se retirant du jeu en emportant ses billes...

Moi, le genre de logique qui m'échappe, c'est celle de l'aveuglement volontaire (de la tête dans le sable ou de l'autruche, appelle-la comme tu veux) et aussi celle de l'aplat-ventrisme... Et je ne me soucie pas du tout de l'opinion des autres, bien au contraire : en tant que caricaturiste, je me suis fait traité de tous les « anti » imaginables, en français et en anglais, en arabe, en hébreu, etc... ! À les entendre, on aurait dit que j'étais anti-tout ! Moi, je crois que c'est plutôt le signe de mon objectivité.

;0)

Si j'étais vraiment sensible à l'opinion des autres, je ferais comme la grande majorité des gens : je me tairais et me tiendrais tranquille à ma place sans faire de vagues ! Ça serait
bien plus simple...

C'est vrai qu'on ne se comprend pas du tout : si pour toi l'indépendance c'est « tourner le dos aux autres », pour moi, ça veut dire se lever enfin, se tenir debout, dire j'existe, se respecter soi-même et faire face à l'adversité pour se faire enfin respecter !
Et surtout pas tourner le dos aux institutions « Canadians » parce que c'est le plus sûr moyen de se ramasser avec un poignard entre les omoplates !!!

En tous cas, je ne comprends absolument pas ton raisonnement de « tourner le dos... »

C'est vrai que les deux solitudes s'ignorent royalement ! C'est vraiment dommage et je le déplore, mais je pense sincèrement que la faute en incombe surtout aux institutions « Canadians ». Elles le prouvent encore durant la cérémonie d'ouverture des Jeux en reléguant la langue française aux oubliettes alors qu'elles n'ont absolument aucune excuse de le faire : le français est à la fois une des deux langues officielles du Canada et des Jeux olympiques !

Cela traduit une mauvaise foi évidente et un total mépris envers le fait français en Amérique ! C'est tellement mesquin et irrespectueux ! Et je crois que c'est délibéré de leur part et que ça vient de haut. Quelle hypocrisie ! Je te ferais gentiment remarquer que les récriminations sont pratiquement unanimes dans toute la presse francophone et même certains médias anglophones... Les francophones du Québec et du Canada ont le droit de se plaindre : combien de leur argent en impôts et taxes a servi à financer les Jeux de Vancouver et l'entraînement des athlètes canadiens ?

À propos, c'est quoi le problème des anglophones avec le français ? Personnellement, je n'y ai jamais rien compris ! J'ai fait mon bout de chemin en apprenant l'anglais comme bien des Québécois (fort probablement la majorité), pourquoi les anglophones ne font-ils pas le leur en apprenant à leur tour le français ? Est-ce si difficile ? Ce serait vraiment enrichissant pour les deux cultures et tout le monde. J'ai prononcé mon premier mot de français quand je n'avais même pas un an d'âge. Environ 50 % des mots de français sont similaires à ceux de l'anglais. Alors, en quoi est-ce si difficile ?

Peut-être que ça demande à un esprit anglophone un effort tellement extraordinaire que ça met l'apprentissage du français hors de la portée de leurs capacités intellectuelles ?...

Humm ?...

;0)

Sérieusement, j'aimerais bien qu'on m'explique.

Amicalement,

Marc Pageau
 
(Partie 1)

En bref, pour respecter la limite de longueur :

« Moi, le genre de logique qui m'échappe, c'est celle de l'aveuglement »

Je ne vois pas d'aveuglement ici puisque j'ai relevé comme tout le monde l'absence de français parlé et entendu. Par contre, j'étais peut-être moins aveugle et sourd que d'autres puisque j'ai constaté la présence de nombreux Québécois et remarqué l'absence de voix autochtones.

« et aussi celle de l'aplat-ventrisme...

« C'est vrai qu'on ne se comprend pas du tout : si pour toi l'indépendance c'est « tourner le dos aux autres », pour moi, ça veut dire se lever enfin, se tenir debout, dire j'existe, se respecter soi-même et faire face à l'adversité pour se faire enfin respecter ! »

Je ne vois rien de tout cela dans les solutions préconisées par les souverainistes québécois : la politique de la chaise vide du Bloc à Ottawa et l'indépendance. Dans ces deux cas, on se lève, oui, pour tourner le dos — car on tourne en général le dos quand on fuit l'affrontement. La politique de la chaise vide refuse toute tentative d'influencer la gouvernance canadienne, baissant les bras à l'avance parce qu'on craint de ne pas pouvoir l'emporter dans tous les cas. Au lieu d'accepter d'encaisser quelques coups et revers pour gagner de temps en temps, on se retire de l'arène. Même chose pour l'indépendance : si le Québec s'était retiré du Canada, c'est pour le coup que le spectacle d'ouverture n'aurait inclus ni langue française ni artistes québécois. Point à la ligne.

C'est pourquoi je dis que réagir au manque de français du spectacle d'ouverture de Vancouver en prônant l’indépendance, c'est complètement illogique. Ça n'a pas rapport.

Si le respect recherché passe par la reconnaissance du français ou du Québec par le reste du Canada, on peut douter que l'indépendance l'obtiendra. Si le respect recherché consiste en autre chose, il faudra préciser en quoi.

En négociation d'égal à égal du Québec avec un autre Canada, ou avec les États-Unis? Soyons sérieux. Le rapport de forces ne serait pas beaucoup plus favorable à un État lourdement endetté à la population vieillissante, dont la langue serait ultra-minoritaire en Amérique du Nord, dont la population resterait moins instruite (et moins désireuse de s'instruire) qu'en Ontario et dont le dynamisme économique serait modeste...

