2008-07-01
Journée canadienne
Retour à la source, retour aux sources... Quand on arrive par la route dans le petit village de Wakefield, dans la municipalité de La Pêche au bord de la rivière Gatineau, au nord d'Ottawa, on aperçoit au bord de la route une fontaine alimentée par une source naturelle. Autrefois, quand la famille passait l'été dans un chalet des environs qui n'avait pas l'eau courante (du moins sous forme potable), c'était à cette source qu'on allait remplir les bouteilles d'eau pour la semaine. Ainsi, retrouver cette source (que j'ai évoquée dans la nouvelle « L'amour est une noyade » du recueil Jonctions impossibles) est synonyme de retour aux étés de mon enfance, aux sources de mon être, quoi!
Mais comme nous habitions alors un chalet dans les collines, nous passions beaucoup moins de temps au village de Wakefield proprement dit qu'on pourrait le croire. C'est pourquoi il me reste encore des choses à découvrir ou redécouvrir. Surtout qu'en vingt ou vingt-cinq ans, le village s'est transformé, devenant de plus en plus une destination touristique pour les urbains d'Ottawa-Gatineau. Ainsi, un sentier a été créé pour les randonneurs, qui passe devant l'école du village, dont le parterre s'orne d'étranges assemblages, sans doute artistiques... Le sentier grimpe ensuite dans les bois, assez haut pour offrir quelques points de vue qui doivent valoir le détour à l'automne, quand les feuilles changent de couleur. Il aboutit aux portes du cimetière où repose Lester B. Pearson (1897-1972). En redescendant jusqu'au bord de la Gatineau, on retrouve les rails du petit train à vapeur Hull-Chelsea-Wakefield, dont le sort reste actuellement en suspens et a suscité le lancement d'une pétition. En attendant, l'herbe folle a poussé et cache presque entièrement les rails entre la rue principale et la rivière... L'histoire de cette voie ferrée qui reliait autrefois Hull à Maniwaki est assez longue et complexe. Comme dans le cas de beaucoup de lignes marginales, la survie des trains a souvent tenu à peu de chose, et les moindres fluctuations économiques entraînaient des réaménagements ou des coupures de service. Dès la fin des années soixante, la ligne ne servait plus que sur demande et n'existait plus vraiment qu'entre Hull et Wakefield. Depuis, une série d'initiatives ont tenté d'en faire un trajet touristique desservi par un train à vapeur, mais avec un succès inégal. Néanmoins, la famille descendait parfois au village pour assister à l'arrivée des trains et aux manœuvres requises pour que la locomotive fasse demi-tour... En octobre 1977, l'occasion était encore plus belle, car la reine Élisabeth II avait pris le petit train à vapeur jusqu'à Wakefield, utilisant les mêmes voitures dont avaient profité ses parents en visitant le Canada en 1939. Je m'étais faufilé aux premiers rangs et j'avais donc eu l'occasion de la voir de près, avant qu'elle parte pour la résidence du premier ministre dans les collines de la Gatineau.De nos jours, Wakefield est devenu un village typique de la campagne québécoise. L'ancien magasin général est devenu une sorte de quincaillerie chic, tandis qu'un dépanneur plus moderne (ci-contre) trône face à la rivière. Un autre magasin à l'ancienne a été remplacé par un mini-supermarché à deux pas du terminus des trains. Mais l'ancienne gare n'a pas changé : elle abrite toujours, comme au temps de mon enfance, un restaurant gastronomique, le Café Pot-au-Feu. En matière culinaire, ce dernier est beaucoup moins seul qu'autrefois, car de nombreux établissements plus relevés que les restaurants de chasseurs et tavernes d'autrefois offrent maintenant une gamme de plats. Et un lotissement de McMansions s'étend désormais en bordure du chemin qui mène au pont couvert reconstruit après l'incendie (criminel) de l'ancien pont Gendron. On peut voir le nouveau pont tout au fond dans la photo ci-dessous...
Mais comme nous habitions alors un chalet dans les collines, nous passions beaucoup moins de temps au village de Wakefield proprement dit qu'on pourrait le croire. C'est pourquoi il me reste encore des choses à découvrir ou redécouvrir. Surtout qu'en vingt ou vingt-cinq ans, le village s'est transformé, devenant de plus en plus une destination touristique pour les urbains d'Ottawa-Gatineau. Ainsi, un sentier a été créé pour les randonneurs, qui passe devant l'école du village, dont le parterre s'orne d'étranges assemblages, sans doute artistiques... Le sentier grimpe ensuite dans les bois, assez haut pour offrir quelques points de vue qui doivent valoir le détour à l'automne, quand les feuilles changent de couleur. Il aboutit aux portes du cimetière où repose Lester B. Pearson (1897-1972). En redescendant jusqu'au bord de la Gatineau, on retrouve les rails du petit train à vapeur Hull-Chelsea-Wakefield, dont le sort reste actuellement en suspens et a suscité le lancement d'une pétition. En attendant, l'herbe folle a poussé et cache presque entièrement les rails entre la rue principale et la rivière... L'histoire de cette voie ferrée qui reliait autrefois Hull à Maniwaki est assez longue et complexe. Comme dans le cas de beaucoup de lignes marginales, la survie des trains a souvent tenu à peu de chose, et les moindres fluctuations économiques entraînaient des réaménagements ou des coupures de service. Dès la fin des années soixante, la ligne ne servait plus que sur demande et n'existait plus vraiment qu'entre Hull et Wakefield. Depuis, une série d'initiatives ont tenté d'en faire un trajet touristique desservi par un train à vapeur, mais avec un succès inégal. Néanmoins, la famille descendait parfois au village pour assister à l'arrivée des trains et aux manœuvres requises pour que la locomotive fasse demi-tour... En octobre 1977, l'occasion était encore plus belle, car la reine Élisabeth II avait pris le petit train à vapeur jusqu'à Wakefield, utilisant les mêmes voitures dont avaient profité ses parents en visitant le Canada en 1939. Je m'étais faufilé aux premiers rangs et j'avais donc eu l'occasion de la voir de près, avant qu'elle parte pour la résidence du premier ministre dans les collines de la Gatineau.De nos jours, Wakefield est devenu un village typique de la campagne québécoise. L'ancien magasin général est devenu une sorte de quincaillerie chic, tandis qu'un dépanneur plus moderne (ci-contre) trône face à la rivière. Un autre magasin à l'ancienne a été remplacé par un mini-supermarché à deux pas du terminus des trains. Mais l'ancienne gare n'a pas changé : elle abrite toujours, comme au temps de mon enfance, un restaurant gastronomique, le Café Pot-au-Feu. En matière culinaire, ce dernier est beaucoup moins seul qu'autrefois, car de nombreux établissements plus relevés que les restaurants de chasseurs et tavernes d'autrefois offrent maintenant une gamme de plats. Et un lotissement de McMansions s'étend désormais en bordure du chemin qui mène au pont couvert reconstruit après l'incendie (criminel) de l'ancien pont Gendron. On peut voir le nouveau pont tout au fond dans la photo ci-dessous...
Libellés : Voyages