2010-01-16
Dans l'abîme
Dans la trilogie de « La Suite du temps », Daniel Sernine rend hommage au passage au roman Maelstrom de Peter Watts en donnant les noms jumelés de l'auteur et du livre à un astéroïde qu'un des astronefs éryméens croise et neutralise aux confins du système solaire. Comme la trilogie de Daniel Sernine culmine avec une grande épuration de l'humanité, il faut sans doute y voir un hommage à un texte qui ne fait pas non plus dans la dentelle quand il s'agit d'envisager l'apocalypse. Mais si Watts n'a pas de mots trop durs pour stigmatiser l'avidité humaine qui a saccagé et vampirisé les ressources de la biosphère, il ne fait pas d'une hécatombe humaine un geste salvateur. C'est à la rigueur un châtiment, mais c'est surtout présenté comme une conséquence inexorable d'une dévoration effrénée de toutes les ressources humaines et naturelles de la planète. L'humanité est allée si loin dans la réquisition de tout ce qui peut s'inféoder, s'user et se consommer qu'elle allait tôt ou tard mettre au jour un fléau qu'elle serait incapable d'arrêter. Le fléau, c'est un microbe issu des profondeurs océaniques, si étranger à la vie eukaryotique qu'il n'existe aucune défense naturelle... Les tentatives de juguler le fléau, de le circonscrire et de le détruire n'aboutissent pas, d'une part, parce qu'il a été identifié trop tard et, d'autre part, parce que Lenie Clarke a survécu à une première tentative d'éradiquer le microbe. Qui est Lenie Clarke? Une employée de la compagnie énergétique qui s'était mise en tête d'exploiter l'énergie du magma plus accessible à proximité des failles au large du littoral ouest de l'Amérique du Nord...
En fait, Watts présente deux apocalypses. Le désastre biologique est le moindre des deux et le roman ne s'attarde pas à le décrire en détail. L'autre crime de l'humanité moderne, c'est d'instrumentaliser non seulement la nature mais les autres humains. Dans le futur imaginé par Watts, une maîtrise plus grande de la biologie et de la neurologie n'a fourni aux grandes compagnies que le moyen d'asservir plus complètement leurs employés et leurs clients. Lenie Clarke fait partie de ces victimes des nouveaux moyens de manipulation utilisés par les corporations, mais elle va se révolter. Et gagner dans la mesure où elle retrouve une certaine liberté.
J'avais longtemps attendu avant de lire cette suite de Starfish, mais le malencontreux affrontement de l'auteur et d'agents de l'ordre étatsunien m'a rappelé l'existence de ce livre qui vaut le détour.
En fait, Watts présente deux apocalypses. Le désastre biologique est le moindre des deux et le roman ne s'attarde pas à le décrire en détail. L'autre crime de l'humanité moderne, c'est d'instrumentaliser non seulement la nature mais les autres humains. Dans le futur imaginé par Watts, une maîtrise plus grande de la biologie et de la neurologie n'a fourni aux grandes compagnies que le moyen d'asservir plus complètement leurs employés et leurs clients. Lenie Clarke fait partie de ces victimes des nouveaux moyens de manipulation utilisés par les corporations, mais elle va se révolter. Et gagner dans la mesure où elle retrouve une certaine liberté.
J'avais longtemps attendu avant de lire cette suite de Starfish, mais le malencontreux affrontement de l'auteur et d'agents de l'ordre étatsunien m'a rappelé l'existence de ce livre qui vaut le détour.
Libellés : Livres, Science-fiction
Comments:
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Je suis en train de le lire. Voir ma propre critique (hum! impression de lecture) sur mon blogue du 14 janvier (http://savantefolle.wordpress.com/2010/01/14/lectures-en-parallele/)
Je l'ai commencé avant de savoir que la premiere partie s'appelle Starfish, aieaieaie!
Mais trop tard. Je suis ferrée.
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Je l'ai commencé avant de savoir que la premiere partie s'appelle Starfish, aieaieaie!
Mais trop tard. Je suis ferrée.
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