2007-10-30
Visiteurs de l'inconscient
Dans The Commons (Robert J. Sawyer Books, 2007), Matthew Hughes réunit les histoires de sa plume consacrées à Guth Bandar, le noönaute. L'ouvrage (un fix-up) recoupe en partie le récit de Black Brillion en réutilisant la matière du texte « The Helper and His Hero » paru dans The Magazine of Fantasy & Science Fiction en février et mars 2007. Toutefois, ce sont les premières aventures de Bandar qui sont des classiques du genre et qui entraînent le lecteur dans le monde de cette Terre lointaine où tout a été découvert depuis longtemps, y compris les tréfonds de l'inconscient collectif de l'humanité sondé par une guilde de noönautes. Mais le jeune Bandar, à peine initié dans la confrérie des explorateurs de l'inconscient collectif de l'humanité, découvre qu'il pourrait exister des exceptions aux règles et des recoins encore inconnus du paysage occupé par les archétypes et les épisodes déterminants du passé de l'espèce... Doté d'un talent pour la transe, muni d'une imagination alerte et armé de quelques refrains musicaux aux pouvoirs étonnants, Bandar a aussi un don pour se mettre dans le pétrin. Lui qui rêvait de découvrir du neuf va se faire expulser par une guilde qui refuse d'admettre ses témoignages. Mais il a déjà été contacté par l'incarnation de l'inconscient collectif, devenu conscient pour des raisons que Bandar finit par comprendre quand ressurgit une menace du passé, des envahisseurs extraterrestres dont les individus forment une mentalité collective unique...
Le style des premières nouvelles est dominé par l'efficacité réclamé par les revues étatsuniennes, mais Hughes l'agrémente de touches d'humour (dans le second chapitre, Bandar mérite bien son nom...) et d'allusions aux mythes et contes anciens que Bandar visite souvent bien malgré lui. Mais en choisissant de camper ses récits dans le cadre d'un inconscient collectif peuplé d'archétypes, Hughes a trouvé un moyen génial de renouveler la narration d'aventures mouvementées dans un cadre aussi resserré. Si les personnages sont souvent réduits à jouer les utilités, c'est parce que la plupart ne sont effectivement que ça. Et, par contraste, Bandar gagne en complexité relative. Comme je l'évoquais l'autre jour, Hughes quitte maintenant le Canada pour aller écrire un roman historique en Angleterre. Mais il passera par la Convention mondiale de fantasy à Saratoga Springs pour ceux qui feront le voyage la fin de semaine prochaine...
Le style des premières nouvelles est dominé par l'efficacité réclamé par les revues étatsuniennes, mais Hughes l'agrémente de touches d'humour (dans le second chapitre, Bandar mérite bien son nom...) et d'allusions aux mythes et contes anciens que Bandar visite souvent bien malgré lui. Mais en choisissant de camper ses récits dans le cadre d'un inconscient collectif peuplé d'archétypes, Hughes a trouvé un moyen génial de renouveler la narration d'aventures mouvementées dans un cadre aussi resserré. Si les personnages sont souvent réduits à jouer les utilités, c'est parce que la plupart ne sont effectivement que ça. Et, par contraste, Bandar gagne en complexité relative. Comme je l'évoquais l'autre jour, Hughes quitte maintenant le Canada pour aller écrire un roman historique en Angleterre. Mais il passera par la Convention mondiale de fantasy à Saratoga Springs pour ceux qui feront le voyage la fin de semaine prochaine...
Libellés : Livres, Science-fiction