2008-08-05

 

De nouveau à pied

Quand je suis à Montréal, je n'ai l'usage d'une voiture que deux ou trois semaines par année, et parfois moins. Pourtant, cela me suffit pour faire les quelques courses qui, chaque année, sont plus faciles à compléter sur quatre roues. En fin de semaine, j'étais motorisé, mais je suis de nouveau un piéton à Montréal. En descendant de Rosemont au centre-ville à pied, histoire de profiter du temps sec, j'ai pris hier quelques photos au passage. Tout d'abord, cette photo ci-contre d'un dépanneur typique dont la façade arbore toujours l'ancien écusson à la gloire de Coca-Cola. L'entrée défendue par une sorte de sas est également typique. Ai-je raison de croire que cette antichambre a surtout pour but de retenir plus facilement la fraîcheur à l'intérieur, l'hiver? Et la chaleur, l'été? Après tout, on voit bien sur la photo le boîtier grillagé d'un climatiseur au-dessus de la porte... De moins en moins répandue de nos jours, mais non moins utile, la cabine téléphonique qui flanque l'entrée témoigne sans doute de l'existence d'une clientèle qui se promène encore sans téléphone portable. La photo nous montre aussi des affiches faisant la réclame de bière (Molson ou Boréale) dans la vitrine. Et cette photo illustre aussi l'insertion du dépanneur dans un petit édifice résidentiel. Est-ce le propriétaire qui loge à l'étage dans cet appartement avec balcon? Pas sûr... Mais ce genre de dépanneur n'a plus autant la cote dans les banlieues de Montréal où les dépanneurs louent désormais un espace dans de petits centres commerciaux que l'on peut visiter en voiture...

C'est peut-être révélateur, mais je suis tombé quelques rues plus loin sur un vaste lot abandonné qui appartenait autrefois à un concessionnaire... automobile! Il faut croire qu'on ne fait plus fortune dans les quartiers centraux de Montréal en vendant des voitures. C'est presque une bonne nouvelle. Néanmoins, cela fait tache dans un quartier plutôt propret et bien entretenu, malgré la modestie du tissu immobilier. On s'attendrait plutôt à tomber sur ce genre de propriété abandonnée dans une friche industrielle quelconque... Au centre de l'ancien terrain de stationnement, il y avait un petit pavillon aux fenêtres fracassées, de l'herbe folle poussant au pied des murs, la peinture de son toit bleu s'écaillant... Ce n'est pas l'envie qui m'a manqué d'aller prendre une photo de l'intérieur, mais j'ai trouvé que l'asphalte craquelée et jonchée de déchets soulignait mieux l'abandon du petit édifice.

Heureusement, il y avait plus rose que ça dans les rues de Montréal. Par exemple, cette fourgonnette de l'entreprise Rose Nanane, qui m'a rappelé que le milieu de la SFCF avait eu autrefois un fanzine appelé Rose Nanane, produit par un collectif féminin basé chez JPN et Ann(e) M.Et dans le genre plus cute à mort que psychédélique, il y avait cette maisonnette de la rue Lartigue, à deux pas de l'UQÀM, dans le Village, me semble-t-il. Fort bien retapée, et gardée par un vieux grognard...

Libellés : ,


Comments:
J'aime bien l'autobus, je ne l'avais jamais vu!
Et tu nous rappelles combien il est intéressant de se balader à pied dans Montréal. Peu importe le quartier, il y a toujours des choses intéressantes pour qui a l'oeil.
Dommage que cet été - mon premier ici en plusieurs années - soit marqué par une mauvaise température; la pluie me garde souvent à l'intérieur plus que dans les rues :(
Hugues
 
Votre analyse architecturale de le "dep" est super! Le maisonette me rappelle les Godshuizens à Bruges.
 
Hugo : Eh oui, il reste toujours des découvertes à faire. L'autre jour, j'ai découvert un nouvel escalier public sur le Mont Royal, dans une zone que je croyais pourtant connaître...

Val : J'espère que ça vous encouragera encore plus à venir nous voir à Montréal.
 
Jean-Louis: naturellement! Pour commencer, je serai en ville en novembre . . . malheureusement, je ne peux pas venir à Con*Cept.
 
Publier un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?