2009-11-17
L'oiseau qui ne se posait plus
Être de passages, tu chasses ton butin
de cage en cage, comme si la liberté
n'était que l'élan fugace entre deux pâtées,
mais sans pouvoir voler ainsi jusqu'à demain
Ton nid d'hier était un campement d'emprunt;
il sert aujourd'hui à un autre dératé
qui a placé sa foi dans la vélocité :
sais-tu donc, toi, pourquoi tu cours à fond de train?
Assez de repas en barres! Assez de nuits
que tu découpes et meurtris et sacrifies!
Tes griffes sont usées, tes ailes sont lasses,
replie-les sans honte sur ta part de ciel,
clair et bleu comme un amour que rien ne casse,
et laisse autrui être de la terre le sel
de cage en cage, comme si la liberté
n'était que l'élan fugace entre deux pâtées,
mais sans pouvoir voler ainsi jusqu'à demain
Ton nid d'hier était un campement d'emprunt;
il sert aujourd'hui à un autre dératé
qui a placé sa foi dans la vélocité :
sais-tu donc, toi, pourquoi tu cours à fond de train?
Assez de repas en barres! Assez de nuits
que tu découpes et meurtris et sacrifies!
Tes griffes sont usées, tes ailes sont lasses,
replie-les sans honte sur ta part de ciel,
clair et bleu comme un amour que rien ne casse,
et laisse autrui être de la terre le sel
Libellés : Poème