2007-07-14
Faune urbaine
Grâce au lock-out (doublé d'une grève) des employés du cimetière Notre-Dame qui dure depuis la mi-mai, le cimetière est en train de devenir une parcelle presque aussi sauvage que le reste du Mont Royal en plein Montréal. On se demande même s'il faudrait le comparer, toutes proportions gardées, aux enclaves parfaitement sauvages et protégées dont parle Alain Weisman dans son livre The World Without Us. Dans la photo ci-dessous, on voit l'herbe folle pousser entre les tombes d'une partie du parc.Plus tard, en revenant encore une fois par la montagne après avoir vu Ratatouille, j'ai croisé hier soir une famille de ratons-laveurs qui essayait de traverser Côte-des-Neiges. La biodiversité au centre-ville de Montréal est moins frappante qu'à Ottawa, mais des reportages récents font état de la présence de nombreux animaux sur l'île. Certains ont même été peints par les citadins qui les traquent. Mais si cette biodiversité peut sembler bien sympathique, il ne faut pas se cacher qu'elle fait de la faune îlienne un réservoir tout désigné pour les épidémies de rage, entre autres zoonoses. D'ailleurs, une grande opération de vaccination des ratons-laveurs de la campagne contre la rage est en cours actuellement, précisément pour protéger la population des ratons-laveurs montréalais. Pour l'instant, toutefois, il demeure possible de photographier des ratons-laveurs sans craindre qu'une morsure véhicule le virus de la rage...