2010-01-14
Rencontres en plein vide
Hier, la Terre a croisé un petit astéroïde dûment recensé dans les annales sous le doux nom de 2010 AL 30, qui est passé à un tiers environ de la distance Terre-Lune. Mais les calculs d'un spécialiste des orbites suggèrent fortement que c'est un astéroïde artificiel... Non, pas une visite d'extraterrestres, mais un retour au bercail. Il s'agirait en fait de l'étage final dénommé Fregat de la fusée Soyouz qui avait propulsé la sonde Venus Express. En 2005, ce dernier étage aurait lancé la sonde sur la trajectoire qui ciblait un point d'arrivée au-dessus du pôle nord de la planète afin de la placer en orbite autour de Vénus... Il n'y aura pas de certitude tant que des observations directes n'auront pas élucidé un tant soit peu la nature de cet objet, mais les coïncidences sont troublantes. Comme je le faisais remarquer l'an dernier, les grands espaces qui nous entourent semblent de moins en moins vides...
Et une étude bouclée récemment pour la NASA n'a rien de rassurant, car elle conclut qu'avec les moyens actuels, la NASA n'arrivera pas à repérer (comme elle en avait été chargée en 2005) d'ici 2020 au moins 90% de tous les astéroïdes géocroiseurs mesurant plus de 140 mètres de diamètre. Bref, la Terre risque de rester exposée encore longtemps à une mauvaise surprise — l'impact d'un astéroïde de la taille du mont Royal — qui ferait passer le tremblement de terre en Haïti pour une catastrophe secondaire.
D'ailleurs, le système solaire non plus ne flotte pas dans le vide qu'on croit. À l'échelle des années-lumière, le Soleil se trouve dans une grande bulle de matière interstellaire particulièrement chaude et ténue, le résidu probable de plusieurs supernovae il y a dix millions d'années. Pourtant, son environnement immédiat (sur 30 années-lumière environ) est un petit nuage beaucoup plus froid (on lui attribue une température de 6 000 degrés environ) qui aurait dû être dispersé par l'onde de choc produite par ces supernovae. Or, ce nuage a résisté. Il y a quelques semaines, la NASA a annoncé que les sondes Voyager auraient permis de conclure que la résistance inattendue du nuage qui, notons-le, protège quelque peu la Terre du rayonnement cosmique est due à un champ magnétique particulièrement intense qui en assure la cohésion.
La vie sur Terre doit-elle une fière chandelle à ce petit nuage qui l'a protégé des supernovae du voisinage? Peut-être. Si oui, ce serait un autre facteur à ajouter à l'équation de Drake...
Et une étude bouclée récemment pour la NASA n'a rien de rassurant, car elle conclut qu'avec les moyens actuels, la NASA n'arrivera pas à repérer (comme elle en avait été chargée en 2005) d'ici 2020 au moins 90% de tous les astéroïdes géocroiseurs mesurant plus de 140 mètres de diamètre. Bref, la Terre risque de rester exposée encore longtemps à une mauvaise surprise — l'impact d'un astéroïde de la taille du mont Royal — qui ferait passer le tremblement de terre en Haïti pour une catastrophe secondaire.
D'ailleurs, le système solaire non plus ne flotte pas dans le vide qu'on croit. À l'échelle des années-lumière, le Soleil se trouve dans une grande bulle de matière interstellaire particulièrement chaude et ténue, le résidu probable de plusieurs supernovae il y a dix millions d'années. Pourtant, son environnement immédiat (sur 30 années-lumière environ) est un petit nuage beaucoup plus froid (on lui attribue une température de 6 000 degrés environ) qui aurait dû être dispersé par l'onde de choc produite par ces supernovae. Or, ce nuage a résisté. Il y a quelques semaines, la NASA a annoncé que les sondes Voyager auraient permis de conclure que la résistance inattendue du nuage qui, notons-le, protège quelque peu la Terre du rayonnement cosmique est due à un champ magnétique particulièrement intense qui en assure la cohésion.
La vie sur Terre doit-elle une fière chandelle à ce petit nuage qui l'a protégé des supernovae du voisinage? Peut-être. Si oui, ce serait un autre facteur à ajouter à l'équation de Drake...
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