2009-01-09

 

Paradoxes énergétiques en Ontario

Dans le Bulletin of Science, Technology & Society sorti en décembre 2008, Ian Rowlands a analysé les performances de quatre parcs d'éoliennes en Ontario. Ce qu'il a découvert, c'est que leurs performances et leurs contributions au réseau électrique en Ontario étaient à leur meilleur en hiver.

À première vue, c'est un résultat intéressant, quoique un peu décourageant pour les partisans de l'énergie éolienne qui espéraient encore qu'elle était de taille à remplacer complètement les autres sources d'énergie, comme le nucléaire. Rowlands suggère que la diversification des sites pourrait améliorer la performance de l'éolien, mais il reste qu'en période de pointe, il faudra d'autres sources d'énergie pour répondre à la demande. Dans la mesure où la capacité hydro-électrique est presque complètement exploitée, il ne reste vraiment que le nucléaire (carburant à l'uranium ou au thorium) et que les centrales thermiques, en espérant qu'il sera possible de rénover celles-ci de manière à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (par stockage?).

Mais le réchauffement du climat risque d'adoucir les hivers et de réchauffer les étés. L'été, en temps de sécheresse, les centrales nucléaires refroidies à l'eau peuvent être obligées de freiner leur production d'énergie (à cause de la sécheresse ou des effets des rejets). Et, l'hiver, si les vents sont moins forts, ce sont les éoliennes qui produiront moins d'énergie.

Du coup, le ralentissement du réchauffement climatique par le passage à des énergies propres en est d'autant plus impératif. Dans une certaine mesure, plus le climat se réchauffera, moins les solutions de rechange seront efficaces (du moins, en Ontario). Un pensez-y-bien, comme on dit au Québec.

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