2009-03-15
Les primes des banquiers
Le secteur financier est en train de supplier à genoux qu'on le nationalise : la preuve la plus éclatante en est fournie par l'annonce que le groupe A.I.G. prévoit de verser 100 millions de dollars en primes à ses cadres alors que la compagnie a reçu plus de 170 milliards de dollars en fonds publics. On rapporte que certains des dirigeants qui ont coûté à la compagnie des milliards de dollars pourraient recevoir entre 200 et 500 000 dollars en moyenne.
Le total des primes n'est pas si gros (si on le compare aux primes versées aux banquiers de Wall Street), mais c'est peut-être ce qui pourrait attiser l'indignation : des montants de quelques dizaines ou centaines de milliers de dollars sont beaucoup plus compréhensibles que des primes qui se chiffrent en millions. Verrons-nous cette semaine la population se soulever aux États-Unis pour protester? A-t-elle encore la capacité de se fâcher?
Il existe des risques certains à une nationalisation dans l'urgence, car la nationalisation des banques les plus faibles pourrait précipiter celle des banques suivantes si les investisseurs et les épargnants se mettaient à retirer leurs billes. Et si on ne confiait plus les banques aux banquiers, pourrait-on faire confiance à des fonctionnaires plus ou moins qualifiés pour les opérer?
En revanche, une nationalisation permettrait de réviser les principes de la rémunération des banques. Au lieu de payer les banquiers sur la foi de leurs résultats annuels, par exemple, on pourrait les payer uniquement quand ils prendraient leur retraite ou quitteraient l'entreprise, en leur versant une somme calculée en fonction de leur performance sur l'ensemble de leur emploi et aussi des profits engrangés durant cette période...
Le total des primes n'est pas si gros (si on le compare aux primes versées aux banquiers de Wall Street), mais c'est peut-être ce qui pourrait attiser l'indignation : des montants de quelques dizaines ou centaines de milliers de dollars sont beaucoup plus compréhensibles que des primes qui se chiffrent en millions. Verrons-nous cette semaine la population se soulever aux États-Unis pour protester? A-t-elle encore la capacité de se fâcher?
Il existe des risques certains à une nationalisation dans l'urgence, car la nationalisation des banques les plus faibles pourrait précipiter celle des banques suivantes si les investisseurs et les épargnants se mettaient à retirer leurs billes. Et si on ne confiait plus les banques aux banquiers, pourrait-on faire confiance à des fonctionnaires plus ou moins qualifiés pour les opérer?
En revanche, une nationalisation permettrait de réviser les principes de la rémunération des banques. Au lieu de payer les banquiers sur la foi de leurs résultats annuels, par exemple, on pourrait les payer uniquement quand ils prendraient leur retraite ou quitteraient l'entreprise, en leur versant une somme calculée en fonction de leur performance sur l'ensemble de leur emploi et aussi des profits engrangés durant cette période...
Libellés : Économie, États-Unis