2007-02-08
Sur la route de Poitiers
Le Parti québécois prend-il la route de Poitiers?
Je songe ici au Poitiers de la bataille de 1356 entre les Français et les Anglais, durant laquelle le roi Jean II, dit « le Bon », se lança au cœur de la mêlée. Serré de près par les soldats anglais, il ne dut souvent son salut qu'à son fils de quatorze ans qui lui criait : « Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche ! ». Ce qui valut au jeune Philippe le surnom de Hardi.
Une partie de l'électorat de droite du Parti québécois n'a pas digéré le rappel parodique de l'homosexualité de son chef, André Boisclair, ainsi que sa première prise de position sur le crucifix présent à l'Assemblée nationale. (Je suis parfaitement d'accord avec lui sur le crucifix, surtout qu'il n'a été introduit à cet endroit que par Maurice Duplessis. Évidemment, Boisclair a oublié que le Parti québécois draine encore une partie de l'électorat de l'ancienne Union nationale de Duplessis...) Avec le débat sur les accommodements raisonnables, c'est maintenant au tour de l'ADQ d'aller chercher des votes chez les électeurs du Parti libéral et du Parti québécois...
Pendant ce temps, une partie de l'électorat de gauche du Parti québécois se retrouve plus volontiers chez Québec Solidaire et n'a pas digéré les propos d'André Boisclair sur l'influence des syndicats au sein de son parti.
Bref, il manque à Boisclair un écuyer pour lui crier de se garder à droite et de se garder à gauche... À moins qu'il ait justement choisi de protéger sa droite en faisant appel à Stéphane Gendron! Mais, de toute façon, le roi Jean avait perdu la bataille de Poitiers et avait dû rendre les armes.
Je songe ici au Poitiers de la bataille de 1356 entre les Français et les Anglais, durant laquelle le roi Jean II, dit « le Bon », se lança au cœur de la mêlée. Serré de près par les soldats anglais, il ne dut souvent son salut qu'à son fils de quatorze ans qui lui criait : « Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche ! ». Ce qui valut au jeune Philippe le surnom de Hardi.
Une partie de l'électorat de droite du Parti québécois n'a pas digéré le rappel parodique de l'homosexualité de son chef, André Boisclair, ainsi que sa première prise de position sur le crucifix présent à l'Assemblée nationale. (Je suis parfaitement d'accord avec lui sur le crucifix, surtout qu'il n'a été introduit à cet endroit que par Maurice Duplessis. Évidemment, Boisclair a oublié que le Parti québécois draine encore une partie de l'électorat de l'ancienne Union nationale de Duplessis...) Avec le débat sur les accommodements raisonnables, c'est maintenant au tour de l'ADQ d'aller chercher des votes chez les électeurs du Parti libéral et du Parti québécois...
Pendant ce temps, une partie de l'électorat de gauche du Parti québécois se retrouve plus volontiers chez Québec Solidaire et n'a pas digéré les propos d'André Boisclair sur l'influence des syndicats au sein de son parti.
Bref, il manque à Boisclair un écuyer pour lui crier de se garder à droite et de se garder à gauche... À moins qu'il ait justement choisi de protéger sa droite en faisant appel à Stéphane Gendron! Mais, de toute façon, le roi Jean avait perdu la bataille de Poitiers et avait dû rendre les armes.