« Et surtout pas tourner le dos aux institutions « Canadians » parce que c'est le plus sûr moyen de se ramasser avec un poignard entre les omoplates !!! »

C'est assez juste... mais ce n'est pas moi qui préconise de tourner le dos au reste du Canada, ce sont les souverainistes québécois. :-)

« C'est vrai que les deux solitudes s'ignorent royalement ! C'est vraiment dommage et je le déplore, mais je pense sincèrement que la faute en incombe surtout aux institutions « Canadians ». (...) Cela traduit une mauvaise foi évidente et un total mépris envers le fait français en Amérique ! C'est tellement mesquin et irrespectueux ! Et je crois que c'est délibéré de leur part et que ça vient de haut. »

Bof, encore un délire de persécution! Oui, cela reflète sans doute une méconnaissance du fait français au Canada, mais de là à y voir une insulte délibérée, il y a une marge.
 
(Partie 2)

« À propos, c'est quoi le problème des anglophones avec le français ? Personnellement, je n'y ai jamais rien compris ! J'ai fait mon bout de chemin en apprenant l'anglais comme bien des Québécois (fort probablement la majorité), »

Erreur : 54% des Québécois ne parlent que le français et 5% ne parlent que l'anglais. Au Québec, en 2001, les anglophones étaient bilingues français-anglais à 66%, les allophones à 50% et les francophones à 37-40%.

Tu fais donc partie de la minorité.

« pourquoi les anglophones ne font-ils pas le leur en apprenant à leur tour le français ? Est-ce si difficile ? »

En fait, oui. Moi qui ai trimé pour apprendre l'espagnol, l'allemand, le latin et un peu d'italien, je vois bien que ce n'est pas facile. En gros, il y a deux facteurs. Les occasions d'apprendre et de pratiquer, et la motivation d'apprendre.

Quand on vit loin du Québec (à Vancouver, le Mexique est nettement plus proche que le Québec), les occasions de pratiquer sont rares ou coûteuses une fois qu'on a quitté l'école d'immersion.

Quant à la motivation d'apprendre, elle recouvre les raisons qu'on a d'apprendre. Or, les États-Unis demeurent la puissance culture et médiatique dominante en Occident, ce qui rend l'anglais attractif. Le français? Pas exactement autant.

Par conséquent, pour de nombreux anglophones au Canada, ce sont soit les occasions qui manquent (les écoles d'immersion ne sont pas généralisées) soit les motivations qui font défaut. La combinaison des deux suffit à expliquer (à 90%, disons) pourquoi moins de 10% des anglophones du Canada hors-Québec sont bilingues.
 
La logique, c'est :

tu tends la main,
on la refuse,
tu ne la tends plus...

La seule relation qui vaille est réciproque.
 
oui, arrivant de France je pensais que les gens étaient plus bilingues que ça ici, surtout avec deux langues officielles. La bataille du Français est particulièrement délicate et un sujet vraiment sensible ici au Québec. A fortiori à Québec, majoritairement francophone, qui s'inquiète de l'anglicisation croissante de Montréal.
Je n'ai pas vu la cérémonie, mais il est vrai que les autochtones sont encore plus mis de côté : premiers habitants, ils doivent encore faire valoir leurs droits !
Quant à l'autonomie du Québec dans un bloc essentiellement anglophone, cela ne me semble pas viable, le plus sûr moyen de disparaître en étant devenu trop petit économiquement pour survivre face à deux géants.
 
À Lily : je suis absolument sidéré par ton commentaire ! Mais en même temps, je le comprends et le trouve très raisonnable et intelligent : tu as bien sûr tout compris du Québec et du Canada. Se taire et faire le moins de vagues possibles sont des atouts majeurs pour s'assurer un avenir radieux et confortable.

;0)

Je ne comprends pas ce que vient faire la question des autochtones dans un débat sur l'absence de la langue française aux cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques de Vancouver, mais puisque tu les mentionnes, alors discutons-en !

Je considère les autochtones d'aujourd'hui comme un vivant exemple de ce que les descendants de ceux qui ont abdiqué et monnayé leur fierté et leur dignité pour un chèque de paye peuvent devenir. Je n'ai pas suivi beaucoup leur cheminement mais d'après ce qu'on entend dans les médias depuis quelques années : ils sont alcooliques, batteurs de femmes, leurs propres enfants se droguent avec de l'essence et se suicident en masse, leurs conditions de vie se détériore, leur vie est un enfer, etc, etc...

Est-ce cela que les francophones veulent pour leurs descendants ?

À Thibaud : Nous sommes bien d'accord ! ;0)

À Jean-Louis : merci pour tes explications éclairantes. Je me doutais quand même un peu de tes réponses. Ce que je voulais te faire avouer, c'est que le français n'intéresse pas du tout les anglophones. Pire : il y a même eu des échos affirmant qu'à Vancouver, le français est en général méprisé par la population locale anglophone. Alors, quand tu mentionnes un « délire de persécution » ... Ça me fait plutôt rigoler. Je crois que nous n'avons pas lu les mêmes livres d'histoire du Canada et du Québec !
Moi, je crois en la maxime qui dit : le passé est garant de l'avenir !

Tu affirmes que les francophones sont bilingues français-anglais à 37-40 %. Je croyais que c'était beaucoup plus, mais c'est déjà formidablement plus fort que le bilinguisme français-anglais des anglophones du R.O.C., je me trompe ?


