2007-01-08
Le chagrin le matin
Muet dans ton fauteuil, tu es comme l'arbre
Immobile il règne, à son sol attaché
Vers le haut il saigne, pour faire un ciel feuillé
Le monde prend le deuil quand périt son ombre
Là, je le vois assis, mort comme le marbre
Tout seul dans le salon, pâle et désenterré
Il était le galon, qui nous a mesurés...
Sait-il qu'il est parti? Son regard me sabre,
ses yeux s'accrochent et je voudrais lui dire,
lui crier, lui pleurer, qu'un revenant doit rire
s'il veut survivre en nous, et jamais accuser
Ou pas trop fort, papa — reste l'axe joyeux
qui me manque déjà, ressort d'un monde usé,
reste dans mon rêve, je veux aller mieux.
Immobile il règne, à son sol attaché
Vers le haut il saigne, pour faire un ciel feuillé
Le monde prend le deuil quand périt son ombre
Là, je le vois assis, mort comme le marbre
Tout seul dans le salon, pâle et désenterré
Il était le galon, qui nous a mesurés...
Sait-il qu'il est parti? Son regard me sabre,
ses yeux s'accrochent et je voudrais lui dire,
lui crier, lui pleurer, qu'un revenant doit rire
s'il veut survivre en nous, et jamais accuser
Ou pas trop fort, papa — reste l'axe joyeux
qui me manque déjà, ressort d'un monde usé,
reste dans mon rêve, je veux aller mieux.
Libellés : Poème