2009-10-17
Bavures blanches et dures
Le soir, des plaques gelées balaient le trottoir
minces langues écrasées ou ruisselets morts,
d'abord figées par l'implacable vent du nord,
puis abandonnées là, dans le froid et le noir
Les passants refusent de les apercevoir,
pressés de se jeter dans les bras du confort
d'un logis bien clos qui réchauffe après l'effort,
pressés de tout oublier à la fin du soir
Ne cherchant qu'à nier la triste vérité,
glacés par le seing d'un autre hiver enneigé,
ils ont pourtant sorti gants, foulards et manteaux
S'obstinant à rêver de soirées infinies
sous des cieux de velours faits pour le repos,
ils se perdent sans voir qu'ils sont déjà punis
minces langues écrasées ou ruisselets morts,
d'abord figées par l'implacable vent du nord,
puis abandonnées là, dans le froid et le noir
Les passants refusent de les apercevoir,
pressés de se jeter dans les bras du confort
d'un logis bien clos qui réchauffe après l'effort,
pressés de tout oublier à la fin du soir
Ne cherchant qu'à nier la triste vérité,
glacés par le seing d'un autre hiver enneigé,
ils ont pourtant sorti gants, foulards et manteaux
S'obstinant à rêver de soirées infinies
sous des cieux de velours faits pour le repos,
ils se perdent sans voir qu'ils sont déjà punis
Libellés : Poème