Tiens, pour te prouver ma bonne foi, j'ai des suggestions constructives et intéressantes pour les fédéralistes qui voudraient faire bouger un peu les choses et sauver le si fragile Canada de la menace indépendantiste québécoise.

À plus !

Amicalement,

Marc Pageau
 
Thibaud écrit :

«La logique, c'est :

tu tends la main,
on la refuse,
tu ne la tends plus...

La seule relation qui vaille est réciproque »

Franchement, c'est un point de vue que je trouve un peu simpliste. On l'entend beaucoup dans les cours d'école : « C'est lui qui a commencé ! — Non, c'est lui, il a fait ça ! — Non, c'est lui, avant, il a fait ci. » Und so weiter.

Le problème, c'est bien de savoir qui a tendu la main en premier. Du point de vue canadien, le Canada a tendu la main en 1992 avec l'accord de Charlottetown, qui faisait des concessions parfois réclamées depuis longtemps par le Québec. Le Québec a refusé, en partie parce que ce n'était pas assez.

Pourtant, l'accord faisait suite à l'accord du lac Meech qui, du point de vue du Canada, représentait une main tendue à plus de 80%, puisque seules deux provinces sur neuf hors du Québec refusèrent de l'entériner. Une main tendue que le Canada tendait donc de nouveau avec l'accord de Charlottetown.

La réponse? Outre le non du Québec, la province élisait, quelques années plus tard, un gouvernement séparatiste qui a imposé au pays un référendum traumatisant. Et, depuis 1991, le Québec continue à élire un contingent important de députés fédéraux dont le programme inclut la partition du Canada (essayons d'imaginer que 10-15% des députés élus à l'Assemblée nationale depuis vingt ans soient en faveur de la partition du Québec...).

Il ne faudrait pas sous-estimer l'agacement que cela suscite et qu'on a vu faire surface l'an dernier quand Dion a proposé une coalition avec le NDP et le Bloc québécois. Même chez les Canadiens les plus ouverts, ceci irrite puisque cela donne une quarantaine de sièges à un parti qui recueille moins de suffrages à l'échelle nationale que le Parti Vert (qui n'a pas encore de siège).

Du point de vue canadien, il y a eu d'autres mains tendues. La Loi sur les langues officielles, encore très décriée par les anglophones. Et la Charte de Victoria en 1971. Le Québec a refusé la Charte de Victoria et élu le PQ en 1976, ce qui a mené au référendum de 1980.

En même temps, le Canada a admis l'essentiel des lois linguistiques du Québec, malgré les protestations des fanatiques. On peut débattre ou non de leur bien-fondé, en particulier dans le contexte démo-linguistique du Québec, mais on ne les confondra pas avec une main tendue à la majorité linguistique du Canada.

Et puis, ce n'est pas rien du point de vue canadien que d'avoir eu des premiers ministres québécois presque sans interruption de 1968 à 2006 (les trois interruptions en question totalisant moins d'un an et demi). Surtout que, du point de vue québécois, il y en aurait sans doute eu pour prendre leur absence comme un affront.

Du point de vue québécois, certaines de ces mesures représentaient un strict minimum, au nom de la justice, de l'équité et du principe des peuples fondateurs. Néanmoins, on ne peut pas en politique, à moins de se montrer volontairement autiste, ignorer le point de vue de l'autre.

Les Québécois, qui réclament à cor et à cri plus de compréhension pour leur point de vue, n'essaient pas très souvent de comprendre le point de vue d'autrui...

Bref, cela ne m'intéresse pas de décider qui a tort et qui a raison. La solution la plus intéressante, c'est souvent d'aller de l'avant en faisant comme si une main avait été suffisamment tendue pour qu'on la prenne.

Les Jeux de Vancouver ont adopté un point de vue provincial au moment d'organiser le spectacle d'ouverture. En tant que Canadien, je peux leur reprocher ce provincialisme, et je le fais. Mais il ne faudrait pas confondre provincialisme et camouflet délibéré.
 
(Partie 1)

Marc Pageau a écrit :

Je ne comprends pas ce que vient faire la question des autochtones dans un débat sur l'absence de la langue française aux cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques de Vancouver, mais puisque tu les mentionnes, alors discutons-en !

En termes clairs, il n'y a débat sur la présence de la langue française au spectacle d'ouverture (pas aux cérémonies, en passant, qui étaient globalement bilingues) que parce qu'il est posé que c'était un spectacle financé par des fonds fédéraux et un événement d'envergure nationale, ce qui soulève la question de la représentativité des composantes nationales du Canada au sein de ce spectacle. Au fédéral, l'anglais et le français sont des langues officielles. Au niveau national, la nation est composée de provinces, de territoires et des peuples autochtones canadiens (reconnus dans la Constitution de 1982).

Le spectacle a assuré la représentativité de toutes les provinces (il y avait beaucoup de Québécois) et d'au moins un territoire, et aussi de l'anglais. Mais la représentation du français a fait défaut, car on ne peut sûrement représenter une langue autrement qu'en la faisant entendre.

Selon ces mêmes principes, il était également logique que les peuples autochtones soient représentés, malgré les protestations des fanatiques habituels. Il aurait cependant été symboliquement intéressant qu'on entende quelques mots des langues parlées en Colombie-Britannique depuis des millénaires, surtout que certaines lois canadiennes traitent encore les autochtones comme des mineurs qui n'ont pas droit à la parole.

