2008-01-05

 

Teatro Universale (1)

En 1834, un nouvel hebdomadaire était lancé à Turin, le Teatro Universale, raccolta enciclopedica e scenografica, la première revue illustrée italienne selon ce catalogue (.DOC). Le Teatro universale a eu plusieurs éditeurs. En 1839, il était revendiqué comme l'œuvre de Pompeo Magnaghi, qui semble avoir été libraire, imprimeur et éditeur à Turin. Il dirigeait et administrait une société de libraires italiens qui assumait les frais de publication de l'ouvrage édité par Gaetano Balbino et Giuseppe Pomba jusqu'en 1837, puis par Giuseppe Baglione et cie jusqu'en 1839. Le travail de rédaction proprement dit aurait été assuré par Davide Bertolotti (1784-1860) jusqu'en 1846 avec l'aide de Giulio Visconti, Giacomo Lenti et Spirito Corsi, sans doute parce que Bertolotti part écrire en 1847 pour Il Mondo illustrato, un périodique dans la même veine.

Comme l'indiquent les titre et sous-titre, le contenu était une récolte d'articles de provenances variées. À Saratoga Springs, en novembre dernier, j'ai acheté à David Hartwell le sixième volume annuel, qui correspond à l'an 1839. Son état laisse à désirer, puisque les pages sont plus ou moins tachées, mais je ne regrette pas mon 20 dollars... La page frontispice du volume apparaît ci-dessous.L'ensemble du premier numéro du sixième tome, le 5 janvier 1839, puise donc à plusieurs sources. Le premier article sur l'Islande, orné de la gravure visible ci-dessus nous montrant des Islandais qui se rendent à la foire de Reykjavik, est tiré du Penny Magazine qui ciblait un public ouvrier tandis que le Teatro Universale, selon Ivo Ferraguti, s'adressait aux citadins lettrés de la nouvelle Italie du Risorgimento. Mais il ne faut pas en conclure que le lectorat bourgeois italien se satisfaisait de peu, puisque le Penny Magazine semble avoir visé trop haut...

Après l'Islande, le lecteur passait à un article sur la grue pris au Règne animal de Georges Cuvier (1769-1832), tandis qu'une anecdote sur Napoléon était attribuée à Antoine-Vincent Arnault (1766-1834) de l'Académie française. Enfin, une notice sur l'histoire du Danemark puise à une Storia universale inglese qui pourrait être l'Universal History (1747-1768) de Sale et compagnie. Bref, hormis quelques notes, l'ensemble du numéro est véritablement un recueil qui fait peu de place à des écrits originaux. Mais, bien entendu, les lecteurs italiens n'en demandaient pas tant : il suffisait qu'il s'agisse de textes neufs, pour leur édification ou leur distraction...

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