2008-03-19
Condamné au déguisement
Quand tu gravis en bondissant un escalier
sans trop perdre haleine, tu te crois jeune encor
Quand le miroir cruel t'impose un ignoble corps,
tu te sais encore enfant aux membres déliés
Plus que la chair sexuée, plus que l'habit relié,
l'âge masque l'âme sans, c'est sûr, ton accord
et, sournois, sans même un peu changer le décor:
la vie achève et tu crois qu'il reste un palier
Pourtant, de l'enfant, il ne reste qu'un fragment
et de ta jeunesse que d'aimables romans
Tu sens peser surtout la cuirasse de l'âge
Toujours plus épaisse, car le doute la ronge
Elle enferme et défend tes joies, pertes et rages
Ton âme nue d'enfant ne la fuit plus qu'en songe
sans trop perdre haleine, tu te crois jeune encor
Quand le miroir cruel t'impose un ignoble corps,
tu te sais encore enfant aux membres déliés
Plus que la chair sexuée, plus que l'habit relié,
l'âge masque l'âme sans, c'est sûr, ton accord
et, sournois, sans même un peu changer le décor:
la vie achève et tu crois qu'il reste un palier
Pourtant, de l'enfant, il ne reste qu'un fragment
et de ta jeunesse que d'aimables romans
Tu sens peser surtout la cuirasse de l'âge
Toujours plus épaisse, car le doute la ronge
Elle enferme et défend tes joies, pertes et rages
Ton âme nue d'enfant ne la fuit plus qu'en songe
Libellés : Poème