Je considère les autochtones d'aujourd'hui comme un vivant exemple de ce que les descendants de ceux qui ont abdiqué et monnayé leur fierté et leur dignité pour un chèque de paye peuvent devenir. Je n'ai pas suivi beaucoup leur cheminement mais d'après ce qu'on entend dans les médias depuis quelques années : ils sont alcooliques, batteurs de femmes, leurs propres enfants se droguent avec de l'essence et se suicident en masse, leurs conditions de vie se détériore, leur vie est un enfer, etc, etc...

Hé hé... ceci devrait te permettre de relativiser l'opinion qu'on a des Québécois ailleurs au Canada puisque cette opinion s'appuie souvent sur ce qu'on entend dans les médias depuis plusieurs années : les Québécois sont fumeurs et alcooliques, ils travaillent le moins possible, leurs propres enfants se suicident en masse, leurs conditions de vie se détériorent en raison de la sursyndicalisation, de la surimposition et d'une bureaucratie tatillonne, les ponts s'effondrent, les familles se désagrègent et leur vie est un enfer...

En fait, même si les problèmes liés à l'alcool sont plus fréquents dans les réserves autochtones, il y a aussi plus d'abstinents dans les réserves qu'ailleurs. En gros, si je résume certains constats disponibles, les habitants des réserves boivent moins que la population canadienne en général, mais ceux qui ont des problèmes sont de deux à six fois plus nombreux que dans la population générale. Comme on évalue ce chiffre à 2,6% des Canadiens en général, cela voudrait dire qu'on parlerait de 5,2 à 15,6% de la population des réserves autochtones.

Les taux de suicide seraient effectivement de 3 à 6 fois plus élevés chez les autochtones que pour la population en général. Ce qui est sans doute corrélé avec l'alcoolisme ou avec le chômage, qui est trois fois plus élevé.

Mais, pour le reste, on tombe dans la généralisation. Si le taux de chômage est de l'ordre de 20% environ, il ne faudrait pas perdre de vue que cela signifie que près de 80% de la population travaille.

Est-ce cela que les francophones veulent pour leurs descendants ?

Évidemment, on pourrait poser la question de savoir si un Québec indépendant ne serait pas qu'une gigantesque réserve...
 
(Partie 2)

Marc Pageau écrivait :

À Jean-Louis : merci pour tes explications éclairantes. Je me doutais quand même un peu de tes réponses. Ce que je voulais te faire avouer, c'est que le français n'intéresse pas du tout les anglophones. Pire : il y a même eu des échos affirmant qu'à Vancouver, le français est en général méprisé par la population locale anglophone.

Encore des généralisations! Moi qui suis allé à Vancouver et en Colombie-Britannique plusieurs fois, j'ai peut-être le droit d'avoir une opinion mieux informée sur le sujet qu'un journaliste québécois débarquant pour la première fois à l'ouest des Rocheuses...

Il faut distinguer plusieurs choses. D'une part, il existe depuis plusieurs années une demande croissante pour les écoles d'immersion française à Vancouver, au point où la capacité ne suffit plus. Selon cet article : « The report noted that although the VSB had met the rising demand for French-program offerings up to 2003, demand started to exceed capacity starting in 2004. » Même si ces écoles sont aussi recherchées en raison d'un niveau jugé supérieur, cela démontre qu'il y a des milliers de parents à Vancouver qui ne méprise pas le français en tant que langue.

(En passant, il y a combien de Québécois francophones qui méprisent le français quand il n'a pas l'accent du terroir — ou le Français en personne ?)

D'autre part, outre les imbéciles qu'on trouve partout, il y a effectivement de nombreuses personnes en Colombie-Britannique pour qui le Québec est si loin (plus loin que le Mexique) qu'il est jugé quantité négligeable. Dans la vie de tous les jours, on ne rencontre pas beaucoup de francophones et il est relativement naturel, pour les esprits paresseux, de supposer que tout le Canada ressemble à la réalité locale. Ceci influe nécessairement sur la perception du français et des revendications des francophones.

Alors, quand tu mentionnes un « délire de persécution » ... Ça me fait plutôt rigoler. Je crois que nous n'avons pas lu les mêmes livres d'histoire du Canada et du Québec !

Tu parles à un prof d'histoire, je te le rappelle. La différence, c'est que je n'ai pas lu que les manuels de propagande d'une seule province.

Je parle d'un délire de persécution, oui, parce que ça y ressemble quand on confond l'ignorance et l'insulte.

Tu affirmes que les francophones sont bilingues français-anglais à 37-40 %.

Je n'affirme pas, je suis allé consulter les meilleures sources, dont Statistique Canada. En 2006, c'était très exactement 35,8% des francophones du Québec qui se déclaraient bilingues.

Je croyais que c'était beaucoup plus, mais c'est déjà formidablement plus fort que le bilinguisme français-anglais des anglophones du R.O.C., je me trompe ?

Si tu avais lu ma réponse précédente jusqu'au bout, tu le saurais...

Tiens, pour te prouver ma bonne foi, j'ai des suggestions constructives et intéressantes pour les fédéralistes qui voudraient faire bouger un peu les choses et sauver le si fragile Canada de la menace indépendantiste québécoise.

Je suis curieux.
 
Un très succinct commentaire (je suis de retour du Guatemala - et du Mexique, tiens - depuis moins de 24h)... J'ai habité Vanvouver pendant quelques années - à deux reprises - et Jean-Louis a raison sur plusieurs points concernant le français ailleurs au Canada, surtout dans l'ouest, situé physiquement loin de nous. Pour ma part, je n'ai vu que des gens ayant un sentiment de bonté parfois mêlé de curiosité ou d'indifférence, qui est aussi normal que notre sentiment de Québécois face, par exemple, à l'Ukrainien. On ne connait pas, on n'a rien contre... ce genre de choses. Sinon, les gens trouvaient le français cool (je parle des gens que j'ai connu, fréquenté, de clients où j'ai travaillé, etc).
Voilà pour moi.
 
