2008-03-13
Sonnets albriens (3)
L'amour né dans l'ombre rien n'expose au jour
ni ses plus chers rêves, ni sa frêle tendresse
de peur qu'ils ne crèvent, de peur qu'elle se blesse
Son cœur il élève tout en haut d'une tour
Il veut fixer en coin le corps et ses atours
dont il aurait si soin, la noire et lourde tresse
ah, qui ne l'émeut point, qui de glace le laisse,
mais qu'il aime de loin et de son âme entoure
Ce que, seul, il étreint l'amène au bord du vide
Où, pour aimer sans frein, va choir son cœur timide
par une loi d'airain condamné sans recours
Car tout espoir est vain pour le cœur qui soupire
sans demander la main et prier le secours
de celle dont le seing comblera ses désirs
ni ses plus chers rêves, ni sa frêle tendresse
de peur qu'ils ne crèvent, de peur qu'elle se blesse
Son cœur il élève tout en haut d'une tour
Il veut fixer en coin le corps et ses atours
dont il aurait si soin, la noire et lourde tresse
ah, qui ne l'émeut point, qui de glace le laisse,
mais qu'il aime de loin et de son âme entoure
Ce que, seul, il étreint l'amène au bord du vide
Où, pour aimer sans frein, va choir son cœur timide
par une loi d'airain condamné sans recours
Car tout espoir est vain pour le cœur qui soupire
sans demander la main et prier le secours
de celle dont le seing comblera ses désirs
Libellés : Poème