2007-06-19
J'aime tellement Radio-Canada...
... que j'en voudrais deux.
L'idée m'est venue en écoutant la Première Chaîne de Radio-Canada. Je ne sais plus quel rabâchage ou moment de connivence entre vieux de la vieille m’a inspiré l’envie de scinder au moins les chaînes radio généralistes de la Société. Après tout, en Grande-Bretagne, il y a non seulement la BBC, mais aussi BBC Two (et BBC Four).
Mais au nom de quoi opèrerait-on cette division? Il existe déjà des distinctions géographiques, des émissions locales et des combinaisons différentes de la programmation selon les parties du pays. Il serait également pensable d’opérer en fonction des créneaux de marketing, en ciblant certaines catégories de revenu ou classes sociales ou publics aux goûts bien identifiés. Mais cela risquerait de créer des laissés-pour-compte, c’est-à-dire ceux qui ont des goûts trop variés ou une culture jugée inintéressante.
Puisque la réalité du futur Canada francophone, c’est le vieillissement, je proposerais plutôt de scinder Radio-Canada sur la base de l’âge. Cela se fait déjà implicitement dans l’industrie privée, qui compte des stations pour jeunes et des stations qui ressassent les succès d’autrefois pour ceux qui s’en souviennent...
Or, l'âge médian de la population canadienne en 2006 était de 38,9 années, selon la compilation annuelle (.PDF) de Statistique Canada. Comme cet âge médian tend à augmenter de quatre mois par année depuis quelques années, on peut supposer que l'âge médian sera de 39,2 années en 2007. Et comme la population francophone est plus vieille en moyenne, mettons que l'âge médian des francophones doit être presque exactement de quarante ans. Par conséquent, il semblerait raisonnable de créer une chaîne pour les plus de quarante ans et une chaîne pour les moins de quarante ans.
Ceci aurait de nombreux avantages. Création de nombreux postes pour la relève, garantie d'emploi pour les vétérans blanchis sous le harnois, ouverture à de nouvelles idées et à de nouvelles expériences, etc. Et, surtout, l'auditoire pourrait choisir de se tourner vers la chaîne susceptible de lui offrir le moins d'allusions à des événements vieux d'une quarantaine d'années et plus, ou le moins d'allusions à des événements tout récents comme si l'Histoire avait commencé en même temps....
Politiquement, cela vaudrait la peine d’y réfléchir. En ce moment, Radio-Canada est la victime de l’indifférence d’une partie du public canadien, en particulier au Canada anglophone, et de l’hostilité des stations privées. Mais c’est sur la base de la programmation actuelle du réseau, qui ne mobilise pas grand-monde et qui ne justifie pas des crédits supplémentaires. Par contre, la création d’un nouveau réseau pourrait être vendue à plusieurs clientèles différentes, en promettant même aux conservateurs plus de diversité idéologique...
L'idée m'est venue en écoutant la Première Chaîne de Radio-Canada. Je ne sais plus quel rabâchage ou moment de connivence entre vieux de la vieille m’a inspiré l’envie de scinder au moins les chaînes radio généralistes de la Société. Après tout, en Grande-Bretagne, il y a non seulement la BBC, mais aussi BBC Two (et BBC Four).
Mais au nom de quoi opèrerait-on cette division? Il existe déjà des distinctions géographiques, des émissions locales et des combinaisons différentes de la programmation selon les parties du pays. Il serait également pensable d’opérer en fonction des créneaux de marketing, en ciblant certaines catégories de revenu ou classes sociales ou publics aux goûts bien identifiés. Mais cela risquerait de créer des laissés-pour-compte, c’est-à-dire ceux qui ont des goûts trop variés ou une culture jugée inintéressante.
Puisque la réalité du futur Canada francophone, c’est le vieillissement, je proposerais plutôt de scinder Radio-Canada sur la base de l’âge. Cela se fait déjà implicitement dans l’industrie privée, qui compte des stations pour jeunes et des stations qui ressassent les succès d’autrefois pour ceux qui s’en souviennent...
Or, l'âge médian de la population canadienne en 2006 était de 38,9 années, selon la compilation annuelle (.PDF) de Statistique Canada. Comme cet âge médian tend à augmenter de quatre mois par année depuis quelques années, on peut supposer que l'âge médian sera de 39,2 années en 2007. Et comme la population francophone est plus vieille en moyenne, mettons que l'âge médian des francophones doit être presque exactement de quarante ans. Par conséquent, il semblerait raisonnable de créer une chaîne pour les plus de quarante ans et une chaîne pour les moins de quarante ans.
Ceci aurait de nombreux avantages. Création de nombreux postes pour la relève, garantie d'emploi pour les vétérans blanchis sous le harnois, ouverture à de nouvelles idées et à de nouvelles expériences, etc. Et, surtout, l'auditoire pourrait choisir de se tourner vers la chaîne susceptible de lui offrir le moins d'allusions à des événements vieux d'une quarantaine d'années et plus, ou le moins d'allusions à des événements tout récents comme si l'Histoire avait commencé en même temps....
Politiquement, cela vaudrait la peine d’y réfléchir. En ce moment, Radio-Canada est la victime de l’indifférence d’une partie du public canadien, en particulier au Canada anglophone, et de l’hostilité des stations privées. Mais c’est sur la base de la programmation actuelle du réseau, qui ne mobilise pas grand-monde et qui ne justifie pas des crédits supplémentaires. Par contre, la création d’un nouveau réseau pourrait être vendue à plusieurs clientèles différentes, en promettant même aux conservateurs plus de diversité idéologique...
Libellés : Canada, Culture, Réflexion