@baron bleu obscur
"je suis absolument sidéré par ton commentaire !"
Ah ? Lequel ? :)
Pour les autochtones, Jean-Louis en fait mention au niveau des langues dans le corps du message.
Cela fait deux ans que je reçois une lettre d'info sur les autochtones, et je me suis un peu documentée parce que leurs cultures m'intéressent. J'ai pu constater que leurs droits ne sont pas reconnus, qu'ils se réapproprient progressivement leur culture après des années voire des siècles de domination. Et cela me choque qu'ils soient ainsi mis à l'écart de leur propre pays depuis si longtemps.
Quant à ce que tu dis là :
"d'après ce qu'on entend dans les médias depuis quelques années : ils sont alcooliques, batteurs de femmes, leurs propres enfants se droguent avec de l'essence et se suicident en masse, leurs conditions de vie se détériore, leur vie est un enfer, etc, etc..."
J'ai une amie journaliste en France, et je lis régulièrement la presse. J'ai aussi participé à certains événements couverts par les journaux.. suffisamment pour savoir que les faits sont souvent déformés pas à peu près et qu'ils ne détiennent pas la vérité et qu'il vaut mieux en lire plusieurs pour se faire une vraie idée.
Je suis des cours en rapport avec le secteur social actuellement, et il y a des autochtones dans certains d'entre eux. Une amie est allée travailler pour la DPJ dans le grand nord... tout ça pour dire que c'est effectivement difficile, mais qu'il y a aussi des choses qui marchent et qui évoluent pour les Premières Nations. Je me méfie beaucoup des généralisations.

Je comprends qu'au Québec, entourés d'anglophones comme ça l'est ici, il y ait eu autant de réactivité au niveau de la langue. J'ai appris à faire attention de quoi je parle et avec qui. Dès mon arrivée en tant qu'immigrante, un douanier m'a fait remarquer qu'on utilisait beaucoup d'anglais en France... Comme si je ne le savais pas ! Je fais personnellement très attention à éviter les anglicismes depuis des années et ce monsieur semblait me le reprocher personnellement... sans m'entendre.
S'isoler et décréter que le monde est obtus parce qu'il ne parle pas comme moi, cela me semble une tactique qui n'aura pour résultat final que de susciter la méfiance de part et d'autre.
En tant que française qui a travaillé dans plusieurs commerces à Québec, j'ai eu affaire aussi à un certain racisme (pas beaucoup mais tout de même) de certains clients et même d'une collègue. Mais j'ai aussi rencontré beaucoup de gens curieux de mon expérience, des raisons de ma venue à Québec, de la vie en France... et je préfère voir et estimer ces souvenirs là que les autres.
 
Partie 1

Voici des suggestions que je crois constructives, originales, intéressantes et raisonnables pour les fédéralistes francophones (de la part d'un indépendantiste convaincu depuis longtemps) avec pour but de tenter de sauver l'existence de ce qui constitue le Canada aujourd'hui et couper l'herbe sous le pied des « méchants séparatistes québécois ». Ça pourra apparaître naïf à certains et fort probablement irréalisable pour toutes sortes de raisons. J'ai écrit ça un peu rapidement, il manque certainement des choses, mais vous comprenez que j'ai pas que ça à faire dans le moment... Il faut considérer ça comme un premier jet à améliorer !

;0)

- Considérant que le Canada est un pays fragilisé du fait de sa profonde coupure et incompréhension entre les deux cultures fondatrices, francophone et anglophone ;
- Considérant que, dans le présent contexte mondial voyant s'affirmer les économies monstrueuses de la Chine, de l'Inde et de l'Europe unifiée et peut-être même bientôt de l'Amérique du Sud, le Canada n'est pas à l'abri d'une annexion forcée ou de gré de la part de son aussi monstrueux voisin les États-Unis ;
- Considérant que pour moi le Canada actuellement évoque dans le désordre des mots tels que : mensonge, trahison, mépris, hypocrisie, traîtrise, mesquinerie,
tricherie, injustice, arrogance (j'arrête là, vous voyez que c'est pas très reluisant !) ;


Voici ce que je propose :

1)

La toute-toute-toute première chose à réaliser serait de faire de Ottawa (la capitale du Canada) une ville OFFICIELLEMENT BILINGUE (français-anglais). Pour le moment, elle est officiellement unilingue anglaise, ce qui est proprement scandaleux pour un pays qui se dit officiellement bilingue et constitue un affront permanent à tous les francophones canadiens.
Elle constitue ainsi une preuve matérielle flagrante de la duplicité et de l'hypocrisie des « Canadians ». Ottawa, en tant que capitale nationale du Canada (collée sur la frontière du Québec, rappelons-le), ne s'appartient pas totalement : elle appartient à tous les Canadiens du pays. Cette ville fait figure de symbole national. Ça ne serait pas trop compliqué à faire : il s'agirait qu'un politicien fédéral Premier ministre de sa fonction mette enfin ses culottes pour que le gouvernement promulgue un règlement ou une loi stipulant la chose. Let's go Stephen !!!



