2007-06-01

 

Les villes disparues

Le Globe and Mail a lancé une série de 10 articles sur la ville de Toronto par des auteurs du Canada et d'ailleurs, dont Dionne Brand, Guy Vanderhaeghe, Maeve Binchy et Ali Smith. Mais le premier texte, paru hier, est d'un auteur de science-fiction, William Gibson. Celui-ci a découvert Toronto au moment de la guerre au Viêt-nam, alors qu'il fuyait la conscription aux États-Unis, comme je l'avais déjà évoqué ici.

Je peux témoigner que les quartiers de Toronto dont il parle ont beaucoup changé. Yorkville est devenu un bastion ultra-chic et ses vieilles maisons de brique ont été transformées en bureaux particuliers et en boutiques branchées. Le long de la rue Bloor se sont élevés des édifices modernes : centres commerciaux et tours à bureaux. Bref, du temps de mon séjour à Toronto, Yorkville était sûrement un des quartiers les plus cossus du pays : propret, soigné et à deux pas des meilleurs hôtels et musées de la ville. Stratégiquement parlant, ce n'est sans doute pas un hasard si le quartier concentre aussi un maximum de stations de métro situées sur les deux principales lignes de la ville. Une belle démonstration des avantages d'une bonne infrastructure de transports en commun pour le développement d'un centre-ville.

Quoi qu'il en soit, Gibson met le doigt sur une réalité. On cherche parfois les villes disparues aux antipodes, sous le couvert des jungles, au milieu des montagnes, au fond des mers ou sous les sédiments (volcaniques ou autres). Mais il existe aussi des villes disparues qui sont enfouies au fond de notre mémoire parce qu'il n'en subsiste aucune autre trace. La ville actuelle a effacé la ville ancienne. Les maisons d'antan ont été démolies, les rues ont été ravalées et les commerces d'hier ont été remplacés par d'autres...

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