2)

La seconde chose à faire serait que le gouvernement fédéral retire ses sales pattes des juridictions provinciales une bonne fois pour toutes ! Combien d'argent public est perdu dans les dédoublements de services et les chicanes incessantes, inutiles et contre-productives entre les différents ministères fédéral et provinciaux (particulièrement au Québec ?)... Tout ça pour satisfaire le « power-trip » de certains fonctionnaires et ministres en quête de reconnaissance et de gloriole. C'est absolument scandaleux ce qui se passe présentement, du vrai gaspillage d'argent public ! Quand je pense aux impôts et taxes payées inutilement... C'est à vomir ! Surtout quand le gouvernement fédéral vient nous dire qu'il faut se serrer la ceinture pour la énième fois depuis les années 1980...
 
Partie 2

3)

La troisième chose à faire serait d'enfin faire matériellement du Canada un pays BILINGUE français-anglais, pas juste dans les papiers et en paroles. Il faudrait rendre OBLIGATOIRE l'apprentissage du français par les anglophones de la maternelle au secondaire dans tout le pays, comme ça se fait présentement au Québec où les élèves francophones suivent des cours d'anglais obligatoires dans les mêmes proportions. Prenons exemple sur des pays d'Europe où les élèves apprennent de deux à trois langues supplémentaires à leur langue maternelle. Ça prouve donc que c'est faisable !!! Ça demande juste un peu de bonne volonté et quelques efforts, surtout de la part des anglophones...
;0)


Voici les avantages que la vraie bilinguisation (ça existe, ce mot ?) du Canada amènerait :
- Un pays enfin unifié « coast-to-coast », un peu comme le chemin de fer a fait au début de la confédération canadienne ;
- Une identité culturelle pour tout le pays, ce qui serait un avantage certain pour les anglophones canadiens dont la culture est difficilement identifiable de la culture étazunienne pour un Québécois ;
- Une compréhension accrue entre anglophones et fancophones ;
- La disparition du mépris de part et d'autre ;
- La disparition de l'expression « Les deux solitudes » ;
- Le retardement de l'apparition de la maladie d'Alzheimer pour tout le monde !!! C'est pas une farce, des études récentes tendent à démontrer que l'apprentissage des langues retarde cette maladie... ;0)



4)

Se débarasser des vieux symboles royalistes poussiéreux que sont les postes de Gouverneur général et de lieutenants gouverneurs des provinces...



Ça, c'est le minimum à faire !!! Dans le fond, c'est pas compliqué : je ne veux pas que ma culture francophone disparaisse... C'est la raison fondamentale ! C'est pourquoi les indépendantistes réclament plus de pouvoirs, pour empêcher qu'une institution canadienne comme la Cour suprême du Canada vienne affaiblir lentement mais sûrement d'années en années de façon fallacieuse la force et la perrennité d'une loi comme la Loi 101.

Avec ça, moi je pourrais me considérer vraiment Canadien, je pourrais mettre de côté toutes les saloperies du passé et me sentir enfin solidaire et fier des athlètes « canadians ».
Mieux, je trouve que c'est un projet de pays emballant et pour lequel j'aimerais faire des efforts personnellement !!!

Vous remarquerez que je ne parle pas de pouvoirs supplémentaires pour le Québec, je ne mentionne même pas les conditions minimales du Lac Meech, pas de droit de veto, rien !
Même pas de réouverture de la Constitution canadienne !!!

Fédéralistes francophones et anglophones, ça fait quinze ans depuis le dernier référendum au Québec (que vous avez pratiquement perdu, gagné par la peau des fesses en trichant allègrement) et rien n'a bougé, vous n'avez rien fait pour tenter de réconcilier les deux solitudes qui ont fondé le Canada. Pour que ce nom « Canada » ne devienne pas, dans 150 ans, qu'une curiosité folklorique, un souvenir inscrit dans les livres d'histoire comme le terme Nouvelle-France...
Il est temps de bouger votre gros derrière paresseux et d'agir !!! N'oublions pas que le Canada est un pays fragile, qui tient à peu de choses.

Personnellement, tant que je serai considéré comme un citoyen de seconde zone par le R.O.C. du fait de mon origine francophone, méprisé, haï, « bashé » dans les journaux anglophones, etc... le Canada restera pour moi un pays étranger, au même titre que les États-Unis...
C'est pourquoi je suis pour le moment un indépendantiste.
 
Cher ami dessinateur,

Ta réponse a Lily, ton argumentation, et la très mauvaise qualité de ton information sur l'histoire et la réalité de la situation de notre pays et de notre province, plus ton attitude envers une cytoyenne d'ici arrivé de fraiche date, confirme malheureusement, le triste aveuglement (et auto-cicité entretenu par un propagande jamais remise en question) d'une partie, 9la partie fanatique, vicérale et uniquement émotionelle) de mouvement indépendantiste québécois.

Il y a une manorité de gens indépendantistes qui usent d'arguments raisonnables et raisonnés (On peut lire les livres de Jacques Brossard et quelques autres sur ce sujet, mais soutenir, un que le Québec serait une entité viable économiquement en cas d'indépendance,et deux, défendre l'absolue nécessité de cette indépendance par des généralisations outrancières, des faussetés historiques et économiques (prendre ses désirs pour des réalités et ne pas considérer les FAITS la), des arguments uniquement impressionnistes (et très mal informés, désolé de te l'apprendre, double check, j'ai étudé en histoire, ai falli devewnir prof d'histoire et Lily également, et me tient informé, a des sources opposés et surtout différentes,et vérifiables, ce qui est la base de l"information en histoire, lire les histoires écrites pas de canadiens-anglais de bonne volonté est assez intéressanyt quand au silencxe volontaire de nos propres livres d'histoire sur les "faits qui dérange l'agenda et l,idéologie politique) dessert grandement la cause indépendantiste au pres que la populkation en générale, et encore plus au gens un peu impliqués, renseignés et qui pensent sans en faire uniquement une affaire de phantasme passionnée ou la raison n'a plus de place.

C'est ce qui s'est dit et fait fait ces dernières décennies, du coté des promoteurs de l'autonomie (avec le tragique abandon total du versant social du projet, piloté par la droite et une suite de chef de la plus belle pensée capitalista-libéralo-conservatrice (Formé chez et par des conservateurs d'ailleurs) qui m'a dégouté du parti et qui fera que cette province ne deviendra jamais un pays (du moins de mon vivant) et que je ne vois pas l"utilité (ou une quelconque amélioration) d'etre volé et exploité par des québécois francophnoes de droite nationalisto-capitalister-conservateurs sur celle de l'etre par le meme genre d'individus canadiens, biligues, unilingues anglais ou francais, se disant canadians. Comme je crains fortement pour le caractère particulier et original de la culture et la société québécoise (dont les promoteurs nous conseillaient l'utilisation et l'adéquation du dollar et de nmodle économique américain il n'y pas si longtemps en cas d'indépendance... Ce qui teint ou de la folie, ou du complot bourgeois natinasliste bien combris.

René
 
Re-Salut.

J'ai été obligé de couper le commentaire en deux, pour des raisons de longueur, sorry..

Je ne veux ni d,une droite nationaliste ni d'une droite fédéraliste au pouvoir. Mais la préservation du fait francais, de notre culture, de nos particularismes et de notre modèle social me tiennent a coeur, particulièrement.

Mais ce ne so0nt pas (ne sont pluys les onjectifs premiers des partis indépendantistes ou se disanbt tels) , ce qui les a coupés de la population qui se content maintenent, en le voit bien, de voter pour ce qui lui sdemble le 'moins pire" entre la pole a frire et le fourneau pour etre cuit et mangé, quels soient la propagande ou les écrans de fumée dont on entoure la chose.

Je signale également que la plupart des francais arrivés de fraiche date, ou pas, que je connais (et cela inclus Lily, Thibaud, Élisabeth et de nombreux autres) sont, c'est triste et je le déplore, infiniment plus engagé dans, informé de. et partie prenante de la vie citoyenne québécoise, de l'histoire du pays ety de la province et sont infiniment plus pro-actif et concient que l'immense majorité (amorphe, notre caractéristique entre toutes des québécois "pure laine' (La plus conne des expressions que je connaisse et la plus fausse, surtout d'un peuple dont la plupart des habitants sont des mélanfges intimes (et inextricables) d'ancètres francais, québécois, irlandais, écossais, anglais et amérindiens) de notre population.

Je n,irai pas plus loin, m,étant interdit, pour des raisons personnlles de jamais réécrire sur ce blog.

Mais je trouve, cher opposant, mais néanmoins toujours ami, du moins je l'espèere, dessinateur, qu'ilo y a parfois des ÉNORMITÉS et surtout sous-entendus indignes de vous, en tant que personne humaine, qui mérite d'etre 'remis a leur places" et "corrigés", disons...

On serait d"enseigner un francais coreect dans les écoles, de vfavoriser une meilleure intégration de l'immmigration a la société francophone et de défendre concrètement les acquis et droits de la socié francophone en amérique du nord, pas en faisant des discous mais en agissanbt logiquement, concrètement, socialement et dans l'éducation et localement dans les domaines ou on peut etre rellement utile et efficace...

A bon entendeur, avant que je me fasse une véritable 'montée de lait... " ou vire "fédalisto-libéral" (Tes massages, cher ami dessinateur, m,en donnerait presque l'envie, a contrario de ce que dois désirer... ;-( ) a lire autant de.... j'écrirai pas conneries, mais "propagande mal informée régurgitée sans aucunes réflexion et aucun raisonnement clair et posé et un tant soit pas dépassionné.... "

"Insulter l'autre, et le rendre responsable des propres maux que nous nous infligeaon nous-memes, tout seuls, dans notre coin, N'AMÉLIORERA JAMAIS notre situation, ni dans un sens, ni dans l'Mautre! )

Faut agir, et intelligement. Le meilleur pour le plus granfd nombre la.

C,est cela la vraie politique, la vraie vie en société.

René, qui a voté, et a deux reprises pour le PQ "socialiste" de Lévesque, il y a longtemps, au moment ou ce parti représentait vraiment quelque chose de valable et touchant les genbs dans la rue qui, aujourd'hui, s'en sacrent, en grande majorité ou appliquent stystématiquement le choix du moins pire des maux la...
 
(Partie 1)

D'abord, je note que j'ai appris qu'avant le début du spectacle d'ouverture (quand j'ai commencé à regarder), les quatre Premières Nations qui accueillaient les Jeux de concert avec le Canada, la province et la ville ont pu souhaiter la bienvenue au monde dans leur langue. Cela faisait partie de la partie officielle, mais je ne sais toujours pas s'il s'agissait d'un mot ou d'une phrase, et il reste qu'on n'a rien entendu d'autre par la suite. Rien pendant le spectacle que j'ai vu, rien après.

Sinon, Marc proposait d'abord :

La toute-toute-toute première chose à réaliser serait de faire de Ottawa (la capitale du Canada) une ville OFFICIELLEMENT BILINGUE (français-anglais). (...) Ça ne serait pas trop compliqué à faire : il s'agirait qu'un politicien fédéral Premier ministre de sa fonction mette enfin ses culottes pour que le gouvernement promulgue un règlement ou une loi stipulant la chose. Let's go Stephen !!!

Comme les villes sont des créatures des provinces (d'où les fusions imposées aux villes par différents gouvernements provinciaux), une intervention du premier ministre fédéral serait une ingérence fédérale...

Cela dit, je suis fort, très fort. Et, hop, puisque tu veux qu'Ottawa soit officiellement bilingue, je te l'accorde! Comme on peut le trouver sur le portail internet bilingue d'Ottawa, la ville a bel et bien une politique officielle de bilinguisme qui pose d'emblée que la « Ville d'Ottawa entend accorder les mêmes droits, statuts et privilèges aux deux groupes de langues officielles » et que « la Ville d'Ottawa réitère le caractère bilingue de la Ville d'Ottawa ainsi que l'égalité des droits et privilèges des deux groupes de langues officielles face aux services qu'elle offre. »

Voilà, c'est réglé. :-)

(Je suis naturellement d'accord que la ville devrait se déclarer officiellement bilingue en plus de l'être officiellement.)

Marc proposait ensuite :

La seconde chose à faire serait que le gouvernement fédéral retire ses sales pattes des juridictions provinciales une bonne fois pour toutes ! Combien d'argent public est perdu dans les dédoublements de services et les chicanes incessantes, inutiles et contre-productives entre les différents ministères fédéral et provinciaux (particulièrement au Québec ?)... Tout ça pour satisfaire le « power-trip » de certains fonctionnaires et ministres en quête de reconnaissance et de gloriole.

Je suis bien d'accord sur les « fonctionnaires et ministres en quête de reconnaissance et de gloriole. » D'ailleurs, il me semble avoir déjà réclamé sur ce blogue l'abolition de Revenu Québec, qui en est l'exemple le plus flagrant.

Sinon, je ne suis pas contre l'abolition de ce pouvoir fédéral de dépenser dans des domaines de compétence provinciale. Tant que le Québec restera plus pauvre que la moyenne canadienne, cela voudra dire que les contribuables de l'Alberta, de l'Ontario, etc. paient pour le Québec. Cette abolition économiserait donc de l'argent au reste du Canada, qui t'en remercie.

Je rappelle que ces ingérences ont pour but de créer des standards nationaux dans certains domaines — pour que les hôpitaux des provinces les plus pauvres (comme le Québec) aient des moyens approchant ceux des provinces plus riches et pour que certaines provinces ne minimisent pas le financement des universités, p. ex., en se disant qu'elles n'auront qu'à embaucher les diplômés des universités mieux financées de la province d'à côté.
 
(Partie 2)

Marc proposait ensuite :

La troisième chose à faire serait d'enfin faire matériellement du Canada un pays BILINGUE français-anglais, pas juste dans les papiers et en paroles. Il faudrait rendre OBLIGATOIRE l'apprentissage du français par les anglophones de la maternelle au secondaire dans tout le pays, comme ça se fait présentement au Québec où les élèves francophones suivent des cours d'anglais obligatoires dans les mêmes proportions. Prenons exemple sur des pays d'Europe où les élèves apprennent de deux à trois langues supplémentaires à leur langue maternelle. Ça prouve donc que c'est faisable !!! Ça demande juste un peu de bonne volonté et quelques efforts, surtout de la part des anglophones...
;0)


On a vu qu'au Québec, ces cours obligatoires donnent un taux de bilinguisme de moins de 40%...

Dans les provinces du Canada, les cours de français (ou d'immersion française) sont suivis par une proportion de 40% à 60% des élèves (les exceptions : moins de 30% en Alberta, pratiquement 100% au Québec — et les chiffres pour le Nouveau-Brunswick ne sont pas complètement disponibles).

Mais si les cours obligatoires d'anglais du Québec convertissent un francophone sur trois en bilingue, les cours scolaires de français pour non-francophones donnent un bilingue sur cinq ou six élèves qui ont suivi ces cours. On voit l'influence des autres facteurs dont je parle ci-dessus.

Par conséquent, des cours de français universels et obligatoires doubleraient grosso modo le total de bilingues produits, mais ils représenteraient moins de 20% de la population hors-Québec.

Ce serait quand même une amélioration et je serais pour... mais l'éducation est aussi un champ de compétence provincial.

Or, les seuls gouvernements concernés par le bilinguisme au pays sont le gouvernement fédéral et le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Mais si le gouvernement fédéral imposait cet enseignement universel et obligatoire, ce serait une ingérence du fédéral dans un champ de compétence provincial. Encore...

Enfin, Marc proposait de :

Se débarasser des vieux symboles royalistes poussiéreux que sont les postes de Gouverneur général et de lieutenants gouverneurs des provinces...

Je n'ai rien contre. Par contre, pour respecter l'équilibre des pouvoirs dans nos gouvernements, il faudrait sans doute les remplacer par des présidents élus au suffrage universel (comme en Italie ou en Israël); ce serait un peu plus coûteux — et il faudrait sans doute rouvrir la Constitution.

Bref, sur ces quatre propositions, on peut considérer qu'une et demie sont pratiquement réalisées (la première et la troisième), qu'une est de nature constitutionnelle et que l'autre se discute — mais que si on en discutait sérieusement, le Québec se raviserait peut-être... (C'est pourquoi le Québec n'a jamais réclamé l'abolition du pouvoir de dépenser du fédéral, mais des compensations monétaires — car il y a quand même des comptables qui connaissent leur métier à l'Assemblée Nationale.)